LORSQUE MAURICE DRUON RETROUVAIT
LE CHEMIN DU LYCEE MICHELET
« Je voue au lycée Michelet où j’ai passé six ans de mes apprentissages, une reconnaissance permanente et fidéle. Souvenir des princes de Condé…, souvenir du Prince Impérial… »Maison de l’enfance du poète Fernand Gregh et du généralissisme infortuné, Maxime Weygand…, imprégnés de l’enseignement de Jules Lagneau, ardemment écouté par Alain, ce n’est pas rien d’avoir hanté le temps de la formation, un séjour aussi rempli d’histoire et si diversement » a écrit Maurice Druon, dans le livre d’Or du Lycée Michelet.
Cet ancien secrétaire perpétuel de l’Académie Française, qui avec son oncle Joseph Kessel, a donné à la Résistance, son hymne, le « chant des partisans » était revenu plusieurs fois à Vanves et au lycée Michelet, où il a été éléve entre 1931 et 1937, à l’initiative de Pierre Bousquet, alors proviseur de ce lycée. Il l’avait même décoré de l’Ordre National du Mérite un 17 Novembre 1989 voilà presque 20 ans. Trois années plus tôt, en Juin 1986, il était revenu remettre le premier prix du concours général de français à une jeune vanvéenne, Héléne Frappat, car il avait été le dernier éléve de Michelet à obtenir ce prix en 1936. Il avait même donné son onction aux premiers éléments d’un musée du Lycée Michelet qu’avait commencé à mettre en place le proviseur Bousquet avec Xavier Renard, l’historien du lycée, dans une partie de la grande salle des Actes où se réunit le Conseil d’Administration du lycée au 1er étage du Pavillon Mansart.
C’est à tout cela qu’ont pensé et se sont souvenus beaucoup de vanvéens qui ont eu la chance de l’approcher à ces occasions, hier soir, lorsqu’ils ont appris sa disparition. Ils ont le souvenir d’un homme affable, facile d’approche, impressionné par son immense culture. Il avait parlé de l’orthographe et de la langue française lors de ses passages dans ce lycée qu’il aimait retrouver à diverses occasions. Il avait même participé le 20 Juin 1964 à la célébration du centenaire du lycée autonome avec le ministre de l’Education Nationale de l’époque, Christian Fouchet et les académiciens Weygand et Huyghe, deux anciens éléves comme lui.