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sébastien laffage-cosnier agrégé et doctorant

  • LES 60 ANS DES CLASSES DE NEIGE DE VANVES : « Notre ville a toujours eu le souci d’innover ! »

    Dommage que cet anniversaire qui a été célébré pour une fois à Vanves, n’ait pas été élargi au  grand public lundi soir à l’école Gambetta, limité à quelques personnalités et témoins de cette époque. Les vanvéens sont férus de leur histoire locale comme l’a montré le succés de la soirée du Conseil des Seniors sur « Vanves d’hier et d’aujourd’hui ». Et ils seraient venus nombreux écouter le politique, l’universitaire et les deux témoins vivants de cette première classe de neige de Février 1953, l’un comme éléve, l’autre comme professeur d’éducation physique, voir ses quelques images super 8 en couleur tournées par le  docteur Max Fourestier lui-même, ou ce reportage de 2 mm de l’actualité cinématographique, sur cette première classe de neige. Avec le tiers temps pédagogique, c’est le patrimoine vanvéen dont il faut faire profiter les vanvéens ! Il est encore temps de consacrer une grande soirée grand public à cette aventure extraordinaire durant cette année anniversaire de la première classe de neige,  alors que nous avons encore des témoins de cette époque.    

     

    « Cette première classe de neige est la conjonction d’un instituteur motivé (M.Discours), d’une mairie qui, dés le début du XXémé siécle est très sensible à l’hygiéne publique, avec René Plazanet comme Maire et Frédéric Pic comme adjoint (ex-maire de l’entre guerre),  du docteur Max Fourestier. Ue osmose locale s’est créée entre le médical, le scolaire et le politique. Ce qui a beaucoup intéressé à l’étranger. Même si cela s’est délitée par la suite car ces instigateurs étaient arrivés en fin de carrière » a expliqué Sébastien Laffage-Cosnier, agrégé et doctorant qui prépare une thése sur les expériences pédagogiques menées à Vanves par le docteur Max Fourestier. « Il y a toujours une dynamique créée par les élites de Vanves, défendant l’éducation nouvelle, avec notamment M.Annaruma et son prédécesseur (e)dans cette école Gambetta » a continué en parlant de Pierre Parlebas, éléve à Gambetta qui lui a confié « qu’il se sentait le fils spirituel de Max Fourestier. Il a formé de nombreux enseiognants aux classes de neige dontM.Annaruma »

     

    Jean Barnier qui a eu une carrière d’enseignant en éducation physique et a participé à cette 1ére classe de neige à la Féclaz a apporté un autre témoignage : « A l’époque, on considérait que l’éducation physique était une perte de temps à l’Education nationale. Instaurer le tiers temps pédagogique a été difficile, car il ne fallait absolument pas d’échec au certificat d’études. Il a fallu du temps pour y arriver. Mais nous avions la chance à l’époque de ne pas avoir de ministre, mais des hauts fonctionnaires dont M.David, directeur des services d’enseignements de la Seine,  qui était un ami de Max Fourestier. Avec l’instituteur Gaston Discours, on nous a proposé de partir à la Féclez en 1953 avec 32 éléves. J’avais 25 ans et  Gaston Discours 53. Le pére et le grand pére » racontait il en parlant de l’emploi du temps avec Gérad Gadras, ex-commerçant du marché et éléve  de cette classe de neige historique. « On avait pris le même rythme du tiers temps pédagogique avec études le matin dés 8H, déjeuner et petite sieste, avec à 14H activités physiques, ski à la Féclaz,  l’après midi, suivi d’études ou de cours à 17H après un goûter (bol de lait) jusqu’à 18H30, samedi compris. A Vanves, le samedi après-midi, on allait à pied, aller-retour, au bois de Clamart ! ». Mais revenons à la Féclaz : « Il assurait le lever et moi le coucher après la veillée ou l’étude pour ceux qui voulaient rester au calme. On a eu trois jours de vacances pendant lesquels ma femme m’a rejoint au chalet » raconte Jean Barnier devant une assistance attentive comme jamais.

     

    Comme l’a reconnu Bernard Gauducheau, « on a du mal maintenant à faire partir plus d’une semaine les enfants » en présentant cette première classe de neige partie à la Féclaz dans le massif des Bauges du 31 Janvier au 28 Février 1953. « Elle est à l’origine de ces classes de découverte qui donne la possiblité aux enfants de s’aérer, d’allier activités  intelecctuelles et physiques. La ville s’en est toujours enorgueillie. Depuis 20 ans, une vingtaine de classes de découverte sont organisées par an, classant Vanves parmi les premières villes à profiter de ce dispositif » - 600 enfants en profitent sur 2000 en maternelle et enprimaire -  « qui se sont élargies à d’autres thémes, avec des classes d’air » a-t-il indiqué en oubliant de citer les fameuses classes de péniche (sur la Seine entre Villeneuve la Garenne et Rouen), d’archéologie (en Ardéche), de vignes (prés de Beaune et Nuit Saint Georges), de poneys (dans le Lot). « Vanves a toujours eu le souci d’innover. Et Vanves a toujours voulu conserver le chalet de la Féclaz, surtout à une époque où les communes se séparaient de leurs centres de vacances pour s’adresser à des organisations  spécialisées. Nous y sommes toujours. Et nous avons eu raison de faire des efforts pour le conserver. Pour le souvenir que les uns et les autres en gardent » a-t-il conclut en rendant hommage à Christophe Bardier qui s’en occupe avec son équipe de savoyards, et en oubliant –tout de même – de citer Mme Tournache qui a marqué des générations de vanvéens pour sa cuisine et son accueil.