25 AOÛT 2013 A VANVES : RENTREE POLITIQUE ENTRE UNIVESITES D’ETE ET ANNIVERSAIRE DE LA LIBERATION

Les vanvéens ont commencé de rentrer depuis une semaine. Et le Blog Vanves Au Quotidien est de retour à un moment où notre commune célèbre le 69éme anniversaire de sa libération avec une cérémonie qui marque la rentrée politique de nos édiles vanvéens, et où  certains élus ou militants socialistes et écologistes sont présents pour les premiers à l’université d’été du PS à la Rochelle et les seconds aux Journées d’été d’EELV à Marseille depuis Jeudi/Vendredi.

 

Jamais la délégation socialiste vanvéenne n’a été aussi importante à la Rochelle : Antonio Dos Santos, le candidat PS aux municipales de 2004, Jean Cyril Le Goff, Anne Laure Mondon, Valérie Mathey conseillers municipaux PS et une douzaine de militants sont à la Rochelle depuis Vendredi. « Une envie de partager un temps fort du PS en présence de ministres, de parlementaires, sur des thématiques intéressantes dont les municipales. C’est une occasion rare d’échanger avec des leaders et responsables du PS » expliquaient certains d’entre eux avant de partir Vendredi car il leur fallait être présent dès ce soir là à la Rochelle pour la soirée de la Fédération du PS 92 qui est de tradition. Ils ont participé, samedi, à quelques uns des 36 ateliers prévus  et rencontré peut être l’un des 30 ministres présents. Et ils devraient s’en retourner à Vanves après le discours de Jean Marc Ayrault qui clôture cette université d’été en fin de matinée

 

Ils sont en tous les cas revenus de vacances en pleine forme, répliquant aux leaders et militants UMP qui reprochent à François Hollande de regarder 2025 sur son Aventin, au lieu de s’occuper des urgences quotidiennes : « Pour bien s’occuper des gens, il faut avoir une vision. Le gouvernement est au travail. Sur le front de l’emploi, un certain nombre de mesures ont été prises avec les emplois francs, les emplois d’avenir, les contrats de génération… en se concentrant sur les métiers en tension. C’est un mauvais procès. On définit ainsi ce vers quoi on veut aller. Ou sinon, on fait du rafistolage. C’est ce qui manque jusqu’à présent et même à Vanves » expliquaient Antonio Dos Santos et Jean Cyril Le Goff en ajoutant : «  On colmate aujourd’hui car il n’y a pas eu de vision à long terme. Nous pensons même que c’est une vision à la petite semaine que nous avons à Vanves, car l’équipe municipale n’a pas une vision à long terme. C’est une gestion de bon pére de famille que pratique le maire ! » - « pépére ? » - «  Plutôt à l’Antoine Pinay ! »

 

Du côté des écologistes, Lucile Schmid conseillère municipale  et Marc Lipinski conseiller régional ont participé aux journées d’été d’EELV à Marseille  qui se sont terminés Samedi. Une ville dont il a été beaucoup question cette semaine et qui n’a pas été choisi aux hasard par les écologistes : « Nous avons voulu en faire un symbole du fait qu’il n’y a pas que le traitement sécuritaire qui définit Marseille. Nous avons voulu y aller parce que c’est une grande capitale méditérranéenne, à cause de l’ouverture du musée, pour parler de diversité culturelle, de brassage. Et nous avons voulu y aller pour donner un signal car le FN y organise ses journées d’été en Septembre. Marseille est une ville qui, pour nous, a vocation a être une grande capitale d’ouverture et de rayonnement. La question est vraiment de reprendre les choses en matière d’éducation, de formation, ce que dit la gauche depuis une vingtaine d’années en ayant beaucoup de mal à le mettre en pratique » explique Lucile Schmid.

 

C’était surtout l’occasion de lancer officiellement la fondation de l’écologie politique (FEP), dont elle est l’une des co-fondatrices, grâce à plusieurs initiatives : la publication d’un  petit ouvrage « l’écologie est politique » rédigé par Catherine Larrére présidente de la fondation, Olivier Fressa son directeur et Lucile Schmid où sont repris les thématiques philosophiques sur « Pourquoi l’écologie et politique ? » avec les objectifs de la Fondation, et qui analyse plusieurs principes (éthiques, vision du monde, complexité, théorie et pratique économique, nature, féminisme, lien Etat-Europe-Régions) et les valeurs sur lesquelles elle va fonder ses travaux. Des ateliers de réflexions ont été organisés par la FEP sur plusieurs thémes : Le travail, la protection de la nature (relation entre nature et humanité), la mise en réseau de la fondation par rapport aux institutions sœurs en Europe…  Lucile Schmid a animé tout d’abord   un forum sur la finance  où il a été beaucoup question des changements obtenus depuis 2008 sur les régles de la finance : taxe sur les transactions financières, relation court et moyen terme, financement de l’économie réelle, fiscalité écologique, place de la finance par rapport à l’économie et aux personnes, volontarisme individuelle des politiques qu’il faut réhabiliter car « on voit bien comment F.Hollande dans son discours du Bourget avait expliqué qu’il fallait dompter la finance. Et c’est l’un des principaux sujets sur lesquels la gauche au pouvoir donne le sentiment de renoncements successifs ». Et elle a organisée avec Marc Lipînski, Catherine Larrére et Maryse Blondin, une table ronde sur la question de la culture scientifique 

 

Ainsi, il n’y aura pas beaucoup d’élus de l’opposition à la cérémonie célébrant le 69éme anniversaire de la libération de Vanves prévu à 11H30 ce matin, certains des absents regrettant qu’elle n’ait pas été prévu pour la fin de l’aprés-midi comme à Paris. Peut être Guy Janvier conseiller général PS qui n’a pas fait le déplacement à la Rochelle, y sera présent, ce qui ne l’empêche pas de suivre de prés ce qui s’y passe. Et comme c’est l’époque des rediffusions tant à la TV où l’on devrait revoir le magnifique film « Paris Brûle t’il ? » que sur les blog, Vanves Au Quotidien re-publie cet article consacré à ces journées des 24 et 25 Août 1944 à Vanves

VANVES UN CERTAIN 25 AOÛT 1944

A la veille de la Libération, Vanves était en état d’alerte, des hommes, fusils à l’épaule, patrouillaient dans les rues désertes. Beaucoup de vanvéens étaient à l’écoute de la radio, calfeutrés chez eux. Dans la nuit du 24 au 25 Août, ils entendirent le bourdon de Notre Dame ainsi que les cloches de Vanves entrecoupés de coups de canon ou de tirs lointains. « Les allemands retranchés dans le Parc des Expositions, actionnaient leurs gros canons de marine de la DCA, provoquant un bombardement d’une intensité effroyable qui dura plusieurs heures » racontait Nicole Achard, boulangère alors à l’angle des rues Barbés et Victor Hugo en se souvenant de  ce malheureux cycliste tué par les allemands dans une rue voisine l’après-midi de ce 24 Août : « Ils avaient pris pour point de mire la rue où ce pauvre vieux s’engagea à vélo malgré nos signaux. Il fut tué sur le coup et évacué par les secouristes de la Croix Rouge ». C’est ce jour là qu’un jeune vanvéen de 21 ans, demeurant 12 rue Gabrielle d’Estrée, est tué à Versailles : Jacques Jézéquel. Il faisait parti de ces FFI vanvéens partis à la Préfecture de police de Paris avec leurs mitrailleuses et leurs grenades afin d’aider les agents entrés en dissidence et qui furent renvoyer prêter mains fortes à des résistants d’autres communes. Enfin beaucoup plus tard vers 1H30, des résistants sonnèrent à la porte de Madame Lemonnier : « Ils nous demandaient d’héberger une voisine dans notre abri. Ils venaient d’essuyer un tir d’une patrouille allemande ». Mais c’était déjà le 25 Août.

 

Le 25 Août 1944 était un vendredi ensoleillé. Tous les immeubles étaient pavoisés de drapeaux : « On vit alors un spectacle étonnant. De chaque fenêtre surgissait comme par miracle, un drapeau tricolore. Tout Vanves était « Bleu, Blanc, Rouge » racontait alors un témoin. Beaucoup d’habitants se précipitaient aux portes de Paris pour voir les chars américains et français. Le tambour municipal Dumez passait dans les rues pour annoncer une cérémonie des couleurs à 15H. « Tout Vanves était là. Les couleurs furent hissées à un mat fixé devant la mairie sous les applaudissements de la foule qui entonna la Marseillaise. Les cloches des églises sonnèrent à toute volée. Le nouveau maire A.Pallegeay qui portait un brassard FFI a prit la parole. La marseillaise fut de nouveau chantée. Puis la foule se rendit au cimetière pour un hommage aux morts. Plusieurs salves de fusils furent tirées. Enfin, un coussin de fleurs fut déposé devant le monument aux morts » racontait Mme Lemonnier dans son journal. « C’était épique » constatait Pierre Panetier. Un concert a été donné par l’Harmonie Municipale en fin d’après-midi devant le commissariat. Mais le répit fut de courte durée : des bombes incendiaires envoyées sur Paris la seconde nuit de liberté  terrorisérent plus d’un vanvéen qui retrouvèrent le chemin de la cave. « Nous étions dans le parc Falret avec quelques camarades pour fêter l’événement » ajoutait-il.