LE BISTROQUET : L’ANTI BLUES DU DIMANCHE
Les vanvéens vont regretter ce café. Pour son atmosphére conviviale et familiale, surtout le dimanche. C’était presque le reméde anti-blues du dimanche qui vous prend en fin d’après midi, et surtout les jours d’hiver ou de grisâtre. On venait là se réchauffer l’esprit ou la gorge. Un petit coup de vin chaud ou de vin blanc, si ce n’est de thé ou de cognac. Avec une gauffre ou une glace, comme cette grande mére qui venait la déguster chaque dimanche avec sa fille qui ressemblait à une grande actrice de cinéma. D’autres venaient lire ou consulter quelques uns des livres disposés sur des étagéres, demandaient s’ils pouvaient les emprunter, ou les lire dans une ambiance coal avec une musique très soft, comme hier après midi.
Beaucoup de clients leur ont dit « en revoir » hier, après avoir lu le petit panneau affiché sur la glace à côté de la caisse : « On part à la retraite le 12 Février ! ». Beaucoup regretterons le caractére « bougon » du patron Bruno, « jamais content », l’accent british de son épouse… avec son chien qu’elle promenait et qui faisait « quick-quick » dans les rues du quartier, avant l’arrivée d’Antonin qui a tout changé dans leur vie et enchanté celle des habitués. Ce café était le royaume des enfants qui disposaient de crayons et de papiers lorsque leurs méres venaient prendre leur café. Personne n’oubliera le petit pére Noël qui chantait « jingle bell » lorsqu’on passait devant le café, ni ces piles de journaux qu’on pouvait consulter sur le bar du côté de la caisse. Avec leur départ à Perpignan, c’est une page qui se tourne dans le centre ancien. Les patrons du Bistroquet seront au chaud dans leur nouvelle contrée après avoir réchauffé le cœur de nombreux vanvéens par leur accueil. Espérons que leur successeur sera à la hauteur !