Vanves a perdu ses derniers jours l’un des siens qui a mêlé son histoire personnelle avec celle de l’urbanisme et du sport vanvéen : Maurice Magne. Cet homme attachant avait présidé les destinées du Stade de Vanves pendant près de 25 ans. Une association omnisports dont il était une mémoire vivante, toujours prêt à raconter de nombreuses anecdotes et rappeler quelques souvenirs. Il a ainsi mis en route le célèbre cross de Vanves, le grand prix cycliste de Vanves, a suscité la création de plusieurs sections, vu construire la piscine, se transformer le parc municipal des Sports et construit le gymnase qui porte son nom sur le plateau. Il n’y a pas un seul président de section qui n’ait pas un souvenir personnel heureux ou malheureux lorsqu’il prononce le nom de Maurice Magne qui menait de main de maitre le Stade de Vanves, à l’ancienne. Michel Dingreville se souvient aujourd’hui avec émotion de ce blâme qu’il lui avait décerné car il avait posé protesté et manifesté avec ses adhérents de la pétanque contre une hausse de cotisation qui avait l’objet d’un aryicle dans la presse locale avec ce titre : « La pétanque a les boules ! »
Mais voilà, si le stade de Vanves a été un peu sa vie, il a marqué de son empreinte notre commune. Tout d’abord ce vanvéen qui est né à Montmartre où il a passé toute son enfance – « Il faut lire « Les allumettes suédoises » de Robert Sabatier pour retrouver l’atmosphére de mon enfance » aimait-il raconté – a dirigé une entreprise de bâtiment qui a construit l’immeuble de la BNP à l’angle des rues A.Fratacci et V. Hugo face à la place du Val, les écoles Larmeroux (Primaire), Marceau (Maternelle), des immeubles comme celui du 1 rue de Châtillon face à l’amandine qu’il aimait fréquenté, le Collége St Ex et le LEP Dardenne qu’il a réhabilité … En arrivant à Vanves dans les années soixante, il s’était alors inscrit à la section Tennis, puis s’est retrouvé au Comité Directeur du stade en 1958-60 avant d’en prendre les reines en 1968 à la suite de Claude Lemel, maire adjoint, et cela jusqu’en 1994. « Je n’ai jamais eu la prétention de faire du Stade de Vanves un club vedette comme le RCF ou le Stade Français qui, à un certain moment, ont récupéré certains de nos meilleurs éléments. J’avais l’ambition de former les jeunes grâce aux écoles d’initiation aux Sports créée dans chaque section, d’en attirer le maximum. Et cela a été possible grâce à des dirigeants et des entraineurs qui se sont toujours montrés disponibles pour les encadrer et les accompagner » expliquait il. Il avait deux passions qui étaient ses jardins secrets : la voile – il était commandant de bord depuis Juillet 1990 – mais qu’il a arrêté, et la peinture, avec ses tableaux exposés dans son jardin terrasse secret au dessus de son appartement.