A l’occasion des Journées Européennes du Patrimoine, la Région a réalisé un très beau livre d’architecture sur « Les lycées d’Île-de-France », dans la collection «Patrimoine d’Ile de France » aux éditions Lieux dits. Il permet de découvrir dans 304 pages bien illustrés, une partie des 460 lycées franciliens qui ont vu leur architecture s’adapter avec audace aux évolutions pédagogiques. Une quarantaine, emblématiques du territoire francilien. Avec l'ambition de montrer que l’architecture des lycées n’a cessé d’évoluer au cours des dernières décennies, en s’affranchissant peu à peu des modèles classiques en vigueur jusqu’à la moitié du XXe siècle. Pensés pour certains sur le modèle du paquebot, de l’aéroport ou de l’usine, d’autres ont pris des formes pleines d’audace et d’imagination sous la houlette des architectes qui leur ont donné vie. En respectant les contraintes d’un équipement public et le bien-être des élèves et des enseignants, les architectes avaient une mission : construire pour apprendre. Et chacun d’eux a su la remplir à sa façon.
Un chapitre (3e) est consacré à Michelet couplé avec Lakanal (à Sceaux) : « Deux lycées aux champs » : « Une formule qui s’invente et se précise surtout au cours du XIXe siécle sur le modèle de la villégiature, à mesure que s’étend et se densifie la ville industrielle aux dépens d’une population citatdne qui s’éloigne et se coupe de ses racines » écrit Antoine Le Bas. « L’évolution du lycée Michelet offre ainsi alors l’exemple éclairant d’un établissement éducatif aux portes de Paris, dans un cadre de verdure exceptionnelle qui se démocratise peu à peu en développant un programme hygiéniste et sportif contribuant à la définition et à la reconnaissance du sport et du loisirs moderne. Lorsque l’ancienne résidence des princes de condés (confisquée dés 1789) est acquise en 1798 par le Pryntanée français (collège Louis le Grand) pour en faire sa « maison des champs », le domaine s’inscrit dans le droit fild es résidences champêtres élevées pour l’aristocratie aux abords de Paris» avec une vocation de loisirs et de rétablissement, accueillant les promenades des élèves parisiens, hébergeant les pensionnaires pour les congés d’été ou servant de terrain de manoruvre pour la formation militaire…pendant un demi siécle » explique-t-il.
Avec l’accueil du petit collège de Louis le Grand il commence à se tourner vers l’enseignement en 1853. C’est à partir de là que s’impose une nouvelle pédagogie où l’hygiéne, le sport, l’exercice tiennent une bonne place avec installations hygiéniques inédites lavabos, bains), l’installation d’un gymnase couvert, doublant les agrées extérieurs et les pistes du parc, avec la toute première piscine scolaire aménagée en 1878-81, avec un manége couvert avec pistes cavalières dans le parc car on pratiquait l’équitation, avec des écuries dans l’ancien château, une salle d’armes, des courts de tennis, des terrains de rugby rappelle-t-il à un moment où ce lycée a entreprit de rénover toutes ces installations qui devraient bientôt ouvrir tant aux lycéens qu’aux associations sportives vanvéennes