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CAMPAGNE EUROPEENNE A VANVES

Profitez-en, c’est vraiment la seule grande semaine complète entre ponts et viaducs, qu’auront les candidats aux élections européennes pour mener campagne. Cela se voit. Le Nouveau Centre a commencé Samedi dernier en organisant un pique-nique dans la Cour Saint Emilion de Bercy juste après la présentation de la liste UMP/NC rue de la Boétie, siége de l’UMP, où tous nos leaders locaux NC étaient présents. Pendant ce temps là, sur le marché de Vanves, Samedi matin, UMP/NC, Modem et PS distribuaient leurs tracts. Le PS annonçait la venue d’Elisabeth Guigou Lundi 11 Mai à 20H à Marceau pour une réunion publique qu’elle tiendra avec Lucile Schmid, candidate sur la liste d’Harlem Désir. Mais d’autres réunions sont prévues, curieusement une semaine après, le lundi 18 Mai avec le Mouvement Européen qui a essayé de réunir l’ensemble des partis présents aux élections pour parler d’Europe, et l’UMP un diner débat dans un restaurant chinois de la rue Ernest Laval avec Isabelle Caullery, député européenne. Nous allons interroger d’ici le 7 Juin, les représentants locaux de nos partis politiques dont certains sont impliqués dans cette campagne. Commençons par Lucile Schmid (PS), candidate sur la liste conduite par Harlem Désir en Ile de France 

 

LUCILE SCHMID (PS) :

« Je souhaite une Europe plus démocratique,

plus proche des citoyens »

 

Vanves au Quotridien -  Pourquoi êtes vous candidate aux élections européennes pour le parti socialiste ?

Lucile Schmid : « Aujourd’hui l’échelon européen est indispensable pour rendre efficace les politiques nationales. Une Europe forte est nécessaire pour que la mondialisation soit régulée, et donne enfin une place aux êtres humains et aux solidarités. L’Union européenne doit se construire différemment, avoir une vraie politique budgétaire et monétaire, intervenir sur les paradis fiscaux, définir un revenu minimum, faire le lien entre le développement durable et les transformations de l’industrie européenne. Elle doit aussi être plus démocratique.

 

VAQ - N’est-il pas dur de faire face à une certaine indifférence ? Le parti socialiste n’essaie-t-il pas de faire de ces élections un enjeu intérieur avec un vote sanction vis-à-vis de la politique menée par Nicolas Sarkozy ?

L.S. !: « On ne peut pas rendre les citoyens responsables des manques de l’Europe. S’ils ne sont pas encore mobilisés, c’est que l’Union européenne n’a pas démontré sa capacité à être un vrai acteur de lutte contre la crise. La comparaison avec les choix qu’a pu faire Obama est cruelle. L’Europe doit changer, avoir une philosophie et des moyens d’intervention à elles, et non s’en remettre aux Etats. Pour cela, il faut changer la majorité politique au Parlement européen, l’orienter à gauche pour porter un nouveau projet.

Les élections européennes ont toujours un lien avec la conjoncture politique nationale. Je ne le regrette pas d’ailleurs. Rapprocher la vie politique européenne des préoccupations des citoyens ce n’est pas la déconnecter de la vie politique nationale. C’est au contraire montrer leurs interactions et développer la culture européenne des élus français.

 

VAQ - Le parti socialiste ne risque-t-il pas d’être débordé par l’extrême gauche, Jean-Luc Mélenchon ou Olivier Besancenot ?

L.S. : « L’important à mes yeux est que l’ensemble des forces de gauche présentes pour ces élections dialoguent. Qu’il y ait une discussion sur le projet que nous souhaitons promouvoir au Parlement européen est indispensable et n’a que trop rarement eu lieu. On ne construira plus l’Europe sur des non dits. La vraie question n’est pas la concurrence à gauche, mais plutôt de montrer les points de convergence et de divergences. Je regrette qu’aujourd’hui les discussions pour ces élections européennes soient davantage orientées par des postures médiatiques que sur le fond.

 

VAQ - Quelle est votre conception de l’Europe ?

L.S. : « Je souhaite une Europe plus démocratique, plus proche des citoyens où le rôle du Parlement européen soit renforcé. Les parlementaires européens doivent rendre compte de leurs activités aux citoyens. Je souhaite une Europe plus forte sur le plan des pouvoirs économiques et monétaires, qui porte un vrai projet d’emploi et de promotion des droits sociaux. Enfin, je veux que l’Europe que nous construisons défende les droits de l’homme, particulièrement en matière d’immigration et d’asile. Croyez-vous normal que selon les directives européennes, les étrangers en situation irrégulière puissent rester 18 mois en centre de rétention ?  

 

VAQ Qu’allez vous faire à Bruxelles si vous êtes élue ?

L.S. : «  Deux sujets m’intéressent. Le premier économique et financier. C’est celui de l’augmentation du budget de l’Union européenne, qui est aujourd’hui limité à 1% du PIB des 27 Etats de l’Union européenne (130 mds d’euros) et de la réforme des statuts de la Banque centrale européenne pour se donner la possibilité d’une politique monétaire active.

Le second est celui de l’immigration. Définir une politique d’immigration européenne digne de ce nom, conforme aux droits humains, qui tienne compte des défis économiques et sociaux de l’Europe et ne soit plus seulement guidée par une obsession sécuritaire, est une priorité.

VAQ - Comment faites-vous campagne dans les Hauts de Seine ?

L.S. : «  La campagne des socialistes en Ile de France ce sont bien sûr de grands meetings comme celui prévu à Paris le 13 mai, ou des réunions départementales –Harlem Désir tête de liste est venu à Asnières le 28 avril, Benoît Hamon viendra à Clamart le 28 mai, Pervenche Berès présidente de la commission économique du Parlement européen à Sèvres le 19 mai-. Mais c’est aussi, et c’est essentiel, des réunions locales comme celle du 11 mai avec Elisabeth Guigou. L’objectif est d’avoir une discussion concrète et franche sur le projet européen porté par les socialistes, de ne pas rester dans des formules abstraites, de partager la parole. Je vais animer des réunions de ce type en mai à Boulogne, Saint Cloud, Levallois. J’ai été à Malakoff et à Nanterre.

 

 

 

 

 

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