Si des vanvéens courent le dimanche, d’autres marchent comme en Ile de France où 1,5 millions de franciliens en font une activité sportive régulière, selon l’Institut régional de développement du sport (IRDS) qui scrutent leurs habitudes et pratiques sportives. 1
8 % des 18-75 ans s’y adonnent au moins une heure par semaine et 11 % au moins trois heures, juste derrière la course à pied (22 % au moins une heure par semaine) et le fitness (21 %). Avec pour principales motivations la santé et le bien-être (73 % des marcheurs), le loisir et la détente (66 %). Dans 70 % des cas, sa pratique est réalisée en-dehors de toute structure (clubs, associations) et sans aucun encadrement (guide, moniteur). «La pandémie de Covid-19 a boosté l’activité. Au cours du premier confinement et le besoin de plein air qui en découlait, la marche, moins pénalisée que d’autres disciplines sportives, a connu un franc succès : 42 % des sportifs l’ont pratiquée contre 31 % auparavant. Au sortir du premier confinement, la marche en milieu naturel figurait ainsi en tête des activités sportives, culturelles et de loisirs que les Franciliens souhaitaient davantage pratiquer. Fin 2020, 9 % déclaraient souhaiter découvrir cette activité, soit plus de 600 000 nouveaux marcheurs potentiels».
La marche est un bon moyen d’instaurer une activité physique au quotidien comme le préconise de nombreuses études qui ont démontré les bénéfices d’une activité physique et sportive régulière À ce titre, la marche est appréciée des professionnels du sport-santé pour inciter des personnes souvent éloignées de la culture sportive, à bouger. «Si la marche reste une activité d’intensité modérée pour 86 % des marcheurs et s’apparente, pour une partie d’entre eux, à de la promenade ou de la randonnée de loisir, cela n’empêche pas certains d’en avoir une pratique intensive (14 %). Alors que le profil moyen d’un sportif est plutôt un homme, jeune, très diplômé, celui des adeptes de la marche, en tant qu’activité sportive, est moins stéréotypé. C'est d'ailleurs souvent la seule activité sportive pratiquée avec l’avancée en âge».
Combien de seniors vanvéens m’ont confié à la sortie confinement, qu’il se forçait à faire le tour du pâté de maison , mais que ce fut difficile les premiers jours pour Monique qui est restée cloitrée chez elle voilà deux anspendant plus de deux mois. D’autre se retrouvent au parc F.Pic pour en faire une ou deux fois : .«Pour faire mes 10 000 pas quotidien conseillés » me confiait Mireille en sortant son smart phone. Car beaucoup d’adeptes ont recours aux applications connectés (44%). Depuis un smartphone ou des appareils dédiés (montre, bracelet connecté…), ces outils les aident à organiser leurs sorties, suivre leurs performances (vitesse, distance...), mesurer leur état de santé (fréquence cardiaque…) et se fixer des objectifs.
D’autrres s’adonnent à la marche nordique, la marche aquatique (longe-côte) ou encore la marche urbaine qui se sont fortement développées.
Enfin, la marche est un outil d’appropriation des territoire : «Les marcheurs réguliers pratiquent cette activité à proximité de chez eux, et dans une moindre mesure, sur leur lieu de vacances. La moitié d’entre eux revendiquent un besoin de contact avec la nature, contre 30 % pour les autres sportifs. Cependant, ils marchent aussi en milieu urbain, au sein de l’espace public, un moyen de découvrir la ville autrement. Les collectivités s’en saisissent pour créer ou renforcer une identité territoriale, fréquemment appuyées par la Fédération Française de randonnée et ses comités» indique l’IRDS en citant le sentier métropolitain du grand Paris, un parcours de 600 km porté par plusieurs collectivités ou encore la Randonnée des trois Châteaux en Seine-et-Marne.