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centre opérationnel départemental

  • ATTENTATS : LE MAIRE DE VANVES ET SES 35 COLLEGUES SUR LE PIED DE GUERRE DEPUIS UNE SEMAINE

    Tous les maires altoséquanais  sont sur le pied de guerre depuis maintenant  une semaine. Beaucoup n’ont pas dormis le week-end dernier, en lien permanent avec le préfet des Hauts de Seine, pour les premières applications du plan d’urgence : Fallait il ou maintenir le marché de samedi matin, fermer le parc F. Pic, les équipements sportifs, le théâtre etc…pour ce qui était le plus commun pour un maire comme Vanves, mais d’autres comme son collègue de Saint Cloud a dû faire annuler toutes les courses du week-end prévu à l’hippodrome, en téléphonant en pleine nuit au président de France Galop, « ce qui n’est évident lorsqu’on voit l’enjeu et l’ampleur des paris » . Sa collègue de Malakoff a maintenu le marché de Malakoff, mais uniquement pour les abonnés, ses clients, notamment vanvéens découvrant dimanche dernier un parvis entièrement désert et impressionnant. Ils se sont aussi occupés de leurs administrés touchés par la perte d’un membre de la famille au Bataclan comme ce fut le cas pour une famille vanvéenne, mais aussi  de Neuilly, Boulogne, Clichy, Asnières Meudon, Courbevoie…

    Tous sont venus personnellement participer à une réunion chez le préfet des Hauts de Seine jeudi après-midi provoquée par le ministre de l’intérieur dans chaque département,  à la suite des attentats et de la mise en place de l’Etat d‘Urgence. L’avantage pour les Hauts de Seine, est qu’ils ne sont que 36 et que le préfet Yann Jounot et son équipe ont l’habitude de travailler tout le temps avec eux, soit directement, soit au travers de leur association des maires des Hauts de Seine( AMF92). «On fait régulièrement, pour se préparer justement aux situations de crise, des exercices avec nos partenaires, entreprises ou collectivités – ce fut notamment le cas à la piscine municipale voilà plus d’un an -  avec l’association des maires. Il y a une culture commune, on partage nos objectifs et on sait comment on travaille ensemble» indiquait ce dernier

     « Dés samedi, nous avons mis en place le centre opérationnel départemental avec la représentation de l’AMF 92 de façon à pouvoir centraliser les questions que se posent les maires, très pratiques – est-ce qu’on laisse ouvert les marchés, les piscines, les cinémas – et que nous avons déjà réglés avec eux en essayant de leur laisser une marge de liberté, tout en leur faisant des recommandations claires qui leur permettent de prendre des décisions, y compris dans le fonctionnement de leurs propres services publics en cohérence avec ce qui se passe dans le département et à Paris juste à côté». A l’occasion de cette réunion, le préfet leur a demandé de faire la liste des questions qui se posent sur des problèmes très pratiques d’ici le 31 Décembre 2015 de façon à pouvoir faire connaître sur chacune des questions soulevées, des positions que devra prendre l’Etat s’il doit interdire certaines choses,  faire des recommandations que l’on adressera aux maires en préconisant un certain nombre de mesures de sécurité, si l’on maintient un certain nombre d’activités. «La ligne politique rappelée par le Président de la République qui est de bon sens, est de maintenir l’activité, d’être capable de continuer à faire fonctionner les services publics, que les gens puissent aller au spectacle, faire du sport, que les entreprises fonctionnent, tout en élevant le niveau de vigilance et se protéger davantage. Ce n’est pas d’arrêter le pays, mais qu’il continue à fonctionner » a-t-il expliqué face à « des maires responsables, qui savent que la menace est présente, qu’elle existe, qu’elle peut frapper à certains endroits du territoire. Chacun le sait. Et les questions qu’ils se posent sont : « qu’est-ce que je fais, comment je m’organise pour maintenir telle ou telle activité ».

    Car la question est bien là, posée par les maires lors de leur rassemblement Mercredi dernier  qui a remplacé leur congrès : « Comment concilier sécurité et vie normale. On a dit de maintenir des manifestations. Mais il faut résister à la tentation d’être excessif en renonçant à tout. C’est un moyen de faire gagner les terroristes. Il faut résister, poursuivre la campagne électorale ». Tout en étant conscient qu’ils sont « les yeux et les oreilles de la République ». Ils sont même « l’aile avancée de la garde nationale » qu’a proposée de constituer le chef de l’Etat comme l’a constaté François Baroin, président de l’AMF (Association des Maires de France) : « Les 500 000 conseillers municipaux constituent un gisement inestimable de dévouement et de disponibilité. Et les communes pourraient être associées à une définition plus large de la garde nationale »