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VANVES ET LE CENTRE ANCIEN

A l’occasion du débat sur le PLU Vanves Au Quotidien était revenu sur l’histoire de l’aménagement du Plateau et l’importance des zones pavillonnaires. L’actualité de cette semaine passée l’avait empêché de rappeler un autre événement qui avait marqué les esprits voilà prés de 20 ans : L’échec de la ZAC Saint Remy

 

LORSQUE LE CENTRE ANCIEN

 

DE VANVES L’A ECHAPPE BELLE

 

Lors des premiers débats sur le PLU, Bernard Gauducheau expliquait que l’opération du Plateau avait tétanisé les équipes municipales pendant longtemps. Ce qui n’avait pas empêché, voilà prés de 20 maintenant, le centre Ancien de faire l’objet d’une ZAC qui a été finalement abandonnée, après moultes débats, recours et procédures. Créée le 20 Décembre 1990 par le Conseil Municipal présidé alors par Gérard Orillard, elle devait s’étendre sur 34 000 m2 autour de l’église Saint Remy. Le programme prévoyait 400 à 450 logements, 20 à 25 000 m2 de bureaux, 10 000 m2 de commerces, un parking souterrain de 200 places, une école de musique de 12 000 m2, une liaison piétonne entre le centre administratif et le parc F.Pic via le Centre Ancien, avec une passerelle au dessus de l’avenue A.Fratacci. Les Verts n’avaient rien inventé en prévoyant une telle passerelle dans leur programme municipal lors de la campagne voilà plus d’un an. Mais voilà, tout s’est mal enclenché et tout sest mal passé, à tel point qu’elle a dû être abandonnné, aidé en cela par la crise immobilière qui pointait son nez

 

Cette opération a suscité tout de suite l’inquiétude des habitants du Centre Ancien qui ont créé des associations et ont déposé des recours contre cette ZAC en 1991 : Vanves Village Vivant dont les responsables expliquaient que « la procédure de ZAC n’est pas la seule dont dispose le maire pour maîtriser l’urbanisme de la ville. Notre volonté  est de restaurer ce quartier Saint Remy sur la base de projets réellement concertés entre élus, techniciens, locataires, propriétaires, commerçants et associations ». L’ASAVA (Association de Sauvegarde, Aménagement Vanves Ancien)  et le GEV – dont le président avait des comptes (politiques)  à régler - faisaient de même en expliquant que « la concertation avait été incomplète » en s’étonnant que le Mairie ait mis plus d’un mois pour publier la délibération municipale (le 25 Janvier 1991). Elles avaient fait appel à Corinne Lepage, qui avait alors permis l’annulation de la ZAC Rueil 2000 avant que sa renommée ne s’étende grâce à l’Amoco Caduiz et un passage ministériel au Ministére de l’Environnement etc…. Son objectif était de « freiner et bloquer une mairie qui parait pressée d’agir » expliquait sa présidente Véronique Azera qui allait se retrouver Maire adjoint chargé de l’urbanisme dans l’équipe municipale conduite par Guy Janvier en 1995.

 

Il faut reconnaitre que du côté de la mairie, la situation n’était pas brillante. Didier Morin, 1er maire adjoint assurait l’intérim, Gérard Orillard étant absent pour cause de graves problèmes de santé, empêchant son équipe de prendre des décisions capitales sans lui. De surcroît, la SODEARIF,  société pressentie pour mener cette opération par la ville, avait outrepassé le cadre de sa mission d’étude en essayant de susciter des transactions avant l’heure tout en  expliquant, pour se défendre, qu’elle ne cherchait qu’à obtenir des informations sur le prix du marché.  Enfin, l’équipe municipale commençait à se diviser sur cette ZAC dont certains membres avaient voté contre lors du vote du conseil municipal du 20 Décembre 1990. Tout le monde se souvient de la réunion houleuse qui l’avait précéde le 11 Décembre lorsque la municipalité avait décidée d’informer les vanvéens sur les premières conclusions des experts de la SODEARIF et des architectes. 300 personnes étaient présentes et avaient réagi très vivement contre cette ZAC.

 

Du coup, avec le décés de Gérard Orillard qui est intervenu au début de l’année 1991, cette procédure d’aménagement a traîné : Une commission ad hoc a été créé pour travailler sur le programme, un autre aménageur, GESTEC, a été  choisi le 25 Janvier 1992 qui devait travailler dorénavant sur une réhabilitation du quartier plutôt qu’une densification. Puis le 13 Novembre 1992, la ZAC était supprimée par le Conseil Municipal,  comme dans beaucoup d’autres villes à cause de la crise immobilière, qui constatait « l’impossibilité de parvenir à un équilibre financier » sans recourir à « un engagement financier de la commune qui n’était pas envisageable compte tenu des risques importants liés à la recession de l’immobilier et à la conjoncture économique ». Un choix sage et responsable selon Didier Morin, maire de l’époque, qui réaffirmait que « la volonté de revitaliser le Centre Ancien » restait « ferme ». Seul satisfaction pour l’équipe municipale d’alors. Les recours des associations ont été rejetés par le tribunal administratif.

 

Depuis cette époque, le Centre Ancien s’est petit à petit transformé grâce à des opérations individuelles et non concertées (nouvelles constructions) qui heureusement respectent les particularités de ce quartier,  grâce à une aide (du Fisac et de la ville)  à la réhabilitation des commerces, un réaménagement total de la place de la République, et une OPAH avec de nombreux ravalements d’immeubles. Mais il reste encore beaucoup à faire pour reconquérir ce quartier.

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