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VANVES A L'HEURE DES BILANS

INTERVIEW DE GUY JANVIER,  

 

CONSEILLER GENERAL DE VANVES

 

(Suite et fin)

 

Vanves Au Quotidien termine son interview avec Guy Janvier en abordant les thémes du Grand Paris et le Conseil Général qui doit voter son budget 2009 le 27 Mars prochain. Il dfevrait bientôt organiser une réunion bilan sur son activité au conseil Général où il intervient beaucoup sur le budget, les questions social – pas de 200 pages d’interventions a-t-il recené – et il a fait avancer certains dossiers comme  la prise en compte des revenus des familles dans les cantines scolaires.

 

Guy Janvier : « Je suis un rocardien,

 

donc un réformiste éclairé ! » 

 

VAQ – Comment réagissez-vous aux propositions du Comité Balladur ? 

G.J. : « C’est un sujet qui me passionne parce que je suis, par ailleurs, fonctionnaire de l’Etat. Et la réforme qu’il faut absolument faire, c’est celle des collectivités locales, parce que nous avons un empilement depuis les lois de Décentralisation Defferre 1983, avec la création des communautés de pays, de communes, d’agglomérations, sans pour autant réfléchir sur les compétences des uns et des autres. Résultats : Tout le monde fait et n’importe quoi aujourd’hui. Avec des doublons partout. C’est une complexité totale, car tout le monde finance. L’Etat demande aux collectivités de financer des choses qu’il ne peut pas faire et qu’il devrait faire… Cette réforme territoriale est absolument indispensable. Nous en parlons depuis des années,  souvenez-vous du rapport Guichard dans les années 70, de la Commission Mauroy, du rapport Attali.

Ayant regardé cela de très prés, la conclusion que j’en tire, est de distinguer ce qui relève de la stratégie et des politiques de proximité. Pour la stratégie, elle peut être faîte par l’Europe (problèmes d’immigrations, la crise…), l’ Etat, et la région qui a une capacité suffisamment grande pour être stratége en matière d’économie, d’universités, de formations. Et l’on peut rapprocher les régions, de manière à arriver à 8 ou 10 régions, et pas sous une forme volontaire, mais obligatoire. D’ailleurs les circonscriptions des élections européennes sont intéressantes (8). Pour les politiques de proximité, le département, les communautés d’agglomérations, les communes. La seule chose qui cloche est le  nombre de communes – 36 000 – en France. On est attaché certes à la commune, mais il faut les regrouper, et c’est le cas avec les communautés de pays et d’agglomérations.  90% de la population française vivent dans une telle communauté, même dans les Hauts de Seine. Et on peut s’en servir pour leur confier des compétences communales sans supprimer les communes à condition qu’elles soient élues démocratiquement, et en veillant à ce qu’elles ne soient pas uniquement bâties sur des critères uniquement politiques ou de richesses.

 

VAQ – Et sur la fusion des 4 départements de l’agglomération parisienne ?

G.J. : « Cette proposition est une erreur totale. Il n’y a pas les deux aéroports, ni Orsay, ni les villes nouvelles. Il faut une réflexion qui soit d’intérêt général, et pas politicienne. Et cela vaut pour la gauche comme pour la droite. J’entends à gauche des discours conservateurs – « on ne touche à rien, tout va bien » - alors qu’il faut faire cette réforme dans l’intérêt général avec le souci de la cohésion sociale, de la justice sociale. J’en ai assez d’entendre dire, la gauche et la droite, c’est pareil. Ce n’est pas vrai ! Mais sur un certain nombre de sujets, les clivages ne sont pas entre la droite et la gauche. Et je revendique d’être, depuis toujours, un rocardien, c'est-à-dire un réformiste éclairé.

La démarche de Bertrand Delanoë qu’a d’ailleurs partagé Bernard Gauducheau, est la bonne. On réfléchit sur l’avenir du Grand Paris. Et c’est la Conférence Métropolitaine qui va au-delà. Et ce n’est pas contre JP Huchon ou la Région. C’est voir ensemble ce qui est le mieux. Notamment sur les transports en commun, sur des logements accessibles.

 

VAQ – Comment jugez-vous l’ambiance au Conseil Général depuis que Patrick Devedjian est ministre de la Relance ?

G.J. : «  Tout cela est à fleuret-moucheté ! Il a remballé son épée de Damoclés. Son discours a totalement changé. Lui qui voulait nettoyer les écuries d’Augas, faire avancer les choses, mettre de l’ordre, se consacre surtout à la Relance, tout comme l’a fait Nicolas Sarkozy à l’intérieur lorsqu’il présidait le Conseil Général des Hauts de Seine. L’ambiance est apparemment plus feutrée, car je crois comprendre que les choses ne sont pas aussi simple que cela. Il y a un modus vivendi pour l’instant. Et on a mis un peu les couteaux sous le tapis

 

VAQ – Quelles sont les questions sur lesquelles vous interviendrez lors du débat budgétaire le 27 Mars au Conseil Général ?

G.J. : « Principalement sur les questions sociales : Je poserais la question de la mise en place du RSA, car à partir du 1er Juillet 2009, les départements en ont la responsabilité. Quel budget, quels moyens  va-t-on mettre ? Nous allons passer de 25 000 allocataires du RMI à 57 000 allocataires potentiels du RSA. Est-ce que les moyens vont suivre en matière d’accompagnement, puisque l’idée est de faire un retour à l’emploi, ce qui est bon, mais je crains que l’on risque de précariser un petit peu plus ces emplois aidés etc… que la droite avait fustigée et qu’elle remet au goût du jour.  

Et sur les questions d’éducation : je ferai des comparaisons entre le budget « éducation » du 92 et d’autres départements. Je souhaiterais que l’on mette le paquet sur les collèges, c'est-à-dire des 6éme aux 3éme, c'est-à-dire 11-15/16 ans, l’âge où ses jeunes décrochent de la scolarité en 3éme.   

 

VAQ – Beaucoup d’actions avaient été lancées par C.Pasqua comme les Etudes dirigées ? Premis ?

G.J. : « Les Etudes Dirigées ont été repris par l’Etat, mais le Conseil Général a accepté de continuer à les financer puisqu’elles ne l’étaient pas suffisamment par l’éducation nationale. Il faut que cela se poursuive, mais il faut pratiquement un accompagnement individuel avec des enfants qui sont en grande difficulté…

Ce qui est important, ce sont les moyens mis à disposition des collèges en matière d’accompagnement, de médiateur éducatif, d’investissements. A Saint Exupery, je me bagarre pour obtenir un tableau numérique, refaire les fenêtres etc…L’investissement est absolument essentiel.

Et il faut mettre en place des objectifs de résultats, pour savoir ce que l’on a fait pour que les enfants en difficulté en 6éme, ne soient pas d’une manière accentuée en 3éme. Bien sûr que l’éducation nationale est responsable, mais comme aujourd’hui les départements ont la responsabilité des moyens de fonctionnement des collèges, on peut agir.

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