Deux mois après son arrivée à la préfecture, Alexandre Brugére qui les consacré à rencontrer chaque maire dans leur ville, comme ce fut le cas avec Bernard Gauducheau, les parlementaires, des représentants des entreprises et des forces vives altoséquanais, a présenté sa feuille de route le 24 Janvier dernier devant les conseillers départementaux dont Sandrine Bourg, en donnant le ton : «Il y a besoin d’un État fort dans les Hauts de Seine qui assurera ses tâches régaliennes », a-t-il répété en abordant les thèmes de la Sécurité, de l’immigration et laïcité… et en assurant vouloir travailler en tout transparence avec les élus et notamment les maires.
D’ailleurs il présentera dans les tous prochains jours le bilan 2024 des chiffres de la délinquance où «la tendance est bonne, notamment en matière de cambriolages ou encore de destructions, dégradations et incendies volontaires » et il demandera à chacun des commissaires de police que « la plus grande transparence soit faite aux élus sur la réalité statistique de la délinquance ».
Parmi toutes ces tâches, il a particulièrement insisté sur la sécurité avec des véritables avancées qui intéresseront les vanvéens :
-Tout d’abord, «lutter sans relâche contre le trafic de drogue» avec le démantèlement systématique des points de deal, multiplication des opérations de contrôle et les fameuses places nettes ou encore «taper les consommateurs au portefeuille» avec les amendes forfaitaires délictuelles (AFD). Alexandre Brugère veut mener «une guerre totale contre la drogue» en assurant qu’il «n’y aura pas de modus vivendi». Notamment autour des écoles «qu’il faut sanctuariser sans point de deal à proximité et en les protégeant contre toute forme de menace ».
-Ensuite en promettant «qu’à chaque trouble, la réaction de l’Etat sera irréprochable» que ce soit pour lutter contre les rixes, essentiellement de jeunes mineurs, qui touchent maintenant des communes qui jusqu’à présent n’étaient pas concernées, comme Vanves à l’automne dernier, en souhaitant qu’un repérage systématique des parents, en particulier des femmes seules, simplement dépassées ou d’autres complices par négligence soit mené dans le cadre des instances de suivi existantes et que la poursuite des parents soit chaque fois recherchée auprès de la Justice…
- Enfin pour inciter à développer la vidéosurveillance, grâce à la DSIL avec comme contrepartie, le raccordement des caméras vers les commissariats et le salle centrale à Nanterre, expérimenter des solutions nouvelles pour les polices municipales…étant prêt à travailler dans la transparence avec les élus, en partageant dans le détail certaines affaires, dans le respect du secret de l’enquête bien sûr ou de l’action des services de renseignement, car « ils connaissent bien leurs populations, sont à leur contact et constituent la première ligne de défense contre la délinquance ».
En matière d’immigration, le préfet «assumera la très grande fermeté» de ses orientations. Il demandera un placement en rétention administrative des étrangers en situation irrégulière ayant commis un délit, en vue de leur expulsion. «S’il est en situation régulière, nous veillerons à lui retirer son titre pour qu’il puisse connaître exactement le même sort», a-t-il insisté ajoutant faire appel des décisions de remises en liberté prononcées par les juges. Il a indiqué que «la vigilance des services de l’État sera décuplée s’agissant des individus les plus dangereux, c’est-à-dire ceux fichés au fichier de traitement des signalements pour la prévention de la radicalisation à caractère terroriste (FSPRT), 252 dans le département» et qu’il présiderait lui-même les groupes d’évaluation départementales (GED) qui permettent l’examen au cas par cas de leurs situations afin de garantir leur mise hors d’état de nuire ou, a minima, leur surveillance. Par contre, il a regretté les défaillances du service public en ce qui concerne les procédures administratives des étrangers réguliers. «Cela vaut aussi pour les naturalisations avec des délais qui peuvent courir jusqu’à quatre ans. Alors même qu’il n’y a pas, de mon point de vue, de plus bel acte que de vouloir devenir français».
Dans le cadre de la lutte contre l’islamisme «qui est l’une des grandes menaces auxquelles fait face notre pays», le préfet a indiqué « qu’il continuera à sensibiliser certains maires pour rechercher ensemble les mesures d’entrave adaptées». Tout en constatant que sur les 34 mosquées des Hauts de Seine, sa vigilance a été attirée sur un tiers d’entre elles «soit parce qu’elles sont sous l’influence de radicaux soit parce que des radicaux aspirent à en prendre le contrôle». Il a appelé à la plus grande vigilance les futurs candidats aux municipales sur le risque d’entrisme d’individus liés à l’Islam radical, afin de lutter contre l’islam radical. «À l’inverse, tout en respectant bien sûr le principe intangible de laïcité, le rôle de l’état est de tout faire pour favoriser un «Islam des Lumières» compatible avec la République »