A l’occasion des Journées du Patrimoine, Loic de Lacombe, organiste titulaire des orgues de Saint Remy, a présenté devant les visiteurs et les curieux, samedi dernier, le grand orgue du Prieuré Sainte-Bathlide et son projet de restauration samedi dernier, avec l’aide de l’Association des Amis de l’Orgue de Saint Remy. Cet Orgue qu’il a découvert l’an dernier, a été construit par Victor Gonzalez, spécialiste de la facture d’orgue néo-classique qui fait la synthése entre les factures d’orgue romantique et néo-baroque. Inauguré en 1944 par Marcel Dupré, il présente l’avantage de permettre de jouer toutes ces musiques, mais avec quelques limites, selon ce spécialiste. Cet orgue a servi, sous les doigts de Noëlle Pierront, à l'enregistrement historique des "Leçons de Ténèbres" de Couperin par Nadine Sautereau et Claudine Collard (Erato)»
Il posséde 22 jeux (18 réels), avec 1200 à 1500 tuyaux à l’intérieur sous le toit, quelquefois recourbé, dans un local exigu, en fond de nerf, quelques uns étant de façade, en extérieure, une console en bas, avec deux claviers et un pédalier, une boîte expressive au récit, une transmission électropneumatique presque parfaite, pour faire arriver l’air. Il a fait l’objet d’un relevage en 1983 mais n'a subi aucune modification sur le plan sonore depuis sa construction, de divers nettoyage. « Il est dans son jus » comme il l’a expliqué, avec quelques défauts : « l’un des claviers est inutilisable à cause d’une inondation ! Il a des emprunts, c’est-à-dire que des tuyaux partent tout seul sans qu’on ne les ait sélectionné à cause de fuite d’air. Il faudrait refaire le systéme d’isolation, faire un nettoyage complet avec des soudures, notamment sur les grands soufflets » a-t-il indiqué.
D’ailleurs une expertise réalisée en janvier 2014 avait révélé « un état technique moyen, notamment en raison de l'empoussiérage, de l'oxydation de certains tuyaux dûs à d'anciennes fuites, des problèmes de contacts électriques et quelques soufflets crevés dans la transmission pneumatique. Le clavier de récit est aujourd'hui totalement inutilisable et les sommiers des deux claviers demanderaient à être entièrement refaits». Mais comme l’a constaté Loic de Lacombe « les facteurs d’orgue contactés ont été impressionnés malgré tout, par une harmonie parfaite ! »