Luc Chatel demande à des élèves
ce qu'il faut améliorer au lycée
Patrick Sorin, proviseur du Lycée a donnée la raison du choix de Michelet – dénommée Gérard Michelet sur France Info quelques heures après – par Luc Chatel, ministre de l'Education Nationale pour sa première visite dans un lycée pour la Rentrée 2009 : « Les résultats du bac sont bons (95% de réussite) sur l’ensemble des séries et homogénes, avec 6 ou 7 points au dessus de la moyenne nationale. Les résultats sont sastifaisants sur le bac L avec 94% et beaucoup plus de candidats qu’ailleurs, c'est-à-dire que nous avons fait le pari, en étant très volontariste en fin de seconde, que nous pouvions les conduire à la réussite ». C’était 8H30 devant l’entrée du lycée avec ses deux pyramides où l’attendaient le préfet des Hauts de Seine, le recteur de l’académie de Versailles, le nouvel inspecteur d’Académie du 92 qui inaugurait ses fonctions, André Santini et Isabelle Debré, les deux parlementaires de la circonscrption, Bernard Gauducheau, maire et Guy Janvier, Conseiller Général PS avec Elisabeth Gourevitch, Vice Présidente de la Région chargée des Lycées qui lança perfidement à la fin de la visite : « Il écoute peut être les éléves, mais pas les élus ».
Il est vrai que durant sa visite dans les 3 classes de terminal et de 1ére, il a demandé aux lycéens, un peu tétanisés par la présence des caméras et des micros, ce qu'il fallait faire « pour améliorer le lycée » : « Vous avez le bac à préparer ! Moi c’est la réforme. C’est le moment où jamais ».
Dans la première des trois classes de terminale générale visitée, une jeune fille glisse « tout va bien... », puis un camarade se lance sur les effectifs: « on est assez nombreux par classe ». Dans la seconde, un jeune lycéen se plaint que « l’on fasse moins de sports qu’au collége (2H au lieu de 4 par semaine) » et une de ses camarades ajoute : « On a plus d’heure de travail que dans les autres pays ». Dans la troisiéme terminale (littéraire) il rencontre une professeur assez ferme avec ses lycéens : « Arriver à l’heure et travailler à l’heure, voilà ce sur quoi j’insiste auprès d’eux ! » qui reprend un peu plus tard un éléve qui répond « ouais » au ministre – « Mais c’est le premier jour de la Rentrée ! » réplique Luc Chatel. La prof lui indique qu’elle organise pour ses éléves une séance hebdomadaire de culture générale avec les professeurs du lycée : « On parle du libéralisme et du socialisme etc… ». A ce moment là, on entend André Santini dire : « C’est vraiment un pluriel très pluraliste !». Mais ce n’est pas fini car là, le ministre a affaire à une lucéenne très engagée : « Moi, si je suis là aujourd'hui, c'est parce que j'ai fait une « Rased » au primaire et j'ai entendu que vous allez les supprimer » lance t-elle d'une voix chevrotante. « On entend beaucoup de choses » mais ces enseignants « Rased », spécialistes de la difficulté scolaire en primaire, ne seront pas supprimés » répond le ministre, évoquant plutôt leur « sédentarisation ».
Il est partit alors rencontrer dans la salle des professeurs les enseignants où il a écouté, notamment ceux qui ont conduit les projets d’égalité des chances pendant deux ans. Il faut savoir que Michelet reçoit des jeunes ayant réussi au bac, sans mention, en classe préparatoire qui sont couvés et suivis par des enseignants, remis à niveau pour être prêt après 2 ans de travail intense. « Il a essayé de repérer quels étaient les éléments de la réussite. Et les professeurs ont insisté sur l’intérêt de l’internat pour ses éléves d’origine modeste, mais également sur l’absolu nécessité de croire en la réussite possible des éléves » a raconté Patrick Sorin aux journalistes. Enfin, lors de sa rencontre rapide avec les journalistes, où Bernard Gauducheau s’était arangé pour bien se placer à côté de lui pour bien être dans l’axe des caméras, Luc Chatel a été interrogé par une journaliste de France Info sur des « fautes d'accord et de syntaxe » dans le dossier de presse distribué à l'occasion de sa conférence de rentrée lundi. « Je n'ai pas relu dans le détail le dossier de presse, s'il y a eu des fautes de français ou autre je m'en excuse par avance » a-t-il répondu sous les sourires d’André Santini et d’Isabelle Debré. 1H35 chrono en main, et le ministre repartait pour le Conseil des ministres.