Une bonne partie des candidats vanvéens devraient se retrouver au marché aujourd’hui, d’autant plus que Guy Janvier (PS) a annoncé partout qu’il devrait se promener là et peut être chez d’autres commerçants de la ville avec Jean Paul Huchon, président de la Région Ile de France que connaît bien Bernard Gauducheau (NC) puisqu’il siége au Conseil Régional.
JEAN PAUL HUCHON SUR LE MARCHE AVEC GUY JANVIER …
Il était déjà venu soutenir Guy Janvier en 2001 pour la campagne des Municipales, un certain jeudi 15 Mars, en faisant un tour de marché qui était alors installé rue Mary Besseyre après l’incendie. Il revient cette fois-ci car il a décidé de consacrer ce mois de Mars à soutenir de nombreux candidats socialistes en Ile de France fort des résultats aux Régionales l’année derniére dans les Hauts de Seine notamment. « La campagne que j’y ai mené en 2010 pour ses élections, m’a permis de voir que la priorité n’était pas toujours donnée à la solidarité et à l’écoute des citoyens. J’ai proposé une autre politique pour la Région Ile de France et une majorité d’altoséquanais a entendu mon message puisque la liste que je menais, a recueilli plus de 50% de leur voix » explique t-il dans un message publié dans le programme du PS pour Vanves et les Hauts de Seine.
L’optimisme des socialistes repose sur un calcul très simple : Sur les 23 cantons renouvelables, JP Huchon a fait plus de 50% dans 13 cantons dont 6 sont à droite. D’où l’optimisme d’un Pascal Buchet, secrétaire fédéral du PS ou d’un Philippe Kaltenbach, maire de Clamart qui expliquent « que si l’on prend en compte les cantons où le président de région a fait 48%, 4 cantons supplémentaires entrent dans notre cîble ». Et d’ajouter : « La majorité est à 23. Il nous faut garder nos acquis et gagner 8 cantons. C’est jouable ! »
…ATTENDU DE PIED FERME PAR BERNARD GAUDUCHEAU
Il ne serait pas étonnant que le challenger du conseiller général socialiste ait prévu un comité d’accueil ferme et courtois lors de cette visite au marché, ne serait-ce que pour montrer que c’est lui le patron dans cette ville. Et qu’il le vent en poupe…en tous les cas selon la Croix du 2 Mars dernier qui expliquait que « même si la gauche peut perdre Châtenay-Malabry et Vanves, il (Pascal Buchet, Secrétaire Fédéral du PS 92) parie sur des « surprises » à Bourg-la-Reine chez Patrick Devedjian, Levallois-Perret-Nord, délaissé par Isabelle Balkany, Asnières, Issy-les-Moulineaux, Montrouge et Courbevoie, où l’affaire de l’Établissement public d’aménagement de la Défense (Epad) aurait laissé des traces ». Un commentaire qu’appréciera le candidat socialiste à Vanves.
D’ailleurs la presse s’intéresse beaucoup aux Hauts de seine avec un dossier spécial dans l’express, et bientôt dans le Figaro et dans le Mponde pour « décrypter le nom du prochain président du Conseil Général ». Première Heure constatait de son côté, que cette élection sera marquée par le retour des maires dans l’hémicycle départemental si Bernard Gauducheau (Vanves), Eric Berdoati (Saint Cloud) et Jean Claude Fromentin (Neuilly) sont élus, avec peut être Georges Siffredi (Châtenay) mais là c’est plus délicat. Et généralement les maires sont, par définition, moins effacés que des conseillers anonymes et plus exigeants à être entendus.
ET SI L’ABSENTION ETAIT L’INVITE SURPRISE ( ?) COMME PREVUE !
Mais voilà, tous ces candidats auront à lever un obstacle qui ne sera pas des plus facile les 20 et 27 Mars prochain : l’abstention. Et tous ont été prévenus tant à droite qu’à gauche. D’autant plus qu’il n’y a pas d’autres élections en même temps comme c’était le cas en 2004 avec les Régionales, et cela pour la première fois depuis 1992. En revanche, les responsables politiques placent leurs espoirs dans le fait qu’elles sont les dernières avant le grand rendez-vous des présidentielles. Le secrétaire général de l’UMP, Jean-François Copé, estime que les élections cantonales seront « un tour de chauffe » avant l’élection présidentielle de 2012. Un argument que l’opposition de gauche reprend à son compte… pour tenter de mobiliser ses propres électeurs, en transposant l’anti-sarkozisme à l’échelle des départements…avec le résultat des régionales en Ile de France et dans les Hauts de Seine pour ce qui nous concerne.
De surcroît, en région parisienne, les conseillers généraux n’ont aucune visibilité. Il suffit d’écouter les conversations ou d’interroger les vanvéens autour de soi, et pas ceux qui participent à la vie de la cité, pour s’apercevoir que beaucoup ignorent ce qu’est un conseiller général, et même où il se réunit avec ses collègues dans les Hauts de Seine, préoccupés aujourd’hui par d’autres soucis de la vie quotidienne. Selon un sondage réalisé en février 2011, 43 % des Français étaient capables de dire s’ils étaint concernés par les élections cantonales. Ce désintérêt est souvent lié au sentiment d’impuissance des citoyens : les plus forts taux d’abstention, ces dernières années, ont été enregistrés là où les gens sont le plus confrontés aux difficultés matérielles, c’est-à-dire là où l’on a l’impression d’être abandonnés par la puissance publique.