REGIONALES DE MARS 2010 :
LE DEPUTE DE VANVES POSE SES CONDITIONS
Selon des sources concordantes, Valérie Pécresse tête de liste UMP pour les régionales a rencontré mercredi dernier, André Santini au café Le Flore à Paris, dans le cadre des négociations pour les élections régionales, avec Hervé Marseille, maire de Meudon et spécialiste de la carte électorale. Son objectif est d’éviter que l’ex-ministre de la fonction publique ne constitue sa propre liste contre l’avis du Président de la République qui a tapé du poing sur la table ses derniers temps en ne voulant voir qu’une seule tête (de liste) de la Majorité Présidentielle en Mars 2010.
Du coup, André Santini a fait monter les enchéres fort de ses 16,4% aux régionales de Mars 2004, comme il le dit dans le JDD d’aujourd’hui : Trois têtes de listes dont celle des hauts de Seine et 30% de places éligibles pour le NC, ce qui devrait permettre en autre chose, à Bernard Gauducheau, d’être élu conseiller régional, si tout va bien pour la Majorité Présidentielle. Et ainsi de se retrouver bien sûr en concurrence avec Guy Janvier pour le poste de Conseiller Territorial prévu dans la réforme teritoriale pour le canton de Vanves, au cas où le conseiller général socialiste sortant serait re-conduit aux prochaines élections cantonales .
« Valérie Pécresse, je le dis, est une bonne candidate »… « jeune, dynamique et compétente » affirme André Santini en tempérant ses propos : « le préalable à une liste commune, la condition, c'est que l'on prenne en compte nos 50 propositions, que l'on ait 30% de places éligibles, et trois têtes de liste départementales » sur les huit départements franciliens. « J'ai rencontré à plusieurs reprises le président de la République. Je lui suis toujours fidèle, et je le proclame à nouveau à mi-mandat » poursuit il. « Sa stratégie est celle de l'union, y compris pour les régionales. Il nous l'a de nouveau exposée. Nous avons dit que nous sommes ouverts, mais nous avons aussi une sensibilité Nouveau Centre qui souhaite s'affirmer » déclare t-il en rappellant qu'en 2004, à la tête d'une liste centriste, il avait fait « 16,4 %, et cela sans aucun moyen »
Deux jours avant son interview au JDD, André Santini a présenté avec Hervé Morin, Président du NC, les 50 mesures de leur « projet » pour l'Ile-de-France, en souhaitant « dépasser l'opposition stérile entre Etat et Région sur le Grand Paris », évoquant une « Grande Ile-de-France » en préambule aux 50 mesures sur lesquels ont planché une équipe conduite par l’un des collégues de Bernard Gauducheau, Laurent Lafon, maire de Vincennes et président du groupe NC du Conseil Régional. Le NC évoque la création d'un « Pass Francilien » pour payer l'ensemble des transports en commun en Ile-de-France et les parkings. Il veut créer deux zones de tarification (alors que l’UMP en proposait qu’une seule), étendre les horaires de nuit aux RER et transiliens (jusqu’à 2H du matin), la gratuité des parkings à proximité des principales gares et des transports en commun pour les enfants jusqu'à 6 ans, élargir la carte Imagin’R. Il propose un « syndicat régional du logement » pour le logement, opérateur unique du logement en IdF (comme JP Huchon président de la Région qui parlait de SLIF) qui pourrait mener une vaste opération d'acquisition du foncier, d’instaurer une caution régionale pour les étudiants et jeunes salariés. Il envisage le doublement du nombre de places en crèches, des colocations pour étudiants dans le parc social public.
Il propose d'imposer 40% de bio dans l'alimentation, de systématiser pour chaque nouvelle opération d’urbanisation, le dévelopement d’éco-quartier, faire de l'Ile de France, la première région d'Europe pour la production d'une énergie renouvelable, remplacer toutes les chaudières à fioul en 4 ans et imposer la fermeture des éclairages dans les bureaux la nuit. Il suggére la création d'un service régional de l'emploi des jeunes, et pour les entreprises une refonte des systèmes d'aide existants en 2 ou 3 dispsitifs au lieu de 33, de favoriser une économie de la dignité humaine. Enfin, il souhaite « contenir les dépenses de fonctionnement du conseil régional afin de maîtriser la fiscalité régionale » et mettre en œuvre des référendums « cybernétiques sur les questions d’intérêt locale »….
Ainsi ses conditions posées publiquement par l’intermédiaire de l’interview du JDD et de la prise en compte de ses 50 propositions pour l’ile de France dont certaines sont très proches de celles que Valérie Pécresse présentées au fil de ses conventions sur les transports, l’environnement, le logement comme ce fut le cas hier, permettront à André Santini, notre député, de rentrer dans le rang dignement et de conduire la liste UMP/NC dans les Hauts de Seine. Pour les observateurs avertis de ce département depuis longtemps, c’est un scénario classique « très altoséquanais » qui s’est déroulé, à droite, mais qui a au moins le mérite de respecter chaque composante de la majorité départementale. C’est la phase « roulement de mécanique » ou « attention, je vais faire un malheur ». Certains sont maitre dans cet art.