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L’ILOT CABOURG A VANVES - 2) REUSSITE OU OCCASION MANQUEE ?

Au terme d’un chantier lourd et complexe qui aura durée deux années, l’Espace Cabourg qui a ouvert ses portes au mois de septembre dernier, doit être inauguré samedi. C’est l’occasion de rappeler l’historique de cette opération qui a été lancée en 2003 par Bernard Gauducheau et qui aurait pu voir l’émergence d’un éco-quartier

 

Bernard Gauducheau  rappelait à l’époque de l’établissement et de la mise en œuvre de ce chantier,  dans quel état se trouvait ce groupe scolaire, « véritable centre pénitentiaire » que personne n’imaginait derrière ces façades. Certains endroits avaient même été interdits, notamment les terrasses aux enfants des écoles et des centres de loisirs. Philippe Nicolas, alors maire adjoint chargé des écoles expliquait que « l‘école maternelle était la moins adaptée aux méthodes et aux pédagogies actuelles. Nous avons une impossibilité d’accueillir plus de 40 enfants qui font la sieste, nous avons des salles complètement exigües. Pour passer de l’une à l’autre, pour certaines d’entre elles, il faut absolument passer par l’extérieur. Le seul caractère à peu prés sympathique que peuvent trouver les enseignants, c’est l’aspect des cours qui se trouvent sur plusieurs niveaux ». 

Et le maire ajoutait : « Les équipes municipales précédentes n’ont pas pu le faire (la reconstruction) car c’était difficile ! » surtout au niveau financier. « Elles  ont surtout replâtrer en fonction des urgences en limitant les dégâts au niveau des écoles. Alors que toutes les conditions sont réunies aujourd’hui…Nous n’allons pas laisser tomber parce que la période n’est pas excellente. Le risque que l’on prend n’est pas aussi mauvais que cela » répondait il à ses détracteurs qui s’inquiétaient de l’état des finances communales et des possibilités de la ville de mener une telle opération. Pour lui deux leviers étaient essentiels : la reconstruction du commissariat à la place de l’ancienne gendarmerie qui libérait un espace avec ce pavillon « bourgeois » qui sera finalement préservé pour accueillir le Centre de Loisirs. Puis l’idée de rendre cet espace moins impénétrable, d’ouvrir des voies de circulation douce pouvant être la jonction entre le sentier des écoles pour rejoindre le square Jean Monnet, la rue René Coche, la gare….

 

L’opposition a toujours regretté, et notamment les Verts que cet aménagement n’ait pas été relié avec tout son environnement, et en particulier le centre Ancien.  Marc Lipinski (EELV) alors conseiller municipal regrettait « que ce travail sur l’îlot Cabourg n’ait pas été relié  avec tout ce qu’il y a autour, et en particulier le Centre ancien de Vanves ». Il considérait qu’on avait raté une grande occasion qui ne se représentera pas de relier les deux parties de la ville séparée par l’avenue Antoine Fratacci.  Il mettait en avant « un déficit de vision stratégique de la ville »… « dû à une sorte de tronçonnage de la ville ».. « en demandant de nous prononcer, aujourd’hui sur l’Espace Cabourg, hier sur un morceau de la rue J.Bleuzen, demain sur le carrefour de l’Insurrection, un autre jour sur le Centre ancien… Mais à aucun moment vous ne nous proposez une vision de ce que devrait être la ville de Vanves dans sa globalité et à un horizon qui n’est pas de quelques années mais de 15 à 20 ans ».

 

Ils ont même présenté le projet d’un éco-quartier durant la campagne municipale de 2008 qui s’étendrait du périmétre retenu pour l’îlot Cabourg de la Mairie au centre ancien. Autonome du point de vue énergétique, il comprenait le nouveau groupe scolaire, des logements de très haute qualité environnementale, permettant mixité sociale et intergénérationnelle, des locaux publics conçus de façon à permettre différents usages au cours de la jjournée. Il devait être relié par un cheminement piétonnier et cycliste continu vers le centre ancien et le parc F. Pic, et par dessus l’avenue Fratacci grâce à une passerelle qui devait le relier au marché puis au plateau de Vanves.  « Nous partons de l’homme dans le quartier et en fonction de cela nous mettons le projet en place qui est co-construit, ce qui est majeur dans la démarche éco-quartier, en s’inscrivant dans une logique de temps. L’éco quartier répond au facteur de diminution du gaz à effet de serre, de diminution de l’impact environnemental, de la problématique et de la maîtrise de l’énergie,  de l’utilisation de matériaux, des déchets, de l’eau , de la conception de l’habitat par rapport à sa position géographique, des transports avec des initiatives comme Vélib‘… » expliquaient les Verts.

 

« C’est exactement ce que l’on fait, avec des transparences, des cheminements qui traverseront ce quartier, des éléments de développement durable. Mais voilà, les Verts proposent de construire du logement social. Mais nous avons exclu la construction de logements lors de la concertation puisqu’on nous l’avait demandé. J’y ai renoncé. Et nous avons modifié le projet qui a été ensuite voté à l’unanimité par le Conseil Municipal. Nous avons déjà dépensé 890 000 € sur ce projet jusqu’à présent. Et ils vont le mettre à la poubelle pour le remettre en cause. Ce serait du gaspillage. L’ilôt Cabourg n’est pas un champ de pommes de terre… » leur avait répondu Bernard Gauducheau en Février 2008 durant la Campagne des municipales en ajoutant qu’il « répond à des besoins d’équipements indispensables » (écoles, locaux pour la jeunesse, salle de sport, parking de 80 places…) qu’il est  « innovant en faveur du développement durable » avec toitures végétalisées, ventilation en double flux, éclairage basse tension concernant les bâtiments, cheminements piétonniers à travers cet îlot et connexion avec le mail Sadi Carnot et la future liaison douce entre le Plateau et le Centre Ancien. 

 

Les polémiques n’ont cessé de se développer avant les municipales sur le planning de ce chantier et son côut : « Il faudrait avoir un planning des phases prévisionnelles afin de savoir où l’on va »  demandait François Bordes, alors conseiller municipal PS considérant que « c’est une affaire lourde qui engage la ville sur plusieurs années »- « C’est pourquoi il faut préparer nos finances à ce projet qui sera important » répondait Bernard Gauducheau à celui-ci alors que Guy Janvier (PS) lui faisait remarquer « qu’il fait démarrer ce projet en 2008. Mais encore faudrait il que vous soyez là ! »

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