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UN JEUNE DE 22 ANS A LA TETE DU PC DE VANVES

INTERVIEW D’ETIENNE CHOSSON,

SECRETAIRE DE LA SECTION PC DE VANVES

 

Rencontre avec le nouveau responsable de la section PC  de Vanves : Etienne Chosson, un jeune 22 ans qui habite le Plateau, passionné de cinéma, étudiant en philosophie à l’Université de Saint Denis au bout de la ligne 13, ce qui le rend intarissable sur les difficultés des transports en Ile de France, et sur la situation précaire de beaucoup d’étudiants qu’il côtoie. Il fait partie de cette jeune génération qui prend la tête des sections PC dans les Hauts de Seine comme à Asnières et à Sceaux, avec un sacré bagage intellectuel pour certains. Il s’est beaucoup investi avec d’autres jeunes de la section PC dans la votation citoyenne début Octobre. Et il est direct sur certains sujets d’actualité : « Nous ne souhaitons pas qu’il fasse son coming out en partant avec le modem »

 

Vanves Au Quotidien -  Comment se retrouve t-on à la tête d’une section du PC comme Vanves ?

Etienne Chosson : « Nous partons de l’action concrète que chacun de nous fait en prenant en compte des nécessités de notre organisation pour être efficace, démocratique. Comme il faut quelqu’un pour représenter la section à l’extérieur, faire le lien avec notre organisation, il faut un référent. Comme à Vanves nous avons  une section assez dynamique, chacun étant pris par ses occupations professionnelles, et ne souhaitant pas que ses activités politiques et militantes prennent le pas sur l’activité professionnelle, il fallait trouver quelqu’un qui dispose de temps, tout en ayant l’expérience.

   

VAQ - Quel a été votre parcours politique jusqu’à présent ?

E. C. : « J’ai adhéré à la JC à 16 ans, en sortant du lycée. J’ai été au collége St Exupery puis dans un internat à Fontainebleau lorsque j’ai redoublé ma 3éme qui m’a permis de voir à quoi ressemblait « l’autre côté de la société », c'est-à-dire la bonne bourgeoisie. Très vite, j’ai su que je voulais absolument autre chose. Ce qui m’a amené à adhérer aux Jeunesses Communistes lorsque j’étais en seconde. J’ai alors milité sur Vanves, à Michelet et lors du référendum sur l’Europe qui a été un moment intéressant d’ébullition à Vanves, j’ai pris contact avec le PC pour militer sur la ville tout en continuant aux JC où j’ai été responsable des Hauts de Seine, et maintenant responsable à l’organisation.

 

VAQ – Qu’est-ce qui peut expliquer un engagement communiste aujourd’hui ?

E. C. : « On dit toujours que le PC est un parti de « vieux » ! Alors qu’il y a une montée d’adhésions notamment chez les jeunes actuellement. Il y a eu un moment dans les années 1980 à 1990, et on le voit très bien dans les témoignages des anciens communistes, où l’espoir a baissé, où Mitterrand a déçu, où la gauche a reculé face au néo libéralisme, aux coups de butoir de la droite qui se référait à Margaret Tachtcher qui déclarait « Il n’y a pas d’alternatives »… Du coup les militants ont arrêté de militer, de s’engager, de voter… dans les classes populaires et les banlieues.

En même temps, ma génération a commencé à se mobiliser lorsque Le Pen est arrivé au second tour de l’élection présidentielle, en participant aux mouvements de protestations contre les projets de Filon de casser les lycées,  le CPE qui nous a beaucoup marqué et a été une première grande victoire depuis longtemps… en se posant la question : « est-ce qu’un autre monde est possible ? est-ce que l’on peut changer les choses ? ». Surtout pour des jeunes qui ne peuvent pas trouver une situation stable tout de suite après être sortis de leurs études, vivant souvent dans des conditions très précaires lorsqu’ils sont étudiants, ayant des difficultés à trouver un stage, puis un emploi…. Sans parler de la situation de l’université avec ses réformes successives qui empêchent de savoir où on en est au  niveau des diplômes.

C’est pourquoi  des jeunes ont fait le choix de s’engager et de passer à l’action politique. Et ce qui nous a plus dans le PC, c’est d’avoir un parti qui est à la fois capable d‘être un parti de lutte et de masse, tout en étant prés des gens pour voir ce qui se passe concrètement. Unn parti qui est capable de nous faire prendre conscience qu’il faut nous prendre, nous même,  en charge pour lutter. J’ai toujours été sensible à la vision communiste des choses qui consiste à dire que l’émancipation des gens se fera que par eux même, et pas par les autres. Notamment dans le langage du PS ou les réthoriques du NPA, où leurs militants ont encore cette conception qu’eux ont raison et qu’il faut convaincre les gens de voter pour eux et leur programme

 

VAQ - Que souhaitez-vous faire passer comme message à Vanves ?  

E.C. : « Nous avons la chance d’avoir une action dynamique où il se passe toujours quelque chose, reflet de ce qui se déroule au PC aujourd’hui, avec une présence inter-générationnel très riche, suscitant des échanges entre camarades. Dans cette ville où il y a très peu d’activités politiques et militantes, des organisations de gauche très peu présentes qui se limitent au minimum syndical, des partis politiques qui sont hors sujet durant cette période de crise, comme les Verts qui utilisent leur tribune dans le journal municipal pour parler des ruiches et des abeilles, mon but est de toucher les vanvéens au plus prés, avec un PC qui soit cet outil de lutte, de réflexion en commun, d’actions sur le terrain.

L’une de mes première actions sera réunir toutes les personnes avec  lesquelles nous nous sommes battu sur des bases anti capitalistes et sociales lors des européennes, c'est-à-dire toutes celes qui ont soutenu le Front de Gauche à Vanves, pour organiser un débat, en dehors du temps d’élection, sur la situation en Israël, au Liban, en palestine à un moment où la mairie a décidé de se jumeler avec une ville israélienne

 

VAQ -  Comment travaillerez-vous avec votre élu PC au Conseil Municipal

E.C. : « Notre objectif est qu’elle soit notre porte parole a sein du conseil municipal, et de travailler avec elle sur des thémes de lutte très concret que nous pourrions avoir dans cette ville.

 

VAQ – Sur les jeunes par exemple ?

E.C. : « Sur les jeunes, nous souhaitons par exemple que l’on rompt avec la politique paillette, la politique du panier de basket … alors que des jeunes étudiants à Vanves ont des problèmes de logement. Pourquoi attendre pour construire et faire de la mlixité sociale. Nous soutenons l’action des jeunes lycéens qui souhaitent une plus grande accessibilité à la carte Imagin’R

 

VAQ - Est il vrai qu’au PC, vous êtes déchiré entre la réédition du Front de Gauche avec JM Mélenchon  et la préservation de vos élus ?

E.C. : « Nous en sommes au niveau du débat pour l’instant. Notre choix est  de construire des fronts de lutte partout où on peut, de participer notamment à ce que fait le Front de Gauche, comme on l’a vu avec la votation citoyenne contre la privatisation de la poste. Des gens comme Jean Luc Mélenchon nous invite à rompre avec le PS, alors que nous nous cherchons  plutôt à faire un front de gauche élargie du PS au NPA, même si nous avons des réticences vis-à-vis du PS. Nous ne souhaitons pas qu’il fasse son coming out en partant avec le modem. Nous essayons de faire en sorte que le front de gauche soit un outil plus utile et plus élargie. 

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