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  • STAGE DE GALLIGRAPHIE CHEZ LES BENEDICTINES DE VANVES : « BIEN ECRIRE ET CREER DU BEAU »

    Le stage de calligraphie organisé par l’association ABC-Calligraphie chez les bénédictines de Vanves prend fin aujourd’hui. Pendant une semaine, 7 personnes venant de tout horizon, une Xavière de Vanves, une sœur d’origine japonaise vivant en Belgique, une autre des Philippines, se sont retrouvés pour s’adonner à la belle écriture, sous la direction de Dominique Davienne (sur la photo entre son épouse et une stagiaire)  : « Kalein graphein en grec, cela veut dire « bien écrire », c’est à dire créer du Beau » explique t-il

    « Nous venons dans un monastère parce que cela se prête bien à la méditation, et que l’on peut participer aux offices, car nous calquons nos heures sur la vie monastique. Mais nous accueillons tout le monde, des pratiquants à des gens loin de l’église ou d’autres églises, de tous les endroits de France. Nous avons démarré à l’abbaye des bénédictines de  Saint Thierry à côté de Reims voilà 11 ans, à raison de 3 stages par an, et cette semaine a été une première à Vanves qui aura des suites » annonce t-il. « Pour ce stage, on part d’un principe basic : tout le monde sait parler, marcher, écrire  etc...mais on ne sait pas nécessairement bien le faire, car cela demande un minimum de connaissances et de préparation. Le but est que chacun puisse écrire quelque chose de beau pour communiquer » explique t-il.

    Ses cinq jours ont été découpés en 3 parties : Ils ont appris le premier jour  à manier le calam, bambou taillé en biseau faisant réservoir qui permet d’écrire. Puis les deux jours suivants, ils se sont appliqués  à écrire et maîtriser un alphabet gothique « en l’occurrence parce que c’est l’un des plus beaux et plus facile à faire, parce qu’il est très mathématique ». Les deux derniers jours, ont été consacrés à la réalisation du « chef d’œuvre » : « c’est à dire l’œuvre du chef, chacun venant avec un texte que l’on met en place, qu’on cale, qu’on mesure, avec des résultats splendides. Chacun avance à son rythme, sa façon de faire. On commence par les brouillons au départ, avant de réaliser le chef d’œuvre, pour bien placer son texte. Je leur dis toujours :  «Prenez le temps, posez bien votre esprit et votre âme pour faire quelque chose de beau et de bien ! » Et les sœurs viendront découvrir les résultats durant cette dernière journée.

    Occasion de rappeler que la calligraphie est ancestrale et très humaine. « A l’arrivée de l’écriture, les bénédictins et autres moines, ont utilisé cette forme d’écriture pour garder un certain nombre de textes royaux, d’édits, de traités, tout d’abord, puis ensuite utiliser tous ces écrits pour pouvoir proclamer devant tout le monde. Au départ, il n’y avait pas de ponctuation, car ils écrivaient au kilomètre sur des rouleaux.  Avec l’arrivée du parchemin, c’était l’idée de proclamer la parole. C’est là qu’est arrivée la ponctuation pour pouvoir scinder les phrases et faire comprendre. Quand on écrivait, il y avait toujours un moine érudit qui connaissait et une vingtaine de scribes qui n’avaient pas tous, la connaissance de la lecture ou de l’écriture. Ils recopiaient, y compris les fautes, ce qui fait qu’on a des écrits absolument splendides mais bourrés de fautes d’orthographes » raconte ce passionné de calligraphie qui habite la Drôme et reviendra à Vanves chez les Bénédictines pour partager sa passion avec d’autres.