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« le petit inventaire des gares en ile de france » (edt la vie d

  • HISTOIRE DE LA GARE DE VANVES-MALAKOFF : DEJA UNE LIGNE CONTESTEE AU XIX SIECLE

    Finalement Vanves aura connu cet été, sa bataille du rail, avec ce rendez-vous important programmé depuis 5 ans entre SNCF Réseau et la Société du Grand Paris, pour riper une dalle de 7000 tonnes sous les rails de Paris/Montparnasse à la gare de Clamart, avec cet incident provoqué par le poste de signalisation de la gare de Vanves/Malakoff. Le maire de Vanves ne s’y était trompé en consacrant une partie de l’été à raconter sur son blog l’histoire des gares parisiennes et franciliennes en s’inspirant de l’ouvrage de Samuel Delziani « le petit inventaire des gares en Ile de France » (Edt la Vie du Rail – 2017). Mais voilà, il ne s’est pas intéressé à la gare de Vanves-Malakoff qui a bénéficiée d’une publicité non prévue cet été. Et c’est ce que le blog Vanves Au Quotidien va corriger ces jours-ci.

    Tout d’abord, rappelons que cette voie ferrée Paris-Montparnasse est à l’origine de la création de la commune de Malakoff sur le territoire de Vanves qui s’étendait alors jusqu’à Montrouge. Cette coupure renforça l’isolement de ce vaste quartier dénommé la « Nouvelle Californie » et a amené ces représentants élus à obtenir finalement la création d’une commune nouvelle en 1984, soit 44 ans après l’ouverture de cette ligne en Octobre 1840, et un mois après l’inauguration de la gare Vanves-Malakoff.

    La construction de cette ligne ferrée ne fut pas simple, en bute à l’hostilité des blanchisseurs et des cultivateurs car elle passait au travers de leurs vignes, vergers, champs et terres. A tel point que le préfet de la Seine a dû prendre un arrêté en 1837 pour obliger les propriétaires des terres situées sur le tracé à laisser pénétrer les employés de la Compagnie de chemin de fer Paris-Versailles chargé de faire les opérations d’arpentage et de sondage.  Même le maire de Vanves Félix Voisin (1832-1839) s’est vu obligé d’envoyer son garde champêtre contraindre les vignerons d’arracher les pieds de vigne sur les parcelles expropriées. De leur côté, les propriétaires se plaignaient des exactions des agents de la Compagnie qui s’introduisaient sur leur propriété en escaladant les clôtures lorsqu’ils ne les détruisaient pas.

    Les premiers coups de pioche de la construction de cette ligne furent données en septembre 1837 et les premiers trains s’élancérent en Octobre 1840. A L’époque, il n’y avait que 3 ponts, au Clos Montholon, à Ernest Laval et à la limite de Paris à côté des Fortifs, 5 passages à niveau qui suscitérent bien des récriminations, la commune demandant des passerelles, à la suite de nombreux accidents. Ils étaient classés en 3éme catégorie, gardés de jour, mais pas éclairés la nuit. Et surtout, ils  avaient la particularité d’être fermés entre 23H et 4H du matin, à cause du trafic nocturne qui se limitaient à un train postal venant de Chartres. Ce qui suscita de nombreuses pétitions et demandes.  

    Mais pas de gare malgré des pétitions de vanvéens, des demandes et les délibérations du conseil municipal le 20 Août 1848, le 10 Février 1850, le 25 Février et le 14 Août 1850, et le 6 Octobre 1881. Le sous-préfet de Sceaux expliquait qu’elle n’en avait point besoin parce que ses habitants voyageaient peu. Les maires surenchérissaient en déclarant que la gare de Clamart était trop loin, alors qu’entretemps la commune s’était fortement urbanisé et la population avait quadruplé. Ce n’est que le 12 Novembre 1881 que la Compagnie des Chemins donnna son feu vert.

    (A Suivre)