Si 40,1% des lits de réanimation de la région sont occupés par des patients atteints du coronavirus, ce chiffre pourrait grimper dans les 10 à 15 prochains jours si les nouvelles restrictions n'ont pas l'effet escompté, ont prévenus les autorités publiques en début de semaine, alors que la préfecture de police annonçait les nouvelles mesures accompagnant le classement du Grand Paris en zone d’alerte maximale en début de semaine, et qu’hier, l’agence régionale de Santé (ARS) d’Ile de France (IDF) déclenchait le «plan blanc renforcé » dans l’ensemble des établissements de santé franciliens. Il s’agit de «mobiliser toutes leurs ressources, en prévision d'un «afflux important» de malades du Covid-19 dans les prochaines semaines, et ainsi d’anticiper les jours à venir». Il leur permettra de déprogrammer des activités, «une décision lourde» qui «veut dire qu'on va prendre une marée très forte et qu'il faut mettre toutes les forces dans la bataille» a-t- prévenu son directeur. « Ce n'est pas banal, ça doit alerter chacun sur le fait que l'impact hospitalier est déjà là en réanimation et qu'il va être très puissant sur les autres services d'hospitalisation» a-t-il insisté
Ainsi 455 personnes admises en services de réanimation, sur 2 439 patients Covid-19 hospitalisés dans les huit départements d'IDF. «On pense qu'on atteindra les 50% de lits de réanimations occupés par des patients Covid d'ici 10 à 15 jours si les mesures qu'on prend aujourd'hui n'ont pas l'effet qu'on escompte» a affirmé Aurélien Rousseau, directeur de l’ARS-IDF. Sachant que la plupart des établissements hospitaliers se heurtent à d’importantes difficultés de recrutement en IDF comme dans la France entière où il faudrait enrôler jusqu’à 24 000 infirmiers et 10 500 aides-soignants supplémentaires. A Paris, l’AP-HP indiquait qu’il lui manquait 450 infirmières, toutes disciplines confondues pour accueillir 400 patients atteints du Covid-19 en Réa. De surcroît, selon les témoignages, la motivation n’est plus la même qu’au printemps. «Aujourd’hui, on a des soignants qui ne veulent pas retourner sur le Covid, pour continuer à soigner leurs patients» confiait Djillali Annane chef de service en réanimation de l’hôpital de Garches dans le Monde. «C’est très différents de Mars, où tout le monde voulait aider. De nombreux soignants en ont marre. Ils sont épuisés, la première vagie les a cassés, On voit la lassitude» ajoutait son collégue de l’hôpital Avicenne de Bobigny
Dans la capitale, le taux d'incidence poursuit sa hausse et se hisse aujourd'hui à plus de 260 pour 100.000 habitants. Sur les 20-30 ans, l'incidence à Paris est au-delà de 500 pour 100.000 personnes (et 200 en proche banlieue) tandis qu'il se situe au-dessus de 100 pour les personnes âgées. Ce qui voudrait dire qu’à Vanves plus de 60 à 70 de vanvéens seraient touchés. Heureusement que les vanvéens sont respectueux des consignes comme ils peuvent s’en apercevoir autour d’eux, notamment sur le port du masque, très important. Même s’ils ont dû changer leurs habitudes, beaucoup regrettant l’absence d’animations d’événements culturels reportés, la limitation des activités associations à cause de tout ce protocole sanitaire que chacun respecte. En s’exprimant quelquefois sur les réseaux comme sur les transports, la ligne 13 et les terrasses de cafés (Voir VAQ d’hier).
Après les annonces de lundi dernier, le préfet de police de Paris et le directeur de l’ARS IDF avec la Maire de Paris, ont donné rendez-vous dans quinze jours, le 19 Octobre, pour faire le point et annoncer soit un renforcement des mesures ou un allégement en fonction de l’évolution de la situation. «Quinze jours c’est le délai pour que des décisions comme la fermeture des bars, produisent de premiers effets mesurables dans les statistiques sanitaires. Cela parait le bon rythme pour réévaluer les mesures prises» selon la préfecture de Police qui aura une réunion de coordination chaque lundi avec l’ARS…