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  • VANVES A PERDU UNE GRANDE FIGURE DU JOURNALISME : JEAN OFFREDO

    Le 139 à Vanves, ce petit coin de Pologne et du Vatican discret à Vanves, par lequel sont passés d’illustres polonais, a perdu son père. Jean Offredo, célébre journaliste qui habitait au bout de l’avenue du Général de Gaulle, est décédé ses derniers jours. Tous les vanvéens l’ont bien connu comme les français, parce qu’il a marqué le J.T. d’Antenne 2 lors de l’élection du pape Jean Paul II en 1978 qu’il connaissait bien, lors des événements avec  Solidarité et Lech Walesa au début des années 1980, et qu’il a commenté sur TF1  pendant des années la messe de Noël célébré par Jean Paul II après avoir présenté le J.T sur FT1 avant PPDA. Il s’était d’ailleurs installé à Vanves au moment des événements de Solidarité en Pologne.

     

    Jean Offredo reconnaisssait volontiers que sa première notoriété télévisuelle est venue de ses deux personnages célébres. Il insistait beaucoup sur sa double nationalité française et polonaise, puisqu’il était né de pére français, de mére polonaise, en Pologne  en 1944, dans un camp de travaux forcés à Stargard. « Je suis un rescapé de la déportation » disait il, ramené en France par ses parents à la Libération. Très vite, en 1965, il a commencé à écrire dans la presse sur la Pologne, devenant un spécialiste des problèmes de l’Europe centrale et orientale, et en particulier des problèmes d’églises, rencontrant des hommes et des femmes polonais tant dans les milieux chrétiens que communistes, dont certains sont devenus célébres comme Tadeus Toreskli Premier ministre en 1989, Geremek, mais aussi le pére Jerzi Popeliusko, et surtout le futur pape Jean II qu’il avait rencontré à Cracovie en 1973 : « Comme j’étais très lié à mes amis du groupe catholique libéral « Znak » et de l’hebdomadaire « Tygodnik Powszechny » et son patron Jerzy Turowicz, tous m’avaient invité à rencontrer leur cardinal archevêque. Nous nous sommes rencontrés pendant deux heures la première fois. Cela a été le début de rencontres régulioères à chaque fois que je séjournais en Pologne. En 1975, il a béni notre voyage de noces » racontait il au Journal de Vanves.

    « En Septembre 1978 à Cracovie, sachant qu’il était un grand poéte, auteur de deux pièces de théâtre, je lui avais demandé à l’occasion du lancement de ma maison d’édition (Les éditions Cana) si je pouvais éditer ses poémes et ses pièces de théâtre, puis réaliser une interview pour un grand journal catholique. Il m’a donné son accord sur les deux points. Mais entretemps, il n’est pas trevenu du Conclave, puisqu’il a été élu Pape. Mais je lui ai tout de même envoyé un petit mot pour lui demander si sa promesse tenait toujours. Ce qu’il m’a confirmé » racontait Jean Offredo qui a consacré de multiples ouvrages à ce pape, tout en éditant ses œuvres, comme « Jean Paul II l’aventurier de Dieu » et à d’autres  « Walesa ou l’été polonais ».

     

    Il s’est installé à Vanves pendant les événements qui ont marqué la Pologne avec Lech Walesa, Solidarnoz. « C’est une ville agréable à vivre ! Mais je n’ai pas été un vanvéen très actif » confiait il tout en reconnaissant avoir été tenté par des responsabilités municipales et une candidature  à la Mairie. Il a participé à la vie des paroisses de Vanves, en ayant assuré pendant un temps le catéchisme à Saint Remy. Il aimait faire le marché  et surtout acheter son fromage chez Onno (partit maintenant à retraite mais toujours présent lors des grandes occasions) dont il disait : « Selon moi, c’est l’un des meilleurs fromagers de France, et dieu sait si j’ai bourlingué ! C’est un breton comme mon pére…Ses fromages sont formidables. Il donne des conseils extraordinaires et sait vraiment faire partager sa passion » . Il avait aussi ses habitudes au pressing Bettane, à la maison de la presse de l'Eglise. Il aimait se promener dans le parc du Séminaire, avait une afection particulière pour l’église Saint Remy, courait dans les allées du parc F.Pic où il rencontra un jour Marie José Perec.  

     

    Mais il se partageait beaucoup entre Vanves et la Pologne. Il rappelait souvent le souvenir de ce grand écrivain polonais, grand romantique qui a vécu en exil en France après les événements de 1830 : Adam Misckiewics, professeur au Collége de France, ami de Michelet qui a eu sa femme internée dans la Maison de Santé de Vanves. « Il y a un lien entre Vanves et la pologne. Et j’avais proposé de réhabiliter la petite fontaine qui estle seul lieu qui garde la mémoire de cet hospice. C’est pourquoi je suis fier d’habiter Vanves » confiait il