L’office public d’HLM départemental a décidé d’augmenter radicalement les charges de ses locataires depuis le mois de Juillet, une mesure pas forcément suivie par d’autres bailleurs sociaux, à cause de la hausse du prix du chauffage. Il anticipe une augmentation de 66% du coût du chauffage au gaz sur l’ensemble de l’année
Cette augmentation pourrait atteindre jusqu’à 120 € par mois pour certains foyers (entre 40 et 120 € selon la taille du logement). Ainsi l’une habitantes de l’immeuble sur pilotis de la rue jean Baptiste Potin expliquait qu’elle va payer 70 € par mois. Une des conséquences de la guerre en Ukraine qui devrait toucher 24 000 foyers dans les Hauts de Seine dont prés de 700 vanvéens. Dans un courrier envoyé à ses locataires, le bailleur explique cette augmentation par une «forte hausse» du prix du chauffage estimée en moyenne à 66,4 % entre l’année 2020 et 2022. Une tension «liée au contexte géopolitique et au conflit entre l’Ukraine et la Russie» et ses incidences sur le prix du gaz »
«On sait qu'il va y avoir une augmentation assez forte du prix de l'énergie» explique Damien Vanoverschelde, directeur général de Hauts-de-Seine Habitat, au micro de BFM Paris ÎDF. «On a donc décidé d'augmenter les provisions de charges pour anticiper la hausse des factures qui arrivent à la fin de l'année». De nombreux locataires ont déjà appelé le bailleur social pour alerter sur l'impact d'une telle augmentation sur leur niveau de vie. Damien Vanoverschelde mentionne d'ailleurs «un gros risque d'impayés et donc de précarisation des locataires », et dit « envisager des solutions comme des étalements de charges pour ceux qui auraient le plus de difficultés à régler la facture». Il rappelle toutefois que l'augmentation concerne les provisions de charges, qui font donc l'objet d'une régulation à la fin de l'année. « S'il y a un écart au bénéfice des locataires, ils seront remboursés », assure-t-il.
Le directeur général de Hauts-de-Seine Habitat affirme également travailler sur des solutions pour réduire la facture d'énergie pour les locataires. Il explique notamment que des travaux d'isolation thermique sont prévus sur les logements et envisage même une baisse de la TVA à 5,5% sur la consommation de gaz. Il invite les locataires à « retarder au maximum et à baisser le chauffage », rappelant « qu'un degré de chauffage [en moins], c'est 7% d'économie »
De son côté, CLCV, une association de consommateurs, a assuré être prête à saisir la justice si tous les justificatifs de cette hausse de charge ne sont pas fournis