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  • CARNETS DE CAMPAGNE MUNICIPALES A VANVES : CE N’EST PAS SUR LE WEB, NI FACEBOOK, NI TWEETER QU’UNE CAMPAGNE SE GAGNE !

     

    La campagne officielle pour le 1er tour des municipales, au cours de laquelle plus de 900.000 candidats vont se disputer les suffrages des électeurs, a commencé depuis lundi 10 mars 00h,  avec l'apparition des premières affiches sur les panneaux électoraux, comme ce fut le cas à Vanves. Entre 00H et 3H lundi matin, 3 à 4 équipes mobilisées par Bernard Gauducheau ont apposées les affiches officielles de la liste « Vanves avec vous »  sur les 19 panneaux électoraux, ce qu’ont pu constater les vanvéens en se réveillant et en partant au travail. Et le maire a accompagné ses équipes constituées surtout d’anciens et de « vieux de la vieille » des campagnes électorales de l’UMP et de l’UDI, sans aucun des jeunes co-listiers qui n'ont pas goûté aux joies du collage.  Les socialistes ont commencé à afficher leurs affiches lundi soir seulement.  Les militants UMP/UDI ont miontré leur savoir-faire en prévoyant un fonds sur lequel mettrent les affiches officiles, alors que les militaqnts sociaistes ont plutôt fait du "brut d'affichage".  Ainsi, il n’y a rien de tel que les bonnes et vieilles recettes pour faire campagne, affiches, tracts, porte à porte, réunions d’appartements… car ce n’est pas sur le web qu’une campagne se joue ou se gagne, ni sur Facebook et tweeter. Il suffit d’écouter les spécialistes en la matière qui se sont penchés sur Vanves et d’autres villes

    Première leçon : « Ce n’est pas sur le web qu’une campagne se joue ou se gagne. Vous n’allez pas sur ce média, changer le paradigme politique d’une personne qui est le fruit d’une éducation, de pensées. Ce n’est pas sur le web, en faisant énormément de contenus que l’on va changer la perception des gens.  Le web est un outil qui peut structurer des militants comme l’a fait Obama  qui s’est servi du Web d’une manière exceptionnelle. Et il a gagné grâce à cela. On mobilise, on structure et on anime ses troupes. Il n’en a pas fait plus. Pour  une campagne municipale, c’est différent parce qu’il est difficile d’installer un site dans le temps, d’avoir de l’audience et de faire en sorte qu’il y ait du monde ». Ce qui n’empêche pas d’être présent sur Internet, chaque liste à Vanves, disposant d’un site, car il n’est pas question d’être absent.  « Un nouveau souffle pour Vanves » (PS)  a  choisi de faire un site « vitrine » dans lequel les électeurs retrouvent l’équipe, le programme et des informations sur la tête de liste conduite par Antonio dos Santos. Les socialistes ont choisi de gérer l’actualité sur  Facebook, et les réseaux sociaux car « c’est là que tout se joue » à les entendre. C’est en tous les cas,  leur  parti pris, avec un souci économique : « on s’est dit qu’on  ne va pas mettre la priorité sur un terrain sur lequel on ne croit pas au niveau budget campagne. On a cherché,  par contre à avoir quelque chose d’assez propre, d’assez clair, d’assez beau, sans vouloir tout faire » explique l’un des animateurs du site. Certains vanvéens ont  considéré qu’il n’y avait pas assez de contenus. 

    Les écologistes  ont utilisé une plateforme qui existait déjà, qu’ils ont quelque peu transformé pour la campagne, après quelques bugs au départ. Ils ont insisté sur le fond, mais leur audience ne doit dépasser 5 visites par jour selon les spécialistes. La liste « Vanves avec vous » a fait toutes les erreurs qu’il fallait éviter : Aller chercher tout ce qu’il y a sur le web aujourd’hui, et essayer de  compiler tout cela, avec des rattachements ou des renvois  à tweeter, facebook,  du contenu… « C’est un peu Internet pour les Nuls que l’on retrouve, sans parti pris, sans se dire que ce que je fais, cela va être vu autrement que par les gens qui sont dans l’équipe. C’était bien il y a 5 ans ou 6 ans au moment où le web pouvait faire une campagne. Ce n’est plus le cas. Il y a une erreur assez stratégique » selon ce spécialiste. Beaucoup de choses non relues, beaucoup de fautes d"orthographes, des couleurs mal choisies.

    Seconde leçon : Comme le blog l’a dit, cette bataille de tweets notamment entre les deux listes UMP/UDI et PS, passe vraiment au dessus de la tête des vanvéens. « Sur tweeter, les équipes de campagne sont entre elles, mais les vanvéens  n’en savent rien du tout, à quelques exceptions prés. Ce  n’est pas le tweet qui fera l’élection. Ainsi, ils mettent beaucoup d’énergie sur pas grand chose au lieu de la mettre ailleurs. C’est du centrisme ! » indique ce spécialiste pour qui « Tweeter est un canal assez intéressant, parce que par rapport à Facebook, vous ne choisissez pas qui vous suivez. Il y a une sorte d’asymétrie de la relation. Je peux suivre quelqu’un sans être suivie. On n’est vraiment plus dans une sphére publique comme sur  Facebook, mais plus dans une sphére privée. N’importe qui prend la parole dans tweeter et elle a un poids.  Elle est devenue un exutoire de violence. On le voit au quotidien. Avant,  les gens venaient expulser leurs pulsions dans un stade,  Maintenant, c’est sur tweeter que cela se passe ».

    Il n’en reste pas moins que les rares vanvéens qui ont accés aux tweets de campagne, sont étonnés par  la violence et l’agressivité de certains tweets, de certaines personnes qui provoquent et sont agressives. Même le compte officiel  de la liste « Vanves avec vous » a  des tweets curieux, violents, et ont même étonnés certains habitués de ce genre de communication qui ont trouvé cela complément déplacé de la part d’une parole soi disant officielle. Que certaines personnes de l’équipe, quelle qu’elle soit, en leur nom propre, soit un peu agressif, pourquoi pas, car cela fait parti du jeu d’une campagne électorale. Mais pas du fait de la parole officielle du compte « Vanves avec Vous » alors qu’en face,  le compte officiel  de la liste « Nouveau souffle à Vanves » ou de son candidat, il n’y a jamais eu de dérapages. Mais plus on s’approchera de l’échéance du 23 mars,  et plus chacun va essayer d’amener l’autre au combat, le PS ne cherchant pas à répondre aux provocations de 3 à 4 co-listiers de la liste UMP/UDI.