Françoise Van Coppenolle cherche l’inspiration autour d’elle !
Vanves Au Quotidien a rencontré Françoise Van Coppenolle, une artiste par passion qui expose ses œuvres actuellement au Restaurant « Petit Vanves ». Une occasion de découvrir la cuisine de ce restaurant de l’avenue Victor Hugo et les tableaux de cette artiste d’origine Belge qui partage sa vie entre ses deux filles, sa fonction d’AVSI dans les établissements scolaires de Vanves et son mandat d’élu qui l’améne à suivre plus particulièrement les activités du Centre Albert Gazier.
VAQ – Pourquoi une exposition dans un restaurant ?
F.V.C. : « C’est un choix personnel que j’ai fait d’exposer dans des lieux publics, de rencontres, qui ne touchent pas uniquement à la peinture. Les galeries sont des lieux assez fermés. Je viens de la région de Charleroi (Belgique), qui était à l’époque assez animé, où j’ai été habituer à exposer dans des cabarets artistiques où il y avait des concerts de jazzs, dans des hôtels… Et j’ai participé à une exposition de groupe à l’espace Gazier autour d’un musicien contemporain.
VAQ – Sur quels thémes ?
F.V.C : « Je n’ai pas de thèmes bien défini. Je travaille à partir de photos que je fais lors de voyages et de déplacements. C’est un ensemble, une continuité de paysages rapportés d’endroits différents que ce soit l’Afrique, le Népal, la France bien sûr. Je peints à partir de ces photos, au pastel comme ce paysage vu de ma fenêtre vers Issy, à la peinture comme ses drapeaux de prières qui s’envolent dans le ciel inspiré du Népal. Une quinzaine de tableaux sont ainsi exposés, mélange de pastels et de peintures, de ces dernières années, comme cette statue de la dame aux serpents qui est bien seule dans la petite île du parc F.Pic. J’ai essayé avec le patron du Petit Vanves de créer un ensemble qui convenait à cet endroit. Il les a choisit avec moi avant de les accrocher à ses murs
VAQ – Peut on définir votre peinture ?
F.V.C. : « Je ne la définis pas, par modestie ou par scrupule par rapport aux autres. Je n’aime pas me mettre dans un moule. D’autant que les peintures changent avec le temps et l’inspiration. J’ai toujours aimé Tourneur, Dali, Magritte parce que je suis belge.
VAQ – Qu’est-ce qui vous amené à peindre ?
F.V.C. : « Peut être que je suis tombé dedans lorsque j’étais petit. J’avais des artistes dans la famille, mon pére qui a fait de nombreuses années de théâtre, un cousin qui a fait les Beaux Arts… La Belgique, à l’époque, était beaucoup plus enclins à faire des regroupements de peintres autour d’un artiste. J’ai fait les Arts déco avec un diplôme d’arts plastiques à Charleroi, et sur les bons conseils de mon professeur qui nous encourageait à nous lancer dés notre sortie, j’ai commencé à faire de petites expositions à Charleroi, Liége… puis dans le sud de la France lorsque j’ai quitté la Belgique, où j’ai rencontré d’autres lumières, un climat très différent autour de Perpignan.
J’ai rejoint Paris vers 1985/86 où j’ai travaillé au BHV comme vendeuse de produits artistiques, avec une parenthèse de deux ans au Gabon à la fin des années 80 où j’ai rencontré d’autres ambiances, d’autres lumières… faisant évoluer ma peinture. Puis j’ai trouvé du travail dans l’une des plus vieilles petites boutiques de produits artistiques (ouvert depuis 1867), rue Soufflot, « Chez Dubois » avec sa pendule, ses vieux meubles en bois où je suis resté 10 ans et où j’ai énormément appris en croisant beaucoup d’artistes renommés et passionnés. Une sorte de caverne d’Ali Baba pour artistes
VAQ – Et Vanves dans tout cela où vous êtes aujourd’hui conseillère municipale ?
F.V.C. : « Je m’y suis installé à cette époque voilà maintenant 12 ans. A cette époque j’avais délaissé un peu la peinture pour me consacrer à ma vie de famille en étant jeune maman assez tard, avec des filles de 7 et 12 ans aujourd’hui. Donc un petit temps de silence au niveau artistique que j’ai compensé en participant à la vie du quartier, à des expositions de groupe notamment à la piscine. Ce qui m’a donné l’occasion de rencontrer Bernard Gauducheau. J’ai même fait un portrait de lui au pastel, que je lui ai offert, petit clin d’œil d’un artiste pour montrer ce dont j’étais capable, et pas seulement une mère de famille.
Il m’a proposé de faire partir du Conseil de Quartier où je me suis investi dans une équipe sympathique. Puis du Conseil municipal lors des dernières élections. Comme je suis quelqu’un de curieux, j’ai accepté, et je découvre tout ce milieu politique communal, avec un investissement de chacun différent, une vie d’équipe municipale... J’apporte peut être de mon côté plus de fantaisies, de légéreté… Je suis l’action culturelle en m’occupant plus particulièrement de l’espace Gazier.
VAQ – Comment concilie t-on vie d’artiste et vie d’élue ?
F.V.C. : « Très bien ! Mais il n’y a pas que cela. Il a fallu que je remette à travailler en m’occupant de mes enfants, et je suis devenu AVSI (Assistante de Vie Scolaire) c'est-à-dire que j’encadre scolairement de jeunes enfants handicapés. Je travaille avec l’association créée par Mme Cluzel, que j’ai rencontré parce que cela m’intéressait. Cela demande un investissement important, car nous apportons une aide et un soutien pour qu’ils puissent suivre leurs cours au mieux selon leur handicap qui varie d’un enfant à l’autre. Je travaille dans trois établissements différents, comme les collèges Michelet et Saint Exupery, l’école Marceau actuellement. Et j’arrive à tout concilier !