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INTERVIEW DU CURE DE VANVES, VINCENT HAUTTECOEUR : II – LA GENERATION JEAN PAUL II

 

Le Blog Vanves au Quotidien a longuement rencontré l’abbé Vincent Hauttecoeur, curé de Vanves, à la veille cette période de fêtes de Noêl, pour parler de Noël, de son engagement dans la foi, et de son ministère à Vanves. Il est en quelque sorte l’invité du blog tout au long de ce week-end qui précède Noël à travers cette interview réalisée bien avant la disparition du pére Thirion qui a beaucoup marqué les vanvéens. Un pére pour Vanves qui a finalement assuré un trait d’union entre les anciens et les nouveaux prêtres comme le disait un paroissien, entre l’ancienne et la nouvelle génération, celle de Jean Paul II et des JMJ

Vanves Au Quotidien - Beaucoup de vanvéens ont été étonné par la jeunesse des deux curés qui se sont succédé ces dernières années, avec Yves Morel et vous, et se demandent qu’est-ce qui a bien pu les amener à s’engager (si jeune) dans l’Eglise ?

Vincent Hauutecoeur : « On peut dire que, depuis deux générations de prêtres et de curés sur Vanves, la paroisse a eu une grâce d’avoir deux jeunes curés pour lesquels c’était le premier poste de curé. Après vicaire, on passe curé, et on est tout juste dans notre premier poste. Il faut peut être se dire  que c’est une grâce ou un inconvénient d’être jeune. On ne choisit pas nos postes, car c’est la mission de l’Evêque qui nous est confié et on la reçoit. Mais notre vocation était aussi d’être curé, car c’est sain et serein de désirer être curé, c'est-à-dire être responsable d’une communauté, et de pouvoir se dire, que ma vie est complétement donné à la suite du Christ, à la suite de l’ordination. C’est aussi la joie de partager avec les paroissiens, de donner aux autres. Mon maître mot est de dire « soyez dans la joie »

VAQ - Le pape François ne dit il pas d’ailleurs, « ne soyez pas des prêtres tristes  ! »

V.H. : « Nous essayons, car notre ministère n’est pas tous les jours évident. Mais nous essayons d’être joyeux car cette joie, nous la recevons du Christ. Et nous essayons d’être à son image. Qu’est-ce qui fait que je suis prêtre aujourd’hui ? C’est surtout par rapport à des images de prêtres. J’ai eu des curés qui étaient un peu des aventuriers de la foi, qui avaient des tripes, qui aimaient donnés leur vie pour le Christ. Ils ont été,  pour moi, des figures, car je voulais être comme eux, être prêtre, engagé dans la vie quotidienne. C’est le scoutisme qui m’a porté, en ayant été scout à Saint Benoit à Issy les Moulineaux. Ce qui a été un grand élément marquant, porteur, à la fois dans la découverte de l’Eglise, de mon engagement pour l’Eglise. Mais aussi le sens du service, donné du temps pour les autres, gratuitement, sans attendre de retour, sans compter le temps. C’est justement ce que j’ai appris et que l’on vit au quotidien en tant que prêtre.

VAQ - N’êtes vous pas quelque part un représentant de la génération  Jean Paul II ? 

V.H. : « Et la génération Jean Paul II,  on ne l’éteint pas ! Ce pape a tellement marqué et nous a tellement marqué. Ma confirmation d’être prêtre et de me mettre en route pour vraiment discerner correctement, a été aux JMJ de Częstochowa en en Pologne en 1991. Cela a été vraiment marquant de se dire : « arrêtons de papillonner », même si j’avais un peu la vocation depuis l’âge de 10 ans, « on prend les choses en main, et on y va ! » C’est pour cela que je lui dois beaucoup de choses, au bienheureux Jean Paul II et prochainement Saint Jean Paul II. Et je serais le 27 Avril 2014 place Saint Pierre pour la canonisation de Jean Paul II parce que c’est aussi l’occasion de lui rendre grâce pour tout ce qu’il a pu m’apporter et qui a été un signe pour moi. Et pour l’avoir rencontrer deux fois en privé, de lui avoir serrer la main, vénérer l’anneau, ce qui est une chose exceptionnelle.

VAQ - Quel est votre  sentiment sur le pape François qui a envie de faire bouger les choses … ?

V.H. : « Le pape est toujours dans la même tradition.  Il ne faut pas penser qu’un jour, un pape va changer la tradition. Mais il incarne sa responsabilité de pape avec son  carisme. Comme tout curé, il ne faut jamais avoir un curé qui est identique aux précédents, parce que chacun incarne sa responsabilité en fonction de ses charismes. Et le pape François a aussi ses charismes. Il est un pasteur. Il a été curé de paroisse. Il a été archevêque, cardinal dans un quartier, et pas forcément le plus facile. Il descendait dans la rue rencontrer les gens d’une manière très simple. Sa manière d’être comme cardinal, Evêque et prêtre, c’est à l’image de ce qu’il est aujourd’hui, en tant que Pape. Tout son ministére qui l’a façonné auprès des plus pauvres, comme des plus riche, de son désir d’enseignement, de pastorale, d’engagement,  nous le retrouvons aujourd’hui dans la manière dont il épouse un peu sa mission reçu par les cardinaux et par Dieu, d’être pape et chef de l’église catholique. Il est assez intéressant dans sa manière d’être. Il n’entre pas dans la conformité ordinaire. Il l’épouse d’une manière différente.

VAQ – … Et ses prédécesseurs ?

V.H. : « J’étais convaincu, dés le départ, que Dieu nous donne le pape dont on a besoin dans les temps des sociétés d’aujourd’hui. On a eu dans ces derniers trois papes, des papes exceptionnels, Jean Paul II, Benoît XVI, François 1er. Chacun a incarné, dans le temps qu’il fallait, des choses particulières. Et comme je l’avais fait, dans un éditorial au moment de son élection, j’ai dit que le pape Jean Paul II aura incarné la dimension de l’espérance, surtout par rapport au monde communiste et de l’Est de l’Europe qui perdait l’espérance lorsque l’Occident était un peu développé. Avec ce « n’ayez pas peur », il a donné de l’espérance à ceux qui en perdaient. Benoit XVI, par sa maniére d’enseigner, a été vraiment au cœur de la foi, essayant de structurer, de redonner un catéchisme, fêter l’anniversaire du Concile, lancer l’année de la Foi. Il a travaillé en profondeur dans ses enseignements sur la dimension de la foi de manière important. Le pape François apporte une dimension de relation avec les autres, que tout peut être fait si on a la charité,  l’amour pour les autres. Il incarne toute cette dimension de la charité, de l’attention aux autres que l’on perut avoir. Chaque pape apporte une vision différente. Et là, on a à la fois, l’espérance et la charité, les 3 vertus théologales qui sont incarnés à travers les 3 derniers pares et qui nous donneront un beau passage et un bel avenir pour la suite. Et le pére François a encore des choses à nous dire !

A Suivre…

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