Jusqu’à Jeudi soir, l’équipe première de basket, Aviators Vanves GPSO n’était pas sûr de rencontrer l’équipe de Cergy Pontoise ce soir à 20H parce que la FFB (Fédération Française de Basket) aurait pu décider de passer la Pro B à 18 équipes, ce qui aurait entraîné la promotion de 2 clubs de Nat 1 en Pro B pour la saison à venir. Comme le championnat de France en Nat.1 est constitué en principe de 18 équipes, alors qu’il n’y en a, de fait, que 16, 2 clubs de Nat.2 auraient pu prétendre à la montée en nat.1 directement : Cergy Pontoise et Caen. 2 clubs que Vanves rencontrera pour ce début de championnat ce soir à domicile pour Cergy, et le second le 27 septembre à Caen. L’équipe de Vanves est restée jusqu’à Jeudi soir du match dans l’expertative alors que l’ensemble de ces basketteurs se sont entraînés – tous les soirs de la semaine de 20H à 22H – depuis le 6 Août dernier, et bien préparés par Sylvain Mousseau, l’entraineur et Denis Rey, son assistant, mettant quelque peu à cran les joueurs comme le reconnaissait Laurent Delseaux, président de la section basket du Stade de Vanves que le Blog Vanves au quotidien a rencontré juste avant ce premier match. Une équipe en Nat.2 (N2) depuis 5 ans après 2 ans en Nat.1 (N1).
Vanves au Quotidien – Comment se présente cettre équipe pour la saison 2014-15 ?
Laurent Delseaux : « Nous avons 3 nouvelles recrues, un meneur de jeu, Antoine Sauzeau venant de Caen, un ailier avec Malik Sibile venant d’Angers et à l’intérieur Audrius Maneikis venant de l’Aurore Vitré. Nous avons repris les entraînements depuis le 6 Août avec 9 matchs amicaux qui montrent bien que l’équipe semble un peu plus armée dans la construction de jeu qu’elle ne l’était la saison dernière, peu être un peu inférieure physiquement. Mais au niveau basket et qualité de jeu, elle sera bien meilleure de ce qu’elle était l’année dernière. Cette équipe est un peu rajeunie puisque nous avons 2 recrues de 21 et 23 ans.
VAQ - Dans quelle poule vous êtes-vous retrouvé du championnat en N2 ?
L.D. : « Nous sommes dans la poule C, c'est-à-dire la poule de l’Ouest, sachant que la N2 est constituée de 4 poules, Nord Ouest,Nord Est, Sud Ouest et Sud Est. Dans cette poule, nous devons rencontrer Cergy Pontoise, Caen qui raté sa montée en N1 la saison dernière par le biais des Play Off, alors qu’elle n’avait perdu qu’un seul match dans la saison. Mais le principe des Plays Off n’oblige pas spécialement le premier du championnat de la saison régulière d’accéder au niveau supérieur. Caen a toujours d’énormes ambitions avec une équipe plus forte que la saison dernière, épaulé par un grand basketteur français, Nicolas Datoune qui l’encourage à accéder rapidement en N1, Pro B, voire pro A car ils ont énormément d’ambition. Nous rencontrons des clubs qui ont des budgets quasiment le double par rapport aux nôtres, ce qui leur permet d’avoir des joueurs de très hauts niveaux venant de Pro A et Pro B, comme Le Revant, Sceaux que l’on a rencontré en match amical voilà un mois où nous les avons battu de quelques points, Lorient qui a de grandes ambitions, Brest qui sera notre plus grand déplacement avec un équipe qui vient de N1, Pornic, Carquefou, Cherbourg… Les équipes qui sont considérées, comme les meilleurs du championnat sont Caen, Vitré, Lorient. Mais ce championnat va nous convenir véritablement parce que si l’année dernière nous avons perdu contre les plus petites équipes, cette année nous nous retrouvons dans un championnat très homogène avec des équipes de qualité égale. Et dans ces matchs, Aviators Vanves GPSO est toujours prêt à jouer ces grandes rencontres plus facilement que contre les petits clubs. Elle devrait tirer son épingle du jeu dans l’espoir de finir dans les 5 premiers de ce championnat. A nous de faire le maximum, et les joueurs sont prêts aujourd’hui à donner tout ce qu’ils ont
VAQ - Quelles leçons tirez-vous de la saison passée pour aborder cette nouvelle saison ?
L.D. : « Elle a été marquée par ce manque d’envie de gagner des matchs à l’extérieur contre des petits équipes, car on a perdu chez les 3 plus petites équipes. Peut être aussi parce qu’on n’avait pas non plus l’effectif que l’on pensait avoir avec des recrutements qui n’ont pas forcément fait la valeur de l’équipe. Nous avions un poste 5 qui malheureusement n’a pas porté tout ce que l’on espérait de lui. Mais dans le recrutement, on fait des essais de joueurs en pré-saison, et puis quelqu’un qui avait vraiment des valeurs physiques, ne nous les a pas apportés, sans compter les blessures, de Vincent Dupont, notre meilleur meneur depuis de longues dates, qui n’a repris les matches que vers Noël. Nous avions vraiment démarré notre championnat l’année dernière en difficulté par un effectif réduit qui n’était pas à la hauteur pour tenir les objectifs que l’on s’était donné, en envisageant de faire les Plays Off. Mais on s’est vite aperçu, dans la première phase de championnat, que cela aurait été compliqué. Même en Janvier/Février, on s’est battu pour ne pas être relégué. On a eu chaud et peur. Mais le voyage que nous avons fait à Mayotte en Coupe de France, a redonné un certain dynamisme à cette équipe parce que nous avons vécu prés d’une semaine ensemble, ce qui est toujours excellent pour la cohésion du groupe. A partir de là, nous étions reparti, et on a vraiment battu des équipes que l’on ne pensait pas faire tomber
VAQ - Quels objectifs pour 2015 ?
L.D. : « Tout au moins être dans les 5 premiers. Le Play Off, on n’y croit pas vraiment. Rappelons que les 2 premiers de chaque poule jouent les Plays Off pour accéder à la N1. On regrette tous dans ce championnat de N2 qu’en fait, ce n’est pas parce que l’on termine premier d’une saison régulière, après 26 matchs, que l’on peut monter. Et en N2, on ne monte pas automatiquement puisqu’il va falloir rencontrer un deuxième d’une autre. Et là, c’est sur 2 matchs gagnants. Et les deux vainqueurs du Play Off accédent en N1. Après c’est sur un plateau que se joue le titre de champion de France de N2 avec les 4 équipes sortantes vainqueurs de ce play Off. C’est un système que beaucoup critiquent parce que l’équipe qui fait une saison régulière ne monte pas automatiquement comme ce fut le cas pour Caen.
VAQ - Evoluer dans une telle division ne devient il pas difficile pour une équipe et un club comme celui de Vanves, en ces temps de disette budgétaire et financière ?
L.D. : « On fait parti des plus petits budgets du championnat de N2. Nous avons les ambitions, mais on reste conscient que l’on n’ira pas au-delà si le budget ne suit pas, bien évidemment. Le Stade de Vanves y participe beaucoup, ainsi que la ville. Maintenant, nous comptons sur les partenaires privés qu’il va falloir aller chercher, et par le biais de la construction des Aviators. Mais voilà, depuis ans, nous n’avons pas forcément fait le nécessaire. On ne veut pas brûler les étapes, resté vigilant, veiller à ne pas s’endetter. Le projet est sorti, on a fait les fondations, l’idée est connue de tous, en sachant très bien où on veut aller. Maintenant à nous de construire et de monter en puissance, sans prendre de risque vis-à-vis de qui que ce soit. Sachant qu’en N1, il nous faut espérer avoir un budget de 700 000 €. Et nous sommes vraiment en deça.
VAQ - Comment réagissez-vous lorsqu’on dit que l’on en fait trop pour cette équipe et ce club de basket ?
L.D. : « Je ne le prends pas pour une critique. C’est un constat pour certains. Mais c’est le haut niveau qui fait cela ! C’est pour cette raison que nous ne brûlerons pas les étapes. On peut aussi redevenir un club de loisirs ! Le Stade de Vanves Basket a une longue histoire en championnat, et on n’a pas envie de lâcher tout cela. Et on ne lâchera, on continuera à construire parce qu’on aura des partenaires privés. Et c’est à nous de construire et faire le nécessaire ! Avec GPSO aujourd’hui qui est une zone de 350 000 habitants avec un potentiel de jeunes sur lequel nous voulons travailler pour construire l’avenir des Aviators, et du basket de haut de niveau dans ce secteur. Car c’est le sport phare dans cette intercommunalité
VAQ- Comment préparez-vous justement la relève au sein de cette section basket ?
L.D. : « Nous avons en Junior, une équipe de championnat de France avec 2 joueurs qui s’entraînent tous les jours avec l’équipe première pour créer un vivier pour y accéder. Sachant que le basket rassemble 200 licenciés depuis l‘école de Basket (avec les mini-poussins à 6 ans), jusqu’aux seniors, avec un joueur de 85 ans, avec 12 équipes engagées en championnat départementaux pour les jeunes, régional pour l’une des 2 équipes juniors. Mais on est un peu coincé par le manque d’espace et de créneaux horaires pour accepter plus de licenciés