QUELQUES VOIX DISCORDANTES
« Lors d’un voyage en Israël au cours de mon premier mandat de Maire, il m’était paru intéressant d’envisager un rapprochement avec une commune de cet Etat en raison des liens d’amitiés entre nos pays mais aussi la présence de Vanvéens y ayant de nombreuses attaches. Un protocole d’amitié signé en 2007 a permis naturellement de développer des relations entre nos communes et ses habitants » expliquait Bernard Gauducheau à quelques jours de la signature de la charte de jumelage avec les élus de Rosh Ha’Ayin qui aura lieu demain à 10H à l’hôtel de ville. La délégation est déjà arrivé et une partie d’entre elle a même participé au « chabat » vendredi soir à la salle Panopée organisée par la communauté juive de Vanves.
Alors que généralement, de telles marques d’amitiés entre des villes, font l’unanimité, là, ce n’est pas le cas. Des militants et élus du Modem et des Verts ont annoncé qu’ils avaient l’intention de boycotter la cérémonie. , Gilles Guillamot (Modem) qui tient un blog s’en est expliqué : « l'idée de célébrer dimanche prochain le jumelage avec une ville israélienne du nom de Rosh-ha'Ayin composée à 99,8% de « juifs et non-arabes » (en 2001 selon le bureau israélien des statistiques) ne m'enthousiasme pas vraiment pour l'image que cela peut donner de Vanves en se jumelant avec une ville repliée culturellement et interdite à certains citoyens israéliens par faute de leur origine, et ce malgré les efforts d'ouverture manifestes de son maire ». Les Verts ne souhaitent pas cautionner par un tel jumelage la politique menée par un gouvernement de droite en Israël.
Leurs colléges et camarades socialistes seront présents car ils font la distinction et ils ne partagent pas cet avis, faisant bien la différence entre une commune et un gouvernement : « Je me réjouis de ce jumelage avec une ville d’Israël où la situation est compliquée » indiquait Guy Janvier dans son interview en ajoutant : « Il faut que ce ne soit pas une élite qui y participe et s’en occupe, que des jumelages deviennent citoyen. Et je les ouvert lorsque j’étais maire, en faisant des fêtes. Mais là, ce sont des édiles qui vont à Lerhte, à Ballimoney, à Rosh-Ha Ayin…sans l’élargir aux vanvéens ». Il est vrai que la cérémonie organisée Dimanche aurait pu l’être dans un lieu où plus de monde aurait pu y participer comme un gymnase (André Roche) ou à l’eextérieur dans le parc municipal des sports. Et entendre les belles paroles de nos élus qui vont chanter les louanges de l’amitié entre peuples et communautés villageoises
ROSH HA’AYIN DANS UNE REGION
CHARGEE D’HISTOIRE
Rosh Ha’Ayin est située dans une région chargée d’histoire, à l’Est de Petah Tikva, prés de la forteresse d’Antipratis de la source de la rivière Yarkon. Elle a été fondée dans les années 1950 comme résidence temporaire pour les nouveaux immigrants en provenance du Yémen accueillis dans une base militaire britannique desertée. Ses premiers habitants furent des Juifs yéménites transportés par avion vers Israël en 1949 et en 1950 grâce à l’opération Tapis magique. Certains vivaient même dans des tranchées à cette époque. Elle aurait même accueilli par la suite des Kibbboutz. Aujourd’hui, elle accueille 37 900 habitants dont, selon le Bureau central israélien de statistique(CBS) en 2001 99,8% juive, avec un nombre prédominant des jeunes de moins de 19 ans. Le taux de croissance démographique était de 2,5%. Elle a d’ailleurs 21 écoles
Elle s’est jumelée avec plusieurs villes aux USA avec Birmingham (Alabama) et la Nouvelle Orléans, en République Tchéque avec Prague, en Allemagne avec Aachen, Son maire, Moshe Sinai a fait parti de l’équipe national de football d’Israël et a même joué avec Manchester United mais pour un essai entre Juillet et Août 1985.