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LA GALERE A VANVES DES RIVERAINS DES CHANTIERS ARISTIDE BRIAND : « c’est le bazar ! »

Les riverains des cinq chantiers immobiliers de la rue Aristide Briand ont donné une idée de l’enfer qu’ils subissent à l’occasion de la réunion de suivie régulièrement organisée par la mairie avec les promoteurs ou leurs représentants, la sentinelle (Gérard Laubier) et depuis peu, le régulateur de trafic (M.Deschamps) mis en place par la ville voilà quelques mois, comme ce fut le cas, Mercredi dernier en fin d’après midi à la maison de retraites Larmeroux. Pascal Vertanassian, maire adjoint qui animait la réunion a eu face à lui, des riverains tout à fait mécontents « du ballet de camionnettes (blanches)  qui ne sont pas  mieux que les camions » lorsque le gros œuvre est terminé. D’autant plus qu’il s’agit de nombreux sous traitants moins bien maîtrisés par l’architecte ou un chef de chantier comme c’est le cas lors de la phase gros oeuvre 

« C’est le bazar ! » selon les riverains. Malgré la présence du régulateur qui fait de son mieux « pour contraindre les récalcitrants » entre 7H et 9H et qui  a été confirmé par la mairie lors de la dernière réunion publique du quartier des Hauts de Vanves. « Il a fait pas mal d’écrémage. Mais certains passent à travers les filets et arrivent maintenant à 5H » constatait le DGST (Directeur Général des Services Techniques) qui a donné un bilan de son activité : Sur 150 matinées de présence, 90 l’ont vu intervenir pour stopper les livraisons avant 7H30, heure du démarrage des chantiers, car les nuisances se déroulent entre 7H et 9H lorsque les camions arrivent et que les riverains partent au travail. « Maintenant, ils viennent avant la mise en place du dispositif chaque matin alors que le régulateur est là dés 6H ! » Et il a donné des exemples avec l’enlèvement d’une benne utilisée sur le chantier Vinci : « Elle a été enlevée et remplacée  une première fois à 5H55. Je suis intervenu pour dire au chauffeur de ne pas venir avec 7H30. Le lendemain,  il est venu à 5H »  a raconté M.Deschamps qui a été menacé par l’un d’entre eux qu’il a repoussé. « Les chauffeurs n’en n’ont rien à foutre ! » selon un riverain qui s’est vu entendre dire par l’un d’entre eux :« J’arrive de Charleville Méziéres. J’en ai rien à foutre de vos conneries ! ». Sur le chantier d’Akera Proderim (résidence Atelier) qui est en cours de finition, 14 camionnettes sont arrivées un jour en même temps pour décharger et ont bloquée la villa des Matrais. « Les chauffeurs sont désagréables ! Il n’y en a un un qui est arrivé à 7H. Il n’a pas pu décharger la terre avant 11H. Et bien il est resté là  avec son camion qu’il a bricolé, en mettant la musique à fond. Un autre a bloqué pendant une heure la villa des Matrais à l’heure des départs à l’école et au bureau et il est allé boire un café à la gare en prenant son temps » ont raconté les riverains de la villa des Matrais. « Maintenant, j’appelle la police systématiquement » a indiqué le régulateur. « Nous examinons avec le maire comment la police municipale peut venir vous rejoindre et vous appuyer » a indiqué Pascal Vertanassian.

Les représentants des promoteurs avaient fait le point sur l’ensemble des chantiers auparavant : Un est terminé, la Villa Coche, « les trottoirs ayant été complétement refait et la zone restituée en l’état initial » selon le DGST. Un autre est sur le point d’être livré, le 14 Juillet prochain, puisque ses habitants pourront commencer à s’installer dès le 1endemain : Il s’agit de l’Atelier (26 logements) d’Areka Proderim  à l’angle de la Villa des Matrais et de la rue Aristide Briand en cours de finition. « Les plantations seront réalisées en Novembre » a indiqué le représentant du promoteur qui a dû répondre à des riverains mécontents de l’endommagement de la chaussée provoqué par les camions lors du chantier, et un affaissement provoqué par la décompression des sols, en réfutant sa responsabilité au vu du rapport de l’expert : « On ne peut pas laisser comme cela une chaussée défoncée par vos camions ! Pourquoi ne faites-vous pas comme Vinci qui a remis en ordre entièrement  l’impasse Marcheron » a demandé Gérard Laubier à ce représentant qui chipotait sur l’état de la rue en ayant une expression malheureuse : « Ne nous prenez pas pour des vaches à lait ! » après qu’un riverain eu estimé qu’il n’en était pas à 5000 € prés pour un tel chantier. « Vous avez détérioré notre qualité de vie depuis un an. Pourtant le chantier avait bien démarré, mais il se termine mal, avec cette rue endommagée, fissurée » a surenchérit une riveraine. Le DGST a indiqué qu’il était intervenu auprés des promoteurs, des investisseurs qui se font représentés et sont très peu coopératifs dans le cadre de telles opérations. Contrairement à Vinci qui a refait entièrement l’impasse Macheron qu’il a utilisé pour son chantier en creusant une tranchée et qu’il a  remis entièrement en état. « On a un promoteur à l’écoute et un autre qui ne l’est pas en se retranchant derrière son référé préventif »

Le chantier Vinci de 34 logements (projet Tandem)  a vu se terminer le gros œuvre. « On est hors d’eau et hors d’air. On a commencé  les cloisons, le carrelage, et les espaces intérieurs » a indiqué la représentante de ce promoteur qui a dû faire face à une levée de bouclier contre le ballet des camionnettes des sous traitants. Le Chantier Martek de 63 logements  (Villa Aristide) a pris 3 mois de retard à cause des ennuis rencontrés par l’entreprise de gros œuvre, une expertise judiciaire ayant été initié par les riverains de la villa des Matrais suite aux affaissements de terrains et fissures (très graves pour certaines) apparus dans les pavillons mitoyens. « On est très motivé pour que les choses se terminent rapidement » a indiqué son représentant. « Vous n’avez plus la main, mais vous pourriez pousser vos assureurs pour faire avancer les choses » lui a demandé un riverain. « J’ai visité les pavillons, et je ne souhaite pas que cela vous arrive » a ajouté Pascal Vertanassian. « On se heurte à l’inertie du système » selon un autre habitant qui demandait une intervention de la mairie. « Elle ne peut pas intervenir dans un contentieux entre deux personnes privées » a indiqué le DGST - « mais vous pouvez bloquer le chantier ! » - « Il faudrait prendre un arrêté motivé ! Mais les moyens légaux sont activés et l’expert judiciaire prend du temps pour trouver un accord ». L’expérience de ces chantiers dans ce quartier des Hauts de Seine devrait servir à mettre au point une meilleure stratégie et un plan de circulation et de stationnement drastique vis-à-vis des chauffeurs de camions et camionnettes de toutes sortes qui ne respectent rien à l’occasion du chantier Niwa 

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