Pour désamorcer toutes sources de conflits sur un chantier emblématique de Vanves, la reconstruction du bâtiment Hachette où devrait s’installer le siége, la municipalité avec Hachette et les entreprises de BTP intervenantes sur le chantier, ont organisé une réunion d’information sur son déroulement à l’école élémentaire Marceau, lundi soir.
Un premier exposé a rappelé que ce bâtiment de 20 000 m2, réparti sur 7 niveaux devrait accueillir 700 à 800 salariés. Un immeuble fragmenté en hauteur et en verticale, clair, lumineux, transparent, à l’intérieur de la parcelle, avec des loggias pour éviter des façades en verre lisse, un jardin de 2000 m2, avec des espéces recherchées comme des érables…. « Un ouvrage prestigieux qui ne doit pas ressembler à un immeuble de bureaux ». Un second réalisé par l’agence A.B.C.D. qui est spécialisé dans les chantiers d’entreprises, a présenté ce chantier particulier et son calendrier - Curage et déshabillage de l’immeuble en Juin/Juillet, Déplacement du transformateuir EDF cet été par ERDF dans endroit provisoire pour la durée du chantier, démolition des infrastructures en Août/septembre, Gros œuvre à partir de Septembre - en précisant qu’il s’inscrit dans une démarche HQE, de chantier propre, de limitations des nuisances (sonores, poussiéres etc…) et des pollutions aux abords du chantier, avec des déchets triés et recyclés lors de la démolition des bâtiments existants.
Celle-ci a d’ailleurs débutée depuis quelques jours avec le curage c'est-à-dire des travaux de déshabillage de l’immeuble et d’enlévement des déchets d’amiantes par des entreprises agrées, selon les régles de l’art, ce qui a suscité quelques questions sur le confinement, la double protection, les risques de rejets extérieurs…. Un riverain a commencé à se plaindre que cela ait été fait entre 7H et 7H30 du matin de manière très bruyante, avec des matériaux jetés des fenêtres dans des bennes. « Cela me laisse très perplexe pour la suite du chantier ». Du coup le responsable d’A.B.C.D. s’est excusé et a promis que « cela ne se reproduira pas » - « C’est quand même vous qui êtes responsable du chantier » a répliqué ce riverain. « Vous ne pourriez pas l’écrire sur une charte ! » a demandé un autre riverain. « Nous ferons une charte de faible impact environnementale ! » a promis le représentant d’A.B.C.D. un peu désarconné par ses premières remarques.
Du coup, le maire est intervenu pour rappeler qu’il a horreur des invectives. Tout en précisant « qu’on est prêt à faire confiance mais pas de ùanière aveugle. Nous tenons à ce que des précautions soient prises. Sachez que s’il y a un loupé, ce sera le premier et le dernier ! ». Un riverain a demandé s’il y a eu un diagnostic fait sur les bâtiments voisins. « C’est justement l’objet du référé préventif lancé par le maître d’ouvrage pour désigner l’expert qui fera le tour des propriétés environnantes, et un état des immeubles et des pavillons » a indiqué le représentant d’A.B.C.D.. « Est-ce que l’expert sera indépendant ? » - « Ils le sont tous ! On a pris la précaution de voir qui était libre en Juillet et en Août ».
La projection sur l’écran des horaires du chantier (7H30-19H en semaine, 7H30-13H le samedi) a suscité des réactions, notamment le samedi : « 7H30, un samedi, c’est inacceptable ! », « Pourquoi choisir 7H30 alors que les gens ont besoin de repos ? », « Ne peut on pas commencer plus tard ce jour là ? ». Le représentant d’A.B.C.D. tente alors d’expliquer que « les chantiers ne se déroulent pas comme cela ! Il faut accepter l’idée que l’on doit faire un chantier ! Nous ne pouvons pas faire autre chose qu’un chantier ! ». Mais un riverain surenchérit : « On ne peut pas dire que le chantier prime tout. Tout cela fait partie de la vie commune ! On ne peut pas vous empêcher de faire les travaux. On ne pas nous empêcher de nous reposer ! ». Pour conclure, le maire a demandé une attention particulière le samedi : « Mes services seront très vigilants »
La deconsruction (et non démolition) est prévue en Août et en Septembre, chaque étage devant être déconstruit, grâce à des pinces hydrauliques, arrosées au fur et à mesure qu’elles coupent, avec mise en place d’une bâche pour éviter les projections. Précison importante apportée à un riverain qui craignait que des matériaux ou des pierres soient projetés sur la rue Jean Bleuzen comme c’est arrivé lors de la déconstruction de la Caverne des Particuliers, une grosse pierre étant tombé sur le moteur d’un véhicule à l’arrêt au feu tricolore sans faire de blessés heureusement. Pour les infrastructures, l’entreprise utilisera des pelles hydrauliques, le représentant d’A.B.C.D. ne cachant pas que « l’on peut tomber sur un os, gros bloc en béton, où on devra utiliser un brise roche qui est plus bruyant ».
Pour les travaux de gros œuvre, qui débuteront dés l’automne, en Novembre, les dirigeants d’A.B.C.D. ont indiqué comment se présentera le chantier avec deux grues à tour, l’une de 60 m de haut et 50 m de fléche, l’autre de 45 m et 45 m de fléche – Un riverain s’est inquiété du passage des fléches au dessus des maisons, « mais pas avec les charges transportés qui ne survoleront pas les immeubles » a répondu le représentant d’A.B.C.D., et a parlé des risques d’interférences sur les antennes hertziennnes - de la base de survie – « avez-vous prévu une base de survie ? » a demandé un riverain qui s’est vu répondre « en vous regardant vous allez mieux survivre que moi » (sûrement à cette réunion) a répondu avec humour son interlocuteur - qui accueille les bureaux et les vestiaires du chantier, de l’accés des camions avec un emplacement prévu le long de la rue J.Bleuzen pour le stationnement sachant que 10 à 15 camions sont prévus par jour. Ce qui a suscité de nombreuses questions et réactions. « Ce n’est pas un exercice facile. Mais nos concitoyens sonthabitués à ces échanges. Cela régle beaucoup de problémes ». a conclut le maire en présentant Bernard Ollivier qui sera La Sentinelle du Chantier. Les participants ont pu continuer leurs échanges avec les représentants d’A.B.C.D. autour d’un buffet offert par Hachette.