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VANVES ET SAINT REMY

L’EGLISE DES ORIGINES A NOS JOURS (Suite)

 

60 ans après avoir célébré le cinquiéme centenaire de la consécration de l’église  St Remy en Juin 1949, la communauté paroissiale devrait se retrouver le week-end prochain,  de nouveau en fête,  pour marquer la fin des travaux de restauration intérieure et la consécration du nouvel autel.  Occasion de raconter l’histoire de cet édifice, situé au centre historique mais aussi au cœur des événements ayant marqué notre ville. Après les origines, les vicissitudes qu’elle a connue jusqu’au XIXéme siécle, sa premiére grande restauration réalisée grâce à l’abbé Bousquet. 

 

 

 

III  - LES MIRACLES DE L’ABBE BOUSQUET

 

Il n’en reste pas moins que l’édifice actuel a subi de nombreuses restaurations et transformations architecturales au XIXéme grâce à l’initiative et à la persévérance de l’abbé Bousquet, curé de Vanves qui a été nommé en 1843. C’est ainsi qu’en 1845, le conseil municipal vote une subvention de 10 000 frs « pour la reconstruction de l’église dont les murs présentent des crevasses donnant lieu de craindre écoulement » à laquelle s’ajoute la contribution de 9000 frs de la Fabrique, des dotations du ministre des Cultes et du Préfet de la Seine pour atteindre les 49 258 frs prévus dans les devis de l’architecte. Ainsi cette première grande restauration s’est effectué en deux temps : Tout d’abord en 1847-48, avec la réfection de la nef (gros œuvre et toiture) sans toucher aux constructions accolées à l’édifice. Les travées du XIIIéme siécle qui subsistaient encore, furent reconstruites dans le même style gothique flamboyant que le chœur et les trois dernières travées de la nef. Ensuite,  en 1853, le dégagement de l’église par la démolition de la prison, de la mairie, de la sacristie, et la reconstruction du clocher dont la première pierre fut posée le 25 Septembre 1853… et qui nécessitèrent d’autres contributions de la Municipalité, et surtout la démolition de la première mairie de Vanves. 

 

Mais il  a fallut reconstruire le clocher en 1874, l’église ayant beaucoup souffert des combats de la commune, et des obus versaillais : le bas-côté droit et la toiture de la nef avaient été gravement endommagé, le clocher avait été démoli. Les travaux furent vite menés, grâce à l’architecte Eugéne  Monnier qui fit construire une tour surmontée d’un beffroi et d’une flèche qui ne manquait pas de charme. « La tour est ajourée à rez de chaussée sur deux de ses faces par des fenêtres ogivales et sur la troisième par une porte monumentale de forme ogivale. Les quatre faces de la tour sont épaulés chacune par deux contreforts et qui se prolongent jusqu’à la corniche supérieure. L’étage du beffroi est indiqué par les fenêtres gémisées garnies d’abas son, qui se répétent des quatre côtés de la tour. Au dessus de cet étage et en attique, se trouve placé un cadran d’horloge. Une corniche décorée de feuilles d’acantes couronne cette partie de la tour, au dessus, une balustrade en pierres découpées d’appuie contre les pinacles qui surmontent les contreforts. La flèche se divise en deux parties dans le sens de la hauteur, le premier étage est quadrangulaire et il est éclairé par 4 lucarnes. Le deuxième s’élève sur plan octognal, et il est ajouré sur chacun de ses pans par une fenêtre surmontée de pignon. La fléche se termine par une crosse latine » indiquait un rapport classé aux archives de l’Archevéché de Paris.   Sa cloche a été refondue dans la même forme et avec les mêmes inscriptions, et la municipalité a même  accepté de poser un paratonnerre dessus. L’horloge a été remplacée, avec ses quatre cadrans en lave de Volvic. Dans le même temps, la place (de la République) a été aménagée petit à petit dans le courant du dernier quart du XIXéme siécle grâce à la disparition de vieilles bâtisses et l’ouverture d’une nouvelle rue.

 

Enfin, c’est de cette époque que datent ses peintures murales – restaurées durant l’été 2008 - de la nef  qui rappelle, côté de l’évangile, 5 épisodes de la vie de Saint Remi, côté épitre, 5 épisodes de la vie de sainte Geneviéve, exécutées de 1883 à 1892 par le peintre Pitois. Depuis, cette église n’a fait l’objet pratiquement d’aucun gros travaux de restauration, c'est-à-dire pendant près d’un siécle, si ce n’est en 1972/73 le démontage de la balustrade du clocher qui menaçait ruine, et son remplacement par un simple coyautage couvert en ardoise. Entretemps, cette église avait été inscrit à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques.

 

A Suivre…

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