Evidemment Vanves n’a pas célébré, comme Paris hier soir, le 400éme anniversaire de l’assassinat d’Henri IV dénommé le dernier Roi Chevalier par certains historiens. Mais le Syndicat d’Initiative a prévu une visite sur le thème de Vanves et Henri IV le 7 Juin. Au moment de sa disparition tragique, la France retrouvait alors la Paix et ses villages s’appliquaient à faire disparaître les traces de la guerre, comme à Vanves.
Le prieur-curé Maunoury faisait remplacer les vitres et refaire la toiture du clocher de l’église Saint Remy en y ajoutant une horloge, financé par un généreux donateur, l’Abbé Pidoux, conseiller du Roi et acquéreur de l’ancien domaine Desportes qui s’étendait finalement de l’actuel prieuré des bénédictines au Rosier Rouge. Mais voilà comme à Vanves, tout ne marche pas au quart de tour - raison pour laquelle « beaucoup parlent sans être au courant » selon un adage désormais célèbre - les marguilliers qui géraient les deniers et le patrimoine de la Paroisse Saint Remi, ont dû faire venir un carillonneur pour régler l’horloge, car la grosse cloche était trop haute d’un ton. A croire que les vanvéens de l’époque avaient l’oreille délicate car le carillon ne leur donnait pas satisfaction.
Vanves devenait aussi comme les autres villages de la banlieue de Paris, à l’époque, un des lieux de divertissement car les habitants de la capitale longtemps confinés dans le cercle trop étroit de leurs murailles par les guerres de religion, éprouvaient le besoin d’aller s’ébattre à la campagne et y respirer l’air pur. Les parisiens venaient goûter le vin blanc de Vanves, les fêtes patronales étaient très courues comme à Saint Cloud où les paroisses de Vanves sont allés en pèlerinage Jeudi à l’occasion de l’Ascension. A Vanves, ils venaient célébrer la Saint Remi. Et les bourgeois de la Capitale cherchaient à acquérir une maison de campagne ou des champs, comme l’abbé Pidoux qui est devenu propriétaire du domaine Desportes, ou Jean Le Prévost de Saint Germain, seigneur de Vanves dont l’entrée du domaine se trouvait entre la rue d’Issy et le bas du parc actuel du Lycée Michelet.
Mais que reste t-il de cette époque : Tout d’abord une porte dit Henri IV qui se trouvait au 42 rue Marcheron en cours de travaux et qui sera replacé à peu prés au même endroit. La tradition voulait que cette porte cochère soit l’entrée d’un rendez-vous de chasse appartenant à Henri IV qui n’est jamais venu à Vanves. Il parait que c’était l’un des plus anciens vestiges architecturaux subsistant à Vanves. Ensuite une rue qui porte le nom de l’une des maîtresses d’Henri IV, Gabrielle d’Estrée qui vécue pas très loin de Vanves, du côté d’Issy, comme quoi l’histoire de ces deux villes est vraiment entremêlée.