Il est indéniable, au travers de l’actualité vécue ces derniers mois, que le Blog Vanves Au Quotidien ne peut ignorer l’incidence des décisions régionales sur Vanves et la vie quotidienne de ses habitants. C’est pourquoi, nous traitons au fil de l’actualité des sujets qui dépassent les frontières de notre commune. Nous profitons d’une actualité vanvéenne calme pour essayer de vous faire comprendre les tenants et les aboutissants de ce débat sur le Grand Paris qui concerne Vanves a premier chef, en vous donnant quelques éléments d’informations.
Reforme territoriale et Région métropole :
Les élus pour une région « chef de filat »
Le Conseil Régional dirigé par un exécutif de gauche qui a constitué une commission « ad hoc » « Scenarii pour la métropole : Paris-IDF demain » sur la « réforme territoriale et la région métropole » a été très clair à quelques jours de la remise du rapport de la Commission Balladur :« Pour assurer la cohérence territoriale dans le cadre régional », il s’oppose « à la suppression des 4 départements centraux en un Grand Paris » et « soutient la démarche de Paris Métropole ». Il défend « la clause générale de compétence » et « souhaite la compléter par la possibilité de définir un véritable « chef de filat ». Il lui parait « également nécessaire de leur octroyer (aux régions) un réel pouvoir réglementaire dans le stricte cadre des compétences qui leur sont transférés ». Il indique « ce qu’il convient de faire pour permettre l’égalité et la cohésion sociale » : « Donner un nouvel élan à la fiscalité locale en restaurant une véritable autonomie financière et en réformant la fiscalité locale par la spécialisation des impôts par niveaux de collectivités. Il faut adapter les ressources et en dégager de nouvelles : Réattribution du FARIF, déplafonnement et dépénalisation des amendes radars et de la circulation, réforme de la taxe des bureaux et augmentation du Versement Transport, création d’une redevance sur les poids lourds et taxation des plus-values-financières liées à la création d’infrastructures de transports ». Il suggère « la mise en place d’une péréquation à la hauteur des disparités financières et fiscales, tout particulièrement en réformant le FSRIF (Fonds de Solidarité IDF) afin d’aboutir à un triplement permettant de garantir à chaque commune francilienne des ressources équivalentes à 75% de la moyenne régionale ». Enfin, il se prononce sur le maintien du mode de scrutin mixte (scrutin de liste, vote à la proportionnelle, prime au gagnant) qui « permet de garantir la représentation de l’ensemble des sensibilités politiques, la parité, la diversité sociologique et la stabilité des majorités ».
Le préfet de région se prononce
pour la communauté métropolitaine
Le préfet de région Ile de France, Daniel Canépa, qui siége à la Commission Balladur, a eu l’occasion de donner sa vision du Grand Paris, ses derniers temps: « C’est la vision élargie d’un Paris qui serait borné par des points forts – Roissy, Orly, le début de la ville nouvelle de Marne la Vallée et les limites des Hauts de Seine – avec à la fois une nouvelle organisation des services de l’Etat et des collectivités territoriales. C’est le cadre conceptuel pertinent, le bon niveau d’action pour traiter des questions d’aménagement spécifiques et de développement de la zone économique dense ». Il a expliqué qu’il importe, en matière de transports, « de relier les zones de fort potentiel économique, la Défense, les plateformes de transports aérien et ferroviaire, Roissy, Orly et les grands bassins de vie. Le réseau structurant francilien doit être en relation avec des pôles forts tournés vers l’international. Le renforcement des gares TGV extra-muros et l’amélioration des tronçons ferrés les plus chargés doivent permettre d’élargir l’horizon au-delà du seul échelon régional ». Il n’a pas caché, après l’élaboration du SDRIF qui « a été une période constructive » qu’aujourd’hui il existe « des divergences sur les éventuels décalages qui peuvent être constatés entre le résultat de ces travaux et l’impulsion forte dont la région IDF a besoin pour sortir durablement de la crise et renouer avec la croissance. Il est donc nécessaire de conforter les acquis des échanges et d’infléchir certaines conclusions à la lumière de la conjoncture ».