Tous les candidats se copient actuellement : Si Jeremy Coste (UDI) a organisé un pique-nique dans le parc de l’Ile Saint Germain pour rencontrer les familles lors du Jeudi de l’Ascension, Gabriel Attal (LREM) tractait et échangeait avec les familles, à l’entrée du parc F.Pic. Si Jeremy Coste (UDI) prévoit cet après midi un tour en vélo de la circonscription en commençant par Vanves, en partant à 15H de l’îlot du métro, le Général Bertrand Soubelet (DVD) invite tous les électeurs à le suivre dans son jogging matinal chaque samedi à travers, la circonscription.
Il fait partie de ses nombreux généraux qui se présentent aux élections législatives, sous des étiquettes diverses, à la retraite comme lui, ou alors en activité, comme le Général Bertrand Ract-Madoux candidat LR dans la Drôme, qui était Gouverneur Militaire de Paris jusqu’au 22 Mai dernier puisqu’il a démissionné le jour de l’ouverture de la campagne. Mais auparavant, il avait respecté les formes, en sollicitant le feu vert de JY Le Drian, alors ministre de la Défense, en concluant un « accord de paix armée » : « Je te laisse faire campagne pour la droite, tu ne critiques pas mon bilan au ministére de la Défense »
Si cet ancien chef d’état-major de l’armée de terre n’avait pas caché ses désaccords face aux coupes claires dans les budgets militaires effectués par la gauche gouvernementale, l’ex-général de la gendarmerie nationale avait été très critique lors d’une audition à l’assemblée Nationale par une commission parlementaire d’information au sujet de la politique sécuritaire et judiciaire, ce qui lui valut d’être muté en outre-mer, et dans un livre « Tout ce qu’il ne faut pas dire » qui lui avait valut d’être mis d’office à la retraite. Là encore, après l’attaque de Manchester, il s’est répandu dans les médias sur les nombreuses problématiques qu'elle souléve en France. Mais manque de chance, lorsqu’il a recherché des investitures notamment du côté d’en Marche, il s’est heurté au veto mis par JY Le Drian qui commençait à marcher pour Macron, alors qu’il était persuadé d’obtenir le feu vert de la Commission d’Investiture nationale présidée par JeanPaul Delevoye. Ce qui ne l’empêche pas d’expliquer maintenant que « en toute objectivité, je ne suis pas l’homme d’un parti, mais quelqu’un qui essaie de faire avancer les choses d’une manière pragmatique. C’est la raison pour laquelle je n’ai choisi aucun parti, parce qu’on voit qu’ils sont dans des situations difficiles, dans des logiques particulières, pas toujours d’intérêt général. Ainsi, ce qui motive mon action, c’est le sens de l’intérêt général, soclé sur des valeurs militaires qui sont les miennes, que tout le monde connaît, l’abnégation, l’honnêteté, la sincérité »
« Je souhaite être un député qui ressemble aux électeurs, ce qui n’est pas le cas de nos députés » explique ce général à la retraite qui méne une campagne de terrain, « en essayant d’être le plus proche des citoyens parce que c’est en discutant avec eux, en essayant de les convaincre et d’écouter leurs attentes, qu’on peut être efficace »… « A 57 ans, on a encore beaucoup d’énergie. La question qui s’est posé, était de savoir parmi toutes ces choses que je peux faire pour mon pays, quelle est la plus utile, la plus efficace, qu’est-ce qui pourra apporter une plus value ? J’ai pensé que c’était la politique alors même que, voilà un an, on m’aurait dit que je ferai de la politique, j’aurais éclaté de rire en disant que ce n’est pas possible ! Aujourd’hui, je vois dans quel état, est notre pays, les difficultés que nous rencontrons… Et l’expérience que j’ai acquise, les compétences que mon parcours professionnel m’a permis de développer, peuvent être extrêmement utile à l’Assemblée Nationale, non seulement dans le domaine de la sécurité, mais dans des tas d’autres domaines, car la gendarmerie est une institution qui est immergée dans la société. Ce qui permet de la voir évoluer, d’avoir des contacts avec les citoyens tous les jours, avec les entrepreneurs, les commerçants, et connaître leurs difficultés » explique t-il.
« Je considère que j’ai encore de l’énergie, des capacités à mettre au service de mon pays. J’ai ainsi participé activement au programme « sécurité défense » de Macron au moment où personne n’y croyait. J’ai apporté un certain nombre de chose, parce que c’est lui qui me l’a demandé. J’ai pris de la distance, pas avec lui, mais avec le système En Marche. Au moment où tout le monde se ralliait à lui. Si j’avais été un calculateur, je serai resté, et il n’y aurait pas eu de difficultés. Mais j’ai un certain nombre de valeurs, une certaine cohérence. Quand je vois que l’on dit, dans le système En Marche, qu’on va faire de la politique autrement, avec d’autres têtes, avec des gens qui viennent de la société civile, et qu’à un moment donné, vous avez une grande partie du gouvernement de F. Hollande, des anciens de la politique comme Douste Blazy, Perben qui arrivent, je me dit « comment peut on renouveler le personnel politique et faire de la nouvelle politique, autrement, avec des gens qui sont là depuis 37 à 40 ans ? » explique cet isséen depuis 20 ans
Il ne craint pas du tout de se retrouver face à une ribanbelle de moins de 40 ans : « Le fait d’être jeune, n’est pas forcément un gage d’efficacité, de réussite. C’est un avantage incontestable. Mais la jeunesse n’est pas tout. Pendant toute ma carrière, partout où je suis passé, sans les différentes responsabilités que j’ai exercé, on m’a dit que j’étais bien jeune pour les exercer. Et là maintenant, on me dit exactement le contraire, parce qu’en face de moi, il y a des jeunes probablement avec d’autres qualités que moi. Mais j’ai les miennes. La différence est que j’ai une certaine expérience ! »