Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

  • FUITE DE GAZ A VANVES SUR LE CHANTIER D’HACHETTE

    La rue Jean Bleuzen a été coupée à toute circulation ce matin entre 9H30 et 11H30 à cause d’une fuite de gaz sur le chantier d’Hachette. Un ouvrier aurait sectionné une conduite de gaz. En tous les cas, tous les riverains ont senti l’odeur et ont entendu les « pschitts » du gaz qui s’échappait. Le chantier a été évacué, tous les ouvriers habillés de jaune se retrouvant dans la rue, et cela faisait beaucoup de monde : « on aurait crû à une manifestation » selon un riverain. D'autant plus que le siége de France 3 Paris Ile de France et l'immeuble Chenel avaient été aussi évacués, et la station Total mise en sécurité. Les sapeurs pompiers de Paris (BSPP) étaient rapidement sur les lieux, ainsi que le maire et le Directeur Général des Service, avec bien sûr les autorités d'Hachette Livre. Toute circulation automobile était interdite bien sûr, ainsi que piétonne, alors qu’arrivaient encore par le métro ceux qui travaillent dans notre commune. Une bonne partie de ce quartier a été embouteillé par ceux qui traversent notre ville par cet axe

    Ce n’est pas la première fois qu’un tel incident se déroule sur ce chantier. Le 12 Décembre 2012, un coup de pelleteuse lors du chantier de démolition des anciens bâtiments Hachette avait coupé un câble électrique qui alimentait le bâtiment occupé par France 3 Paris Ile de France. Et le journal régional n’avait pu être diffusé. Cet incident n’améliore pas l’ambiance autour du chantier d’Hachette qui se termine, surtout pour les riverains les plus proches qui se plaignent que les ouvriers ne respectent plus les horaires définis au départ, travaillant la nuit ou plus tôt qu’autorisé le matin, pour fin prêt pour la livraison du chantier, sans parler du bâtiment « plus massif avec ses tuyaux qui lui rajoutent un étage de plus et le fait ressembler au Centre Pompidou » selon les riverains dont les fenêtres donnent sur le chantier. 

  • PETITE FETE DE FAMILLE A VANVES POUR UN GRAND MAITRE DE LA TAPISSERIE : JACQUES BRACHET, OFFICIER DES ARTS ET DES LETTRES

    Une petite fête de famille s’est déroulée mardi soir à l’hôtel de ville de Vanves, comme les apprécie son maire,  pour un grand monsieur de la tapisserie : Jacques Brachet s’est vu ainsi remettre les insignes d’officier des arts et des Lettres par Bernard Gauducheau, avec à ses côtés, Monique Corsi, son épouse, ses amis et particulièrement « ceux du 13 » dont quelques artistes, ainsi que de l’avenue du Parc où ils séjournent, tous les deux, lorsqu’ils ne sont pas à l’île d’Yeu, leur second port d’attache après Vanves.  Sylvie Griotte, maire adjoint de ce village était présente. Il avait fait installer dans cette grande salle Henri Darien, des affiches de ses expositions, des photocopies d’articles, quelques extraits de catalogues de ses œuvres et expositions, avec la lettre d’Aurélie Filipetti, ministre de la Culture qui lui annonçait cette distinction dans la promotion de Janvier 2014

    Il est un acteur important du mouvement de la Nouvelle Tapisserie, avec des artistes qui se sont extirpés du statut de simple peintre cartonnier, pour se collecter directement avec la matière, comme le fit à la même époque Grau Garriga. Le maire a rappelé, en quelques mots la vie et l’œuvre de cet artiste qui a redonné ses lettres de noblesse à la tapisserie en utilisant la laine, la teinture pour pouvoir jouer avec les couleurs comme l’a expliqué ce dernier. Il a formé des tas d’élèves et exposé dans de nombreux pays, après être sorti de l’école des Arts Appliqués en 1947 à 19 ans, en  commençant à s’adonner, après la peinture, à la tapisserie, dans son atelier de Montmartre. Il  a connu l’aventure du théâtre de l’Est Parisien pour lequel il a conçu décors et costumes, créé un atelier expérimental au CIEP de Sévres et organisé ses premières expositions de tapisseries en France et à l’étranger dans les années 50… qui l’ont emmené loin, jusqu’au Japon… avant de s’attaquer à des œuvres monumentales comme « d’Yeu que la mer est jolie » bien sûr, mais aussi la grande aventure de la Roche sur Yon, avec cette œuvre textile tridimensionnelle – La 3 D avant l’heure -  pour son bicentenaire. Ce fut la dernière comme il l’a confié dans les quelques mots qu’il a dit après sa décoration : « La vie est un long fleuve tranquille et je subis les impacts du mascaret. J’abandonne des choses petit à petit, comme les œuvres monumentales. La peinture revient avec force à cause de mes yeux et de mon dos ». Allusion à un échange avec Max Pol Fouchet qu’il a côtoyé bien sûr, avec bien sûr  Andy Warhol, Jacques Chancel pour une « radioscopie » historique  « L’expérimentation est son terrain de jeu apportant toute sa dimension à la tapisserie » a conclu le maire avant le décorer

     

    Mais Jacques Brachet a tenu à parler de Vanves où il s’est posé en 1959 avec Monique Corsi et où il a conçu et  réalisé ses plus belles créations : « On a cherché un  atelier et on l’a trouvé au 13 de la rue de Châtillon dans cet ensemble d’immeubles typique avec leurs ateliers d’artistes et ses petits jardins bien entretenus au fond ». Il avait alors  installé son atelier à Vanves dans une ancienne épicerie à côté de la boucherie (devenu l’espace Latapie) où oeuvrait les époux Chapizot. Et de raconter cette anecdocte du tournage d’un reportage TV sur lui  pour le Centre Pompidou où l’on voyait l’épouse du boucher faire le guide dans son atelier en présentant des œuvres  (qui avaient déjà disparues emportés pour une exposition) avec quelques commentaires : « C’était devenu le reportage TV sur Madame Chapizot, car son mari avait installé un téléviseur dans sa boutique où il le diffusait sans discontinuer à ses clients ». Réticent au début de s’installer là, il a raconté qu’il a aimé ce quartier et ce « 13 de la rue de Châtillon » où il y avait un « mélange d’ethnies et de cultures différentes qui a suscité et permis de nombreux échanges ». Surtout lorsqu’il faisait sécher dehors ses bouts de tapisserie. « J’ai voulu que la tradition perdure lorsque j’ai quitté cet atelier où s’est installé maintenant un autre artiste! » a-t-il indiqué. Rappelons que Monique Corsi, son épouse, avait reçu les insignes de chevalier des Arts et lettres en 2002 des mains du maire.  Jacques Brachet qui forme un couple indissociable avec Corsi, avait alors expliqué que chacun vivait sa vie d’artiste de son côté, dans leur atelier respectif, et découvrait leurs œuvres comme les autres lorsqu’elles étaient terminées, se refusant à interférer sur le travail de l’autre. Et ils continuent tous les deux entre l’île d’Yeu l’été et les beaux jours et Vanves en hiver.