Pour aller plus loin et exposer les enjeux de la révision des lois bioéthiques, alors que l'épiscopat encourage les catholiques à protester contre la PMA (procréation médicalement assistée) le pére curé Bertrand Auvile a invité le pére Bruno Saintôt, responsable du département d’éthique biomédicale à la faculté jésuite de Paris de venir exposer les enjeux de la révision des lois de bioéthique à la Maison des Familles à Bouloghne le 16 Octobre à 20H45. Une date à retenir. De son côté, Mgr Jacques Turck qui est en situation de retraites à Saint Remy, s’est exprimé sur ce sujet dans le Sel et Lumière du week end dernier, ce qui n’est pas passé inaperçu :
«La loi pour autoriser la PMA est en passe d’être adopté. Bien que l’on s’en défende, notre pays adoptera un jour,une loi sur le GPA. La logique est simple : Si un français revient avec un enfant conçu et né dans un autre pays, par une GPA, comment ne pas reconnaître son existence de fait ? Refuser le GPA, et nous serons alors taxés d’hypocrisie et de couardise. Le droit de reconnaitre celui ou celle qui nousa donné le jour, est affirmé comme un droit imprescriptible dans notre pays. Le GPA permettra t-elle l’exercice de ce droit ?» demande t-il. «Dans la cascade de ces projets de lois, n’y a t-il une méconnaissance profonde de l’être humain ? Ils portent en eux, le mépris de l’enfant, son droit de vivre de l’amour d’un pére et d’une méré, est bafoué. Ce déni de justice met en lumière, une prétention des adultes à l’égalité. Ils ont substitué leur volonté d’adultes à la dignité d’être fragiles et sans parole. Tout cela est contraire à la révélation chrétienne» poursuit il
«Nous chrétiens prenons conscience que ces lois permissives qui se préparent, ne sont pas pour nous. Nous vivons dans une société paienne qui, en de nombreux domaines, se régule sur le principe d'un hedonisme libéral. «C’est mon choix, donc c’est mon droit ! ». Chrétiens, nous ne sommes pas appelés à vivre selon cette loi. Ce n’est pas la seule fracture qui divise l’humanité. Pourtant au cœur de ces situations, nous sommes appelés à aimer les autres au-delà de leurs erreurs. Ce n’est pas le moindre des défis de notre foi. C’est le chemin de l’Evangile»