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  • COMMENT A VANVES VIT ON CE CONFINEMENT HISTORIQUE… A LA PAROISSE DE VANVES : «Nous sommes passés d’une vie fraternelle à une vie davantage communautaire » selon le pére curé Auville

    «Nous sommmes soumis à la loi générale ! Nous ne sortons pas ! Nous sommes confinés à la maison paroissiale ! Nous sommes quatre,  trois prêtres et un séminariste à vivre là. Nous nous sommes donnés quelques régles de vie, car nos sommes passé d’une vie fraternelle à une vie davantage  communautaire, avec des repas, une vie de priére en commun » répond le pére curé de Vanves Bertrand Auville lorsqu’on lui demande comment il vit ce confinement à la paroisse Saint Remy et la maison paroissiale. Second témoignage d’une série que le blog va essayer de recueillir durant cette période de confinement

    Vanves au Quotidien - Comment vivez-vous ce confinement à la paroisse Saint Remy et à la maison paroissiale avec les prêtres qui y vivent ?

    Bertrand Auville : «Nous sommes soumis à la loi générale ! Nous ne sortons pas ! Nous sommes confinés à la maison paroissiale ! Nous sommes quatre,  trois prêtres et un séminariste à vivre là. Nous nous sommes donnés quelques règles de vie, car nos sommes passé d’une vie fraternelle à une vie davantage  communautaire, avec des repas, une vie de priére en commun… 

    VAQ - N’est-ce pas une forme de « retraite » ?

    B.A. : «Nous avons mis cette semaine une vidéo sur le site internet où nous disons vivre une forme de retraite, mais une retraite sous trois aspects : Tout d’abord, un peu comme la retraite des «vieux»,  car après avoir travaillé, on prend un temps de repos qui est aussi un temps de relecture, les chrétiens étant invités à relire leur vie leur agir, leur ation, leur occupation… un travail de retour sur soi qui me parait bon, puisque de toute façon nous avons le temps.  Ensuite, la retraite de «Russie»  lorsqu’une armée se retire pour éviter un désastre, un drame. Il faut que l’on prenne des mesures adéquates pour se prémunir de cette épidémie, se retirer, se confiner. Le but est bien non pas d’avoir peur de la mort, mais de choisir la vie ! On sait très bien que si l’on a une vie irresponsable, on est transmetteur potentiel, et malheureusement de la mort. Enfin, la retraite spirituelle, un moment pour essayer de se retrouver, de retrouver les autres par la communion fraternelle, et Dieu pour ceux qui croient.

    Je suis très surpris et très ému depuis mardi, par beaucoup de personnes avec qui on peut être en lien par téléphone, par mail, par watshap, par tous les moyens modernes de communication. J’ai beaucoup parlé à de nombreuses personnes par média interposé, et qui ne sont pas forcément avec des gens qui sont en lien régulier. Il y a sans doute une question : quand tout cela sera fini, et le plus vite possible, car on le souhaite tous, aura t’on la capacité de ne pas reprendre notre vie d’avant, avec ses excés et ses mauvais choix, mais retrouver le sens de l’essentiel  ?

    VAQ - Est-ce que cela ne peut pas porter un coup sur le « vivre ensemble » ?

    B.A. : « Je pense que l’on prend des distances, ce qu’on appelle la distenciation sociale. On est invité à ne pas faire les gestes élémentaires de fraternité qui consiste à se serrer la main, à s’embrasser, à boire un verre ensemble, à se recevoir, à aller l’un vers l’autre. Et c’est douloureux pour beaucoup, parce c’est finalement un mode de vivre ensemble appréciable, mais on retrouve par la distance, d’autres modes de communications, par un coup de fil plus long, un mail plus approfondi. On dit quelquefois aux gens, le bien que l’on pense d’eux. J’ai reçu ainsi quelques mails où « mon père, on voulait vous dire nos remerciements, on n’a pas jamais eu l’occasion de le faire, combien on apprécie telle ou telle chose que vous faîtes ». J’essaie de le faire vis-à-vis de personnes, de prendre du temps.  J’en profite aussi pour faire et dire des choses positives vis-à-vis de telles personnes, à qui je ne le dis pas souvent, car la vie est rapide, et que l’on prend assez le temps de dire aux gens qu’on les aime !

    VAQ -Comment gardez-vous des liens suivis avec l’ensemble de la communauté paroissiale

    B.A. : « Il y a, à fa fois, la communion spirituelle, avec des messes en privé que je dis en ayant en tête, dans mon coeur tout les personnes de la paroisse, même si je n’ai personne en face de moi. Je garde ce lien par la prière, par la pensée, le souvenir. Et c’est une attitude que chacun peut avoir. Nous allons mettre sur pied une newsletter via le site Internet,  la page Facebook pour rester en lien avec nos paroissiens. Je ferai sans doute 2 ou 3 fois par semaine, un petit entretien spirituel, une petite causerie sur Internet. 

    VAQ- Comment être plus attentifs aux plus vulnérables et aux plus démunis ?

    B.A. : «C’est sans doute l’aspect le plus difficile ! Il y a,  à la fois, une vigilance à avoir vis-à-vis de personnes qui ont moins accés à Internet, iphone, car beaucoup de propositions vont être faite par le numérique. J’ai été sensible à quelques initiatives qui ont été partagées : Dans un immeuble, on fait les courses  2 à 3 personnes âgées, on passe un coup de fil tous les jours pour vérifier que va bien. J’espére que cela donnera lieu à de nouvelles solidarités,  à de gestes de solidarités, comme cette initiative d’applaudir le personnel médical à 20H tous les jours, de sa fenêtre. Ce sont des petites choses qui disent une certaine chose d’une fraternité par delà le confinement.  

    VAQ- Comment assurez-vous la vie spirituelle de cette communauté parce que noussommes en plein câréme, et se profile la semaine sainte dans plus de quinze jours

    B.A. : «Pour l’instant, selon les directives du diocèse, nous essayons non pas de vivre au jour le jour, c’est-à-dire qu’on n’anticipe pas les choses, mais  on essaie  d’aller à un  rythme ralenti : Pour l’instant le président a annoncé quinze jours, nous essayons de nous fixer le programme pour les quinze jours à venir. Après, on verra bien. Si c’est prolongé de nouveau, pendant quinze jours, nous aborderons ces sujets de semaine sainte, et de célébration de Pâques. Pour l’instant, nous ne y sommes pas encore projetés !

    VAQ- Invitez-vous comme l’archevêque de Paris, Mgr Aupetit  tous les chrétiens et les hommes de bonne volonté à réciter chaque jour et jusqu’à la fin de la pandémie la prière à Sainte Geneviève ?

    B.A. : «C’est plutôt pour le diocèse de Paris ! En la matière j’ai tendance à ne pas être trop prescriptif, mais plutôt inciter chaque fidéle à voir ce qu’il peut faire ! Une prière, lire la bible, un temps de service auprés des leurs… que chacun trouve les moyens qu’il lui paraisse à la fois bon, faisable et souhaitable.

    VAQ - Quel message pourriez-vous adresser aux vanvéens en cette période exceptionnelle qu’ils vivent ? 

    B.A. : « Je comprends la peine des uns et des autres. C’est un moment triste. Ce n’est pas de gaieté de cœur que l’on est confiné. On connait pour certains, des personnes déjà atteinte par le virus. Cela m’étonnerait qu’il n’y ait pas une famille épargnée, par un des siens, une relation. On va être à un moment épidémique où on va avoir tous connaître, quelqu’un qui a été touché. Je compatis à la peine des gens. Je souhaite que nous soyons plein d’espoir, que la médecine arrive assez vite, à trouver un vaccin, des remèdes contre cette maladie, et j’ai beaucoup de confiance dans la recherche et la science médical,  que cela donne lieu à davantage de civisme, et de citoyenneté. Il y a quelque chose à développer dans ce domaine. Et l’espoir qu’une fois, l’épidémie derrière nous, que nous ne reprenons pas sans correctif, notre vite comme avant,. Il faut tirer des leçons de ces difficultés, sortir plus fort d’une telle épreuve. Et enfin, l’espérance qui est une attitude profondément chrétienne en se disant que tout a un sens et que la vie vaut la peine d’être vécu quoi qu’il se passe, même dans les circonstances que nous consaissons et qui sont non souhaités, non souhaitable et bien difficile.