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  • VANVES PRIS ENTRE LE MOUSTIQUE TIGRE ET LES PUNAISES DE LIT

    A l’occcasion du dernier conseil municipal, Kevin Cortes a fait le point  sur le moustique tigre qui a été identifié à Vanves depuis septembre 2022 et étend sa présence sur le territoire de Grand Paris Seine Ouest. Mais il se pourrait bien qu’il le fasse bientôt pour les punaises de lit qui menacent les créches, les écoles, les lycées où elles ont été signalées dans quelques villes franciliennes, en dehors des transports communs, des salles de cinéma…en créant une véritable psychose. En conseil de Paris, cette semaine, la municipalité dirigée par Anne Hidalgo a demandé un plan d'action à la hauteur de ce fléau et que l'ARS  (Agence Régionale deSanté) «mette en oeuvre un mécanisme de déclaration obligatoire et accompagne les particuliers par une prise en charge financière»  - car une opération de désinfection se monte à 900 € chez un particulier - ou que «le risque psychologique après une telle infestation soit pris en charge»…

    Le groupe communiste du Conseil régional a demandé à Valérie Pécresse la prise de mesures urgentes en direction des lycées publics, notamment ceux dotés d’un internat, comme le lycée Michelet, et en direction des agents de la région exerçant dans les lycées. Gabriel Attal, ministre de l’Education nationale a indiqué vendredi, avoir activé une cellule nationale de suivi sur la situation des punaises de lit dans les établissements scolaires. Il a préconisé un protocole national en trois étapes : détecter, isoler, et traiter. «Il faut que les établissements puissent tout de suite avoir des contacts à appeler pour intervenir, et c’est le cas avec le protocole que nous avons mis en place», a-t-il souligné

    Enfin la question des encombrants qui va se poser, a été soulevé tant au Conseil de Paris qu’à l’Assemblée Nationale  avec la nécessité pour les mairies de «rendre obligatoire l'emballage des encombrants» afin d'éviter la prolifération, surtout à Vanves où les trottoirs sont envahis chaque mercredi en fin de journée pour l’enlèvement des encombrants le lendemain, comme l’a montré cette photo qui a circulé sur les réseaux sociaux la semaine dernière

    Mais revenons au moustique tigre où Kevin Cortes a indiqué ce qu’a fait la municipalité  : «Afin de surveiller et endiguer cette propagation, un travail de coordination est entrepris entre les collectivités territoriales, au premier rang desquelles les communes et l’Agence Régionale de Santé qui est compétente sur ce sujet, s’agissant d’une question de santé et de salubrité publique. En effet, si à ce jour aucun cas de maladie autochtone liée au moustique tigre n’a été décelée en Ile-de-France, celui-ci est vecteur de maladies importées d’autres régions du monde. C’est notamment vrai pour la transmission de la dengue. Ainsi, tout signalement de moustique tigre donne lieu à une surveillance épidémiologique de l’ARS» qui dépêche « les agents de l’Agence Régionale de Démoustication pour  pulvériser un insecticide dans un périmètre de 200 mètres autour du lieu de vie de la personne impactée dans le but de tuer le moustique potentiellement porteur de la maladie et en capacité de la propager de nouveau. Aucune action de démoustication n’est entreprise sans le signalement d’un cas de dengue et en tous les cas sans son déclenchement par l’ARS. Raison pour laquelle, à ce jour, aucun épandage n’a eu lieu sur le territoire de Vanves». L’action la plus efficace demeure donc la suppression des pondoirs, c’est-à-dire des petites retenues d’eau stagnante dans l’espace public, les espaces verts, les avaloirs et évacuations des eaux de pluie. « C’est la raison pour laquelle le service Hygiène et Sécurité de la Ville et les services de GPSO sont en lien permanent pour traiter ces situations dans les meilleurs délais lorsqu’elles sont identifiées ou signalées » a expliqué Kevin Cortes en insistant sur le fait que « la lutte contre la propagation du moustique tigre est aussi et surtout l’affaire de tous. C’est en effet dans 80% des cas chez les particuliers que l’on retrouve de tels pondoirs. On pense notamment aux coupelles d’eau, aux jouets creux, aux gouttières avec une mauvaise évacuation, par exemples».

    «Pour sa part, la ville actualise régulièrement sa page internet dédiée aux nuisibles et a récemment communiqué sur ses réseaux sociaux. Elle reste en lien permanent avec l’ARS et les services de la Préfecture. Face à la persistance du phénomène, une campagne de communication est également prévue au niveau départemental au printemps 2024, à laquelle s’associera bien évidemment la ville de Vanves. Dépendant essentiellement de températures clémentes, la présence du moustique tigre devrait commencer à décroitre au cours des prochaines semaines. D’ici là, tout signalement permettant une meilleure cartographie de la colonisation reste possible auprès du service Hygiène et Sécurité ou auprès de l’Anses. Enfin, 20 agents municipaux de Vanves vont être prochainement formés à cette thématique par l’ARS, en particulier les services exerçant sur voirie, mais aussi l’éducation et la petite enfance, ou encore l’ESCAL, dans le but de prévenir au maximum la constitution de pondoirs au sein des bâtiments communaux et de l’espace public».