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  • LE COUPLE MARILLIER TEMOIN DE SON TEMPS A VANVES CELEBRE SES NOCES DE PLATINES

    Un couple de vanvéen, véritable mémoire de notre ville, va très discrètement fêter leurs noces de platines, en familles, avec des amis entre Noël et le jour de l’an : Gérmaine et Jacques Marillier, 3 enfants, 10 petits enfants, 7 arrières petits enfants. Elle est une vanvéenne depuis sa naissance, lui originaire du Jura, est vanvéen depuis les années trente lorsque ses parents se sont installés au Cantou rue Sadi Carnot, tout prés du lycée Michelet où il a fait ses études.

    « Vanves à l’époque, n’avait rien à voir avec son la ville d’aujourd’hui, avec des voies plus étroites, souvent pavés, beaucoup de commerces, de bistrots, quelques fermes. J’ai connu le passage à niveau entre Vanves et Malakoff. A ce moment là, les enfants de Vanves qui allaient à l’Ecole N.D.de France située juste derrière la voie ferrée à Malakoff, étaient ramenés chaque jour à Vanves , en rang et en silence, jusqu’au carrefour dit alors « de la poste ». Et j’ai vu la construction du pont gare ».

    Aujourd’hui, il apprécie la médiathéque où il se rend souvent avec son épouse, pour lire sur place et en emporter, d’autant plus qu’il a connu l’époque où « la bibliothéque était installé dans un minuscule pavillon, près de la mairie, où l’on montait par un petit escalier au 1er étage, avec une seule chaise dans la pièce. Pas question de s'attarder ! ». Tout en se rappelant qu’avant de voir les casiers à livres se développer en ville, « j'en avais installé un pour chaque escalier de notre Résidence, il y a une vingtaine d'années ».

    La guerre et l’exode l’ont éloigné peu de temps de Vanves en Côte d’Or du côté de Beaune, et durant l’occupation, il a fait des études commerciales dans un collège à Paris. « Mes deux frères ont rejoint l’armée française pour échapper au STO, en passant par l’Espagne où ils ont été emprisonnés. Mon frére Pierre a rejoint la Marine où il a participé à la chasse aux mines sur un croiseur, mon frére ainé s’est engagé dans l’artillerie et a rejoint la 2e DB avec laquelle il a fait la campagne d’Allemange jusqu’au nid d’aigle d’Hitler à Bersstegarden » raconte-t-il se souvenant « d’une atmosphère lourde » pendant l’occupation. Il n’a pas vu d’allemands « mais on sentait leur présence, notamment dans le lycée Michelet où ils avaient installé une DCA dans le parc ».

    Son pére, Gaston Marillier, faisait parti d’un réseau de résistant et a été l’un des membres du comité de libération vanvéen  avec MM Pellegeay et Jullien à la Libération. A l’époque, il était bénévole à la Croix Rouge et se souvient avoir été envoyé à la Caserne des Pompiers, installée alors rue Murillo ( à l’emplacement où se trouve le SQUARE) pour nettoyer des brancards ensanglantés. « Une image m’a frappée : Ces femmes tondues que j ’ai vu passer, entourées par une foule haineuse » se souvient Jacques Marillier qui est allé voir les américains passer porte de Châtillon. Par la suite, son père a été conseiller municipal MRP avec MM Jullien et Coste, puis conseiller général de la Seine entre 1945 et 1953.  C’est M.Coste qui les a marié un 11 Décembre 1954

    A Suivre : un couple engagé dans la vie associative