La Campagne pour les élections européennes a véritablement commencé très timidement hier soir, en dehors des tractages du samedi au marché. Les prochains rendez-vous sont prévus, curieusement, le même jour à Vanves : le lundi 18 Mai. L’UMP et le NC organisent un diner débat dans un restaurant chinois de la rue Ernest Laval « l’etoile du Bonheur » à 20H30 avec Isabelle Caullery, député européenne. Le Mouvement Européen organise, ce soir là, une réunion à 20H30 salle Raphaël Baes avec ID Vanves et Vanves Citoyenne sur le rôle du Parlement européen et le travail des députés européens Anne Levade, professeur de droit public - Centre de recherches communautaires - Université Paris XII. A croire que tout le monde s’est ligié pour organiser le même jour à la même heure des réunions fortement intéressantes qui pourraient permettre aux vanvéens de s’informer sur l’enjeu important de ses élections européennes. Tout le monde craint une abstention forte le 7 Juin. Mais vu de l’extérieur, on a l’impression que tout est fait pour ! Le meilleur exemple a été donné lundi soir avec la réunion du PS avec Elisabeth Guigou.
« L’Europe aujourd’hui, n’apparait plus
comme apportant des réponses
aux angoisses d’aujourd’hui »
Pourtant, quelle que soit notre opinion sur Elisabeth Guigou, il était intéressant de venir écouter lundi soir la députée de Seine Saint Denis qui a été ministre délégué aux affaires européennes en 1990, députée européenne et fondatrice de l’association Europartenaires, entourée par Lucile Schmid, candidate sur la liste francilienne conduite par Harlem Désir, Guy Janvier, Valérie Mathey, Benoît Marquaille, l’homme qui monte dans le PS 92… et Fabian Estellano, secrétaire de la section PS en animateur de la soirée. Mais voilà à 20H, le préau de l’école Marceau n’était vraiment pas rempli, car c’est tout simplement un horaire hybride. Soit on commence à 19H/19H30 ou à 20H30 mais pas à 20H qui l’horaire « à la c.. » qui arrange tous les politiques mais pas ceux qui travaillent ou qui ont des enfants à s’occuper. Résultats, les vanvéens sont arrivés petit à petit tout au long de la soirée pour remplir à moitié le préau, et en ratant finalement le principal, c'est-à-dire l’exposé d’Elisabeth Guigou qui a posé les termes de l’enjeu de ces élections européennes pour le PS.
Elle n’a pas cachée que « c’est Lucile Schmid qui a eu l’idée de cette réunion. Il est temps d’en parler (de l’Europe). Il ne faut pas dramatiser. Cette campane ne fait que commencer. Et cela a toujours été comme cela ! » a-t-elle expliquée d’emblée en reconnaissant que « l’Europe face à la crise et ses galéres parait loin ! Mais il y a un vrai enjeu d’orientation politique ». A ses yeux l’enjeu est important : « C’est l’orientation politique européenne qui peut être changée » entre « une majorité conservatrice et libérale » et « une majorité social-démocrate ». D’autant plus que la majorité qui sortira des urnes élira le président de la Commission européenne. « Et si nous avons la majorité, nous n’élirons pas Barosso » a-t-elle prévenue en faisant le portrait de cet homme « polyglote », « charmeur » qui « a théorisé les pouvoirs de la commission (Européenne) en laissant faire, en laissant de côté, son pouvoir d’initiative » laissant entendre « qu’il n’en a pris aucune durant la crise ».
Evidemment, elle ne pouvait pas ne pas aborder les conséquences intérieures de ce scrutin : « On parle beaucoup de vote sanction. Si nous arrivons à faire un bon score aux élections européennes, ce sera un avertissement pour Sarkozy » a-t-elle expliqué même si elle reconnait quand même que « le président Sarko a été actif durant sa présidence (crise géorgienne, crise économique)…Mais rien sur l’Europe social, sur l’Europe de la Défense… alors que les socialistes ont rédigé un manifeste européen pour des propositions en matiére d’Europe sociale (Salaire minimum européen, directive cadre sur les services publics etc…) ». Et de conclure : « Nous n’intéresserons nos concitoyens à l’Europe que si nous leur parlons de projets concrets. Paix et Démpocratie après la guerre (39-45) estr maintenant acquis. Mais voilà, l’Europe aujourd’hui, n’apparait plus comme apportant des réponses aux angoisses d’aujourd’hui (Mondialisation) ». Intéressant comme réflexion et apport au débat, en dehors de toute contingence politicienne. C’est cela que l’on attend de cette campagne. Pas de la politique politicienne et franco-française.