Une Cérémonie commémorative toute simple a marquée, hier, à Vanves la journée nationale d’hommage aux « Morts pour la France » pendant la guerre d’Algérie et les combats du Maroc et de la Tunisie au square des Combattants d’Afrique du Nord et des Territoires d’Outre-Mer (av.de Verdun, « car un décret du 26 septembre 2003, puis la loi du 23 février 2005 ont fait du 5 Décembre la journée nationale du souvenir et du recueillement pour les victimes de la guerre d'Algérie et des conflits du Maroc et de Tunisie » comme l’a indiqué Paul Guillaud, président de la 71éme section de l’UNC Vanves-Malakoff devant le Maire et des représentants de la Municipalité.
« Nous nous retrouvons afin de perpétuer cet acte de mémoire et de respect à l'égard de tous nos camarades qui ont accompli leur devoir de citoyen et sont morts pour la France quelque part en Afrique du Nord de 1952à 1962. 28 500 sont tombés durant ces10 années et plus de 600 après le 19 mars 62, 65 000 ont été blessés. Et nous déplorons de nombreux prisonniers du FLN, a jamais disparus. Après une longue concertation, et suite au débat ancien autour du 19 Mars du et du 16 octobre (date anniversaire de l'inhumation du soldat inconnu de la guerre d'Algérie à la nécropole de Notre-Dame de Lorette ), la date du 5 Décembre était donc une date qui devait pouvoir rassembler le plus grand nombre. En effet, en toute honnêteté, aucune date précise ne marque officiellement la fin des actes de guerre en Algérie, malgré l’accord de cessez le feu signé le 18 mars1962, ni sa date d’effet théorique le 19 mars à 12 heures, ni même l’indépendance proclamée le 5 juillet 1962. Et ce, malgré l’article 2 de l’accord de cessez le feu : « Les deux parties s’engagent à interdire tout recours aux actes de violence collective et individuelle » a-t-il rappelé.
« C'est d'ailleurs là tout le sens de notre commémoration du 5 Décembre, un hommage solennel aux victimes des atrocités commises en Algérie avant et après les « accords » d'Evian du 19 mars 1962, mais également hommage à tous les hommes tombés dans les combats du Maroc et de la Tunisie. La loi du 23 février 2005 précise que soient associés à cet hommage du 5 Décembre « les rapatriés d'Afrique du Nord, les personnes disparues, en particulier les très nombreux harkis et supplétifs et populations civiles victimes de massacres ou d'exactions commis durant la guerre d'Algérie et après le 19 mars 1962 en violation des accords d'Evian ». Rappelons que nos combattants, soldats d'active, réservistes, soldats du contingent et rappelés, ont accompli leur devoir, sur ordre du gouvernement de la France et dans le cadre de ses institutions ! Pratiquement toutes les familles de France ont été touchées par cette terrible guerre, qui a longtemps refusé cette appellation » a-t-il ajouté.
Près de mille drapeaux se sont retrouvés, hier soir à sous l'Arc de triomphe pour un hommage vibrant auquel ont participé quelques vanvéens, véritable démonstration nationale du monde combattants à l’appel du cercle de défense des combattants d’AFN, avec l’UNC, la Fédération Nationale des Prisonniers de Guerre-AFN, la Fédération Nationale de la ligne Maginot, ASAF (Association de Soutien à l’armée Française… .qui voulaient démontrer aussi « qu’il y aura toujours des français pour relever le drapeau ». 1000 drapeaux symbolisant les 100 000 morts pour la France (25 000 soldats français et 75 000 harkis) tombés en Afrique du Nord et en souvenir des 8 porte-drapeaux de l’association des anciens combattants de Mostaganem qui se succédèrent entre 1954 et 1961 et qui furent assassinés par le FLN pour leur loyauté et leur fidélité à la France et à leurs camarades Anciens combattants. « En reconnaissant, le 25 septembre dernier, le massacre dont les « harkis » ont été les victimes, le président de la République a implicitement désigné la date du 19 mars 1962 comme signal du début de ce massacre, confirmant donc le rejet de cette date par tous ceux qui ont combattu aux côtés des Harkis » constataient ces associations dans un communiqué annonçant ce rassemblement. Et il fut impressionnant après la cérémonie du Quai Branly où les cinq présidents de ces grandes associations avaient déposé ensemble un cousin avec cette banderole tout à fait neutre « Les Anciens Combattants d’AFN ».