DEBAT VIF ENTRE CYCLISTES ET PIETONS
Nous expliquions donc hier, que les réunions publiques du maire, de que ce soit de quartier ou consacré à un aménagement de la ville, donne maintenant l’occasion aux vanvéens de s’affronter sur le théme du vélo dans la ville, que l’on pourrait élargir aux deux roues. D’un côté les lobbystes du Vélo, adeptes ou non de Vélib’, demandant des pistes cyclables partout, même à contre sens dans les rues à sens interdit. De l’autre les piétons ou les automobilistes qui font état de leur exaspération face à ses cyclistes qui ne respectent rien, ni les feux tricolores, ni les trottoirs, ni les sens interdit, ni le code de la route etc…
Il est vrai que Vanves concentre quelques acteurs très présents. Le premier est sans contexte, Pierre Toulouse, responsable de « Mieux se déplacer à bicyclette » (MDB) qui est la plus ancienne association française de promotion du vélo comme mode de transport au quotidien. Elle compte plus de 700 adhérents et une dizaine d’antennes dans toute l’Ile-de-France. Ce conseiller municipal Vert depuis Mars 2008, est intarrissable sur le vélo : « Rouler sur la neige ne pose pas de problème particulier et on peut même (comme moi qui traverse le bois de Boulogne sur une piste de ski depuis une semaine) y trouver un grand plaisir même si on y perd quelques km/h. Quand la glace se forme la pratique devient effectivement plus délicate et toute crispation peut se transformer en gadin... mais qu’est ce qui nous empêche alors de rouler avec les voitures ? » écrivait il dernièrement sur son blog. Le même expliquait doctement au début de la campagne des municipales, « que le cycliste cherche à se déplacer avec le moindre effort » - on se demande bien pourquoi il pédale - « Or le tiers de son énergie est dépensé lorsqu’il démarre, notamment aux feux tricolores. Et comme il y en a un tous les 150 m, il s’en affranchit…. ». C’est quand même édifiant ! Et de défendre les carrefour à sens giratoire (avec priorité à gauche) sans feux tricolores. Même s’il n’a pas tort dans ce cas là, il n’(empêche que c’est un appel à ne rien respecter !
Le second est plus récent puisqu’il est né le 1er Avril 2008 à minuit : « Vanves en roue libre », antenne du MDB à Vanves dont les responsables étaient présent avant-hier pour la présentation du site propre et le 9 Décembre dernier lors de la mise en place du Comité Consultatif Circulation-Stationnement-Sécurité : « Présent dans l'assemblée… pour apporter ma participation citoyenne aux problèmes de circulation et de stationnement , j'ai entendu quelques lieux communs dont celui-ci: « le vélo c'est dangereux et responsable d'accidents ». Il faut le dire aux jeunes, à leurs parents et aux adultes : se déplacer à vélo n’est pas dangereux si le cycliste prend bien sa place et surtout si les véhicules motorisés roulent moins vite et intègrent dans leur comportement que la voirie est faite pour tous » expliquait l’un de ses responsables sur le site de cette association.
Avant-hier, le débat était tout à fait symptomatique. Rappelons les faits : Des représentants de l’association « Vanves en Roue libre » se sont inquiétés de passage cycliste malin prévue dans les rues Mary Besseyre et Sadi Carnot « dont la descente est dangereuse », de la dangerosité des carrefours de l’Insurrection et de Lattre de Tassigny, et ont demandé des voies cyclistes à contre sens dans certaines rues comme celle d’Issy etc… « Mais vous n’en avez pas besoin, puisque que de toute façon, vous le faîtes ! » s’est indigné un vanvéen. Il est vrai qu’il suffit d’assister à une sortie du Lycée Michelet pour voir des cyclistes à contre sens rue Mary Besseyre. « Et vous roulez même sur les trottoirs ! » a-t-il continué « sans parler des feux rouge brulés »… « Le code de la route s’applique à tout le monde ! ». Le maire a essayé de calmer les esprits en rappelant que « Le tout voiture, c’est fini ! » et que lui, privlégiait les « zones 30 » plutôt que les pistes cyclables. Le débat s’est même prolongé à la fin de la réunion entre Guy Janvier Janvier (PS) et Pierre Toulouse (Vert) le premier expliquant que les couloirs de bus étaient à l’origine d’accidents de deux roues face au second qui affirmait « urbi et orbi » que les couloirs de bus ne sont pas l’origine de tels accidents. Pendant que Claire Papy se plaignait que le couloir de bus, bd du Lycée, est trop étroit : « Lorsque j’y roule, le bus emprunte la file de voiture ». Chapeau ! Et ce n’est pas fini ! Vous verrez le même scénario se dessiner aux prochaines réunions publiques lorsque les discussions reviendront sur la circulation et la mise en place de Vélib, si la mairie se décide à faire une réunion ublique sur son installation comme le lui demandent les verts et les socialistes. Cela risque d’un grand moment à ne pas arrêter ! Cela nous change des crottes de chiens.