La Bénédictines compte une nouvelle sœur de plus depuis une semaine après la profession monastique de Bathilde Moulin-Garrivier qui s’est déroulé le 2 Février dernier dans la chapelle du prieuré, présidé par Mgr Rougié Evêque du diocése des Hauts de Seine, en présence des péres Hauttecoeur et Aville, ancien et actuel curé de Vanves. Une très belle cérémonie pleine de symbole et de gestes significatifs, mais aussi une grande fête pour permettre à Sœur Bathilde d’être accueillie dans l’église et la communauté. La dernière profession de foi monastique remonte à 2015 dans ce prieuré. «Comme il est bon d’être réuni pour cette profession de foi monastique entre les célébration de la Saint Bathilde et la présentation du seigneur » selon Mgr Rougié et à la veille d’un dimanche célébrant les vocations. Notamment d’une nouvelle sieur qui a choisi comme prénom «Bathilde » : «C'est un choix à la fois personnel, puisqu’elle a connu la congrégation en étant bibliothécaire à la BNF, au cours de son travail pour la BNF; elle a aimé et a désiré se laisser porter par son patronage pour répondre comme Bathilde à une vocation «tardive» pour passer sa vie «abimée dans la prière. Il est lié à ce prieuré, qui porte ce nom voulu non par Dom Bello l'architecte mais par nos fondatrices » confiait sœur Marie Madeleine Caseau, prieure à la fin de cette belle cérémonie
Quatre moments importants ont marqué cette liturgie de la profession de foi monastique, mardi dernier : l'appel tout d’abord, où la soeur répond librement à son nom : « Me voici ! » la réponse est personnelle, accuellie par l'Eglise.
Le deuxième est l'engagement que reçoit la prieure après que l'Eglise ait authentifié la demande. La prieure reçoit la profession avec l'interrogatoire : veux-tu vivre les trois vœux : stabilité, obéissance et conversion des mœurs. La soeur a ensuite lu sa charte, l’a signée, l’a montrée à la prieure, à l'évêque, à chaque soeur du chapitre de la commnunauté et à l'assemblée, puis Sœur Marie Madeleine, la prieure l’a signé et la soeur l’a déposé sur l'autel, lieu du sacrifice du Christ auquel elle est associée. Elle a fait ensuite profession d'obéissance par le geste d'obédience entre les mains de la sœur prieure, en silence puis chant du suscipe, le verset de profession monastique : «Reçois-moi, Seigneur selon ta Parole et je vivrai, ne déçois pas mon attente» trois fois repris par la communauté. La troisième étape est intervenue avec la consécration monastique, soeur Bathilde s’étant prosternée, que Mgr Rougié a accompli avec l'appel de l'Esprit, la litanie des saints, la prière de consécration, la plupart des soeurs s’étant placés autour d’elle, puis ont étendu la main droite sur elle en signe d’appartenance .
Le quatrième temps a été remise des signes, la coule, le vêtement de prière par la prieure, l'alliance et le psautier par Mgr Rougié comme signe de l'alliance sponsal et mission dans l'Eglise, pour célébrer les louanges de Dieu. Il s’est terminé par l’accueil dans la comunauté et la congrégation, marqué le baiser de Paix, généralement, mais là par une accolade à cause des précautions sanitaires, avec chaque sœur : «Sœur Bathilde, désormais tu es membre à part entière de notre congrégation des bénédectines de Saint Bathilde » a alors déclaré sœur Marie Madeleine, la prieure
Mais d’en arriver à cette profession de foi monastique, la préparation est longue puisqu'il faut au moins sept ans de vie partagée avant l'engagement définitif. «Les différentes étapes, entrée au postulat, entrée au noviciat avec la vêture, la première profession, jalonnent l'intégration progressive et l'apprentissage de la vie commune. La recherche du bien commun devient très concrète et dans les petits détails. Tout prend sens au fur et à mesure, et c'est cela qui authentifie l'appel et aide à faire le pas définitif tant pour la soeur que pour la communauté. Les semaines qui précèdent sont des semaines de prière, de préparation surtout de la cérémonie avec le choix du jour, des textes, de acteurs, comme les musiciens, les célébrants, les chantres, la répétition des rites pour les assimiler est un moment fort, une vraie connivence naît entre la prieure et la soeur; c'est comme une naissance ... engendrer à la vie de consacrée. La veille, le silence, l'intériorité sont là si tout a été bien orchestré et préparé d'avance, l'essentiel est de vivre l'essentiel, vivre le don au présent donc être totalement dedans, non en représentation, en spectateur mais bien en acteurs mus par l'Esprit. Le Christ s'offre en nous, à par nous, à nous... Mystère qui nous dépasse, nous déborde en nous traversant» expliquait Sœur Marie Madeleine Caseau, après cette magnifique profession monastique qui s’est terminée par un temps convivial.