Les résultats à Vanves sont intéressants à plus d’un titre même s’ils ne sont pas concluant pour une élection locale.
531 vanvéens de plus se sont déplacés entre le 1er et le 2éme tour, pour la plupart des abstentionnistes, peut être beaucoup plus de droite que de gauche, mais assez à droite pour permettre à la liste UMP/NC de devancer la gauche à Vanves.
Valérie Pécresse n’a eu que 1195 votes supplémentaires au 2éme tour alors que Jean Paul Huchon en a obtenu 2249 de plus. Les suffrages varient de + 50 à + 87 voix pour l’UMP/NC, dans les 19 Bureaux de vote alors que ceux du PS-EE-FG varie de +107 à +190 lui permettant d’être majoritaire partout.
Dans 11 bureaux, JP Huchon dépasse la simple addition des scores du PS + EE + Front de Gauche + NPA + Modem (les n°4 ; 5 ; 6 ; 7 ; 8 ; 9 ; 10 ; 11 ; 15 ; 16 ; 17) de +2 à +97 voix (dans le Bureau n°6 qui est l’un des 4 où il est arrivé devant Valérie Pécresse au 1er tour). Il arrive au total exacte dans un seul bureau 14 (261).
Pour les spécialistes, « les élections régionales sont en fait très peu régionales du point de vue des logiques de votes. On peut estimer qu’environ un tiers de l’électorat vote presque toujours et systématiquement, pour la tendance à laquelle il est fidèle. Cela correspond à un vote de personnes politisées qui lisent les enjeux de chaque élection, et donc ceux des régionales, selon une grille politique nationale, valorisante pour leur camp et dépréciative pour le camp adverse » selon Pierre Bréchon professeur de science politique à Science Po. « Les deux autres tiers sont plus volatils, ils votent ou s’abstiennent en fonction de nombreux paramétres généraux ». Ainsi à l’entendre, dans les élections à faible enjeux, les jeunes votent beaucoup moins que les adultes et surtout âgées, les personnes marginales beaucoup moins que celles qui sont bien insérées dans la société etc… Et Vanves n’a pas échappé à ce phénomène les 14 et 21 Mars 2010.