Voilà quelques jours, dimanche dernier, Vanves n’a pas célébré, et on le comprend, les 10 ans d’un drame qui a marqué la vie commerçante de Vanves, et a suscité de nombreuses polémiques : L’incendie du marché qui a brûlé dans la soirée du Mardi 30 Mai 2000, vers 22H30, provoquant l’évacuation des 250 habitants de la grande tour accueillis à la salle des fêtes de la Mairie, des 200 spectateurs du théâtre Le Vanves, sans aucun blessé et l’intervention rapide des sapeurs pompiers qui ont mis plus de 2H pour maîtriser l’incendie. « Les flammes sortaient par les fenêtres. C’était très impressionnant. J’ai surtout eu peur que le gaz fasse tout sauter » déclarait une retraité au Parisien. « Il y avait comme une odeur de pneu brûlé » ajoutait un employé municipal.
Le lendemain, élus, commerçants, experts, techniciens pouvaient se rendre compte des dégats : stands complètements brûlés, structure du marché endommagé, vitres fondues, tôles enchevêtrées, murs noircis… la bibliothéque avait souffert, ses employés devant nettoyer un par un ses 60 000 ouvrages couverts de suies avec une éponge spéciale, la Halte Garderie avait subi des dégats des eaux et de la fumée et devait renouveler entièrement ses équipements des jouets jusqu’aux lits et autres accessoires, le Théâtre touché, reportait tous ses spectacles à la Rentrée… Du coup le marché se retrouvait dehors, dés le surlendemain, le long des rues Mary Besseyre et Guy Mocquet grâce à la mobilisation des services techniques que saluait l’ensemble des commerçants dont beaucoup avaient été traumatisés par cet incendie, d’autant plus que certains avaient investis pour se mettre aux normes. « J’ai perdu gros 250 000 Frs dans l’incendie. Heureusement qu’il reste mon stand à Malakoff. Mais si je quitte Vanvesn c’est 40% de mon chiffre d’affaires qui part en fumée ». Beaucoup en avaient « gros sur la patate » comme le fromager Onno avec son épouse qui n’avait pas eu le courage de venir dés le samedi suivant.