Il est indéniable, au travers de l’actualité vécue ces derniers mois, que le Blog Vanves Au Quotidien ne peut ignorer l’incidence des décisions régionales sur Vanves et la vie quotidienne de ses habitants. C’est pourquoi, nous traitons au fil de l’actualité des sujets qui dépassent les frontières de notre commune. C’est le cas aujourd’hui avec, de nouveau, le Grand Paris. Bernard Gauducheau a eu l’occasion de s’expliquer sur sa position dans le Blog, lundi dernier, à un moment où justement la Conférence Métropolitaine adoptait les statuts du Syndicat Mixte Ouvert d’Etudes en répondant positivement aux inquiétudes des maires UMP et NC qui n’ont pas adhéré encore comme Vanves
Paris Métropole : Les élus préviennent :
« On ne pourra pas passer par dessus ce processus collectif ! »
Parmi les 72 collectivités territoriales qui ont adhéré au Syndicat d’études mixte ouvert, on compte une région (IDF), 5 départements (Paris, Essonne, Seine Saint Denis, Val de Marne, Seine et Marne), 16 EPCI dont les CA du Val de Biévre, du Hait Val de Marne, de Charenton le Pont/Saint Maurice (94), aucun des Hauts de Seine, et dont 50 communes dont 9 altoséquanaises (Colombes, Gennevilliers, Neuilly, Bagneux, Clichy, Fontenay, Malakoff, Sceaux, Nanterre) et 20 du Val de Marne. Leurs élus ont adopté Lundi dernier la charte de gouvernance de ce syndicat qui « dans l’esprit de consensus qui anime cette démarche depuis son début, vise à garantir, au sein du bureau, de la représentation des élus et à convaincre plus largement encore les collectivités concernées d’y prendre part » indique t-on à la Conférence Métropolitaine.
Quelques avancées ont été faîtes sur les régles de fonctionnement : Le bureau sera composé de manière consensuelle, équilibrée politiquement, et reflétant la diversité des adhérents, notamment au niveau des Vice Présidents et de la présidence qui devra changer chaque année. Toutes les décisions du comité syndical seront prises à la majorité qualifiée des 2/3 et pour les décisions importantes (budget de 2 M€ et contributions des membres plafonnées), le vote s’effectuera par collège. Le comité des partenaires, constitué des partenaires éconimiques, sera investi par le bureau de missions de nature à lui faire jouer un rôle majeur dans les réflexions du comité syndical. Le président du comité des partenaires sera membre du bureau sans voie délibérative. Les réunions plénières du comité syndical se tiendront dans une collectivité adhérente ou chez un membres du comité des partenaires, le lieu étant différent à chaque réunion, cette alternance devant respecter les répartitions géographiques et politiques initiés pour les réunions de la Conférence Métropolitaine. Un accueil effectué à titre gratuit. Toute communication publique au nom du syndicat ne peut se faire qu’après approbation. Toute sortie du syndicat est libre et l’article 18 des statuts sera modifié dés la mise en place du syndicat pour en assouplir la rédaction. Enfin, le choix du directeur et des autres recrutements de personnel proposé » par le président du syndicat, devront recueillir l’assentiment du bureau.
« Nous avons changé quelques points des statuts, pour lever les dernières réticences des maires qui n’ont pas encore signés. Maintenant, s’ils refusent, c’est qu’il y a d’autres raisons » indiquait Jean Paul Huchon, président de la Région IDF à la sortie de la réunion. Les statuts devraient être déposés dés le mois de Février auprès du Préfet de Paris « qui ne pourra pas les refuser, mais peut être faire traîner les choses » comme le notait Mireille Ferri, Vice Présidente du Conseil Régional en prenant l’exemple du SDRIF dont la Région attend toujours les décrets d’applications et qui se réjouissait qu’il y ait « une affirmation de communes solidaires et différentes, face à des projets qui risquent d’être imposé brutalement ». Tout comme Philippe Laurent, maire de Sceaux qui a expliqué « que l’on voulait une structure assise qui puisse porter la voix des élus locaux ». Surtout face aux propositions qui pourraient sortir de la commission Balladur. Les élus ont mis en avant « les dimensions innovantes et fédératives de la démarche de Paris Métropole, qui ne créée pas un échelon supplémentaire, mais vise à poursuivre le dialogue engagé depuis 2006 avec la Conférence Métropolitaine, à créer solidarité et dynamique de projets avec toutes les collectivités de petite et grande couronne ». L’un d’entre eux a même suggérer qu’il faudrait demander à Edouard Balladur ce qu’il pense de Paris Métropole. D’autant plus que les élus auditionnés par la commission, ont tous mis en avant ce processus collectif et que l’on ne pourra pas « passer au dessus ».
LA REACTION DE BERNARD GAUDUCHEAU
VAQ - Comment réagissez-vous à la décision de la Conférence Métropolitaine de Lundi dernier, de répondre aux demandes de garanties que vous souhaitiez avec vos collègues UMP et NC ? Est-ce suffisant à vos yeux ?
B.G. : « Je pense que cette décision est une première ouverture. Cependant, il est nécessaire de poursuivre la révision des statuts du « Syndicat Mixte d’étude Paris Métropole » afin d’arriver à un consensus partagé par tous les élus qui souhaitent s’y engager. Nous avons une chance de pouvoir travailler ensemble mais il ne faut pas que la rigidité du système implique un déséquilibre de la représentation de l’exécutif de ce syndicat. Par ailleurs, il faut laisser l’opportunité d’en sortir sous certaines conditions, si les décisions prises ne conviennent pas aux collectivités adhérentes. Il faut aussi que les grands syndicats de la région parisienne (SEDIF, SYCTOM …) qui sont indissociables de l’action publique en Ile-de-France puissent y participer. La révision des statuts doit permettre l’équilibre politique, la reconnaissance de la volonté des élus locaux comme celle du Président de la République pour dynamiser la zone du Paris Métropole. Comme je l’ai dit, il faut poursuivre le dialogue et la concertation afin que cet outil soit vraiment efficace pour servir l’intérêt général et répondre aux attentes des habitants du cœur de l’agglomération parisienne. La prochaine rencontre avec Pierre Mansat nous permettra de poursuivre nos échanges.